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Bar-Restaurants et Espaces Culturels : Des nids de la prostitution clandestine

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Quel est l”investissement le plus judicieux aujourd”hui à Bamako ? Beaucoup vont passer à côté parce qu”il s”agit des "bars-restaurants" qui poussent comme des champignons dans la capitale malienne et dans les grandes villes de l”intérieur. La particularité de ces lieux : contrairement à leur dénomination, le menu est très limité. Ils ne sont ouverts qu”aux consommateurs d”alcool et de… sexe ! Notre reporter y a fait un tour.  

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« Les bars-restaurants : C”est ce qui marche le plus à Bamako maintenant », affirme une jeune opératrice économique. Difficile de soutenir le contraire si l’on se donne le temps de faire un tour dans le district. En 2000, on ne dénombrait pas moins 200 espaces de ce nom uniquement dans la capitale. Aujourd’hui, ce chiffre a certainement doublé. Nombre d’honnêtes gens tombent dans le piège de l”appellation. Nous en avons fait l”amère expérience.

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Un soir, nous choisissons de sortir pour découvrir Bamako by night et décompresser un peu. Fatigué par la promenade vespérale, nous nous rendons finalement dans un bar-restaurant à Magnambougou afin de déguster un plat et reprendre des forces pour le reste de la nuit. A notre arrivée, quelques filles presque nues sont attablées dans le jardin désespérément vide. Elles viennent certainement d”arriver et attendent qu”on leur serve. Erreur de jugement !

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Mais, apparemment, notre arrivée n”est pas passée inaperçue. Certaines ont tout de suite trouvé un prétexte pour se déhancher sous nos yeux ; histoire d’attirer notre attention. Quand la barmaid se présente, nous lui demandons le menu. Elle est embarrassée visiblement. Néanmoins, elle nous apporte une carte des alcools et apéritifs. Et lorsque nous lui demandons leur spécialité, elle nous répond que le restaurant est déjà fermé.

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Seul le bar est donc ouvert. Cela nous a paru curieux parce qu”il n’est que 22 h. Il est surprenant qu”un restaurant ferme à cette heure de la nuit, un week-end de surcroît. La curiosité nous pousse à rester et à demander un jus qu’on a mis un temps fou à nous servir parce qu’il fallait certainement l’acheter ailleurs.

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Il nous a suffi de peu de temps pour comprendre en réalité ce qui se passe dans ce bar-restaurant. Il y a un flux important. Mais, aucun arrivant ne s”assoit à une table. Ils empruntent tous un long couloir après avoir murmuré quelques mots à l”oreille d”un jeune homme apparemment habitué à ce genre de confidence. Et au fur et à mesure que les clients entrent, le nombre des filles diminue à la table. Elles s”éclipsent discrètement pour emprunter le même couloir.

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Un discret bordel

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Le bar n”est en fait que la partie visible de l”investissement. Derrière, nous avons découvert au moins une dizaine de chambres et il n”y a aucun doute sur l”usage que le propriétaire en fait : des chambres de passe. Un discret bordel ! Certains y viennent avec leurs maîtresses. D”autres se contentent de puiser dans le parc de prostituées qui y a élu domicile. Mais là où le bât blesse, c’est que la plupart de ces filles de joies sont visiblement des mineures. Une descente de la Brigade des mœurs confirme cette crainte. En effet, elle y retrouve de nombreuses adolescentes.

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Presque tous les bar-restaurants se livrent à ce genre d”activités illicites. « Tu es naïf ! Tout le monde sait qu”on ne trouve dans ces bar-restaurants que l”alcool et le sexe. Ce sont aujourd”hui des hauts lieux de la débauche où jeunes filles et femmes mariées vont se prostituer, où des pères de famille vont se rajeunir avec des gamines de l”âge de leurs filles », nous dit un confrère lorsque nous lui avons rendu compte de notre mésaventure.

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Nous ne sommes pas les seuls pourtant à tomber dans le piège de l”appellation. "En me promenant dans la ville, j”ai tout de suite remarqué qu”il y avait assez de bar-restaurants. Ce qui est une nouveauté pour moi dont la dernière visite au Mali date de 1998. Je me suis dit que ces restaurants marchent à perte ou qu”il y a eu aussi une révolution culturelle dans le pays. Parce que d”habitude, le Malien préfère manger et inviter ses hôtes à la maison que d”aller au restaurant. Ce n”est pas dans leur habitude. Le visiteur averti ne peut donc qu”être surpris par la floraison des bar-restaurants », commente une consœur béninoise lors d”un récent séjour au Mali.

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« Une nuit, par curiosité, j”ai décidé d”inviter des amis participants au même séminaire que moi à venir découvrir les plats asiatiques. Quelle ne fut pas ma surprise de ne trouver rien à manger. Nous avons fait au moins six restaurants sans trouver à manger. C”est à ce moment-là que j”ai compris le vrai usage de ces espaces. J”ai compris pourquoi il y en a tant parce que la débauche est ce qui attire le plus de monde à cette époque de crise de repères morales », ajoute-t-elle dépitée.

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Des mineures au menu

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C”est la même réalité que nous avons réellement découverte au cours d”une enquête dans les différents quartiers de la capitale. Ces bar-restaurants ne sont en fait que des maisons closes déguisées. Ils sont gérés par des proxénètes qui ont jeté leur dévolu sur des gamines pauvres pour appâter la clientèle. Même s”ils font le bonheur de beaucoup de vicieux, ils sont aujourd”hui décriés par des citoyens. Les voisins se plaignent de l”ambiance qui les empêche de dormir. Sans compter le risque de voir leurs enfants emprunter le mauvais chemin que leur ouvre cette activité. Dans les mosquées, les prêcheurs ne ménagent pas leur foi pour dénoncer la prolifération de ces espaces de débauches.

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« On dit que le Mali est un pays musulman. J”en doute fort. Sinon comment peut-on tolérer ces espaces sataniques dans nos voisinages ? Comment les autorités peuvent tolérer une telle prolifération de lieux de déperdition et de vice qui ne fait que pervertir sa jeunesse ?… », s”interroge l”imam de l”Immeuble Lafia (Hamdallaye ACI-2000). Il reconnaît que « ce ne sont pas des étrangers qui fréquentent ces lieux de la débauche. Mais, des fidèles qui sont régulièrement dans les mosquées avec nous. Ce sont des pères de familles au-dessus de tout soupçon d”adultère et d”alcoolisme qui les fréquentent. Et les prostituées qu”ils vont y chercher sont les femmes ou les enfants de leurs coreligionnaires. Allhahou Akbar ». Allah, le Tout Puissant, reconnaîtra les siens le moment venu.

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Poursuivre la purge

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La majorité des citoyens souhaitent aujourd”hui que les autorités fassent le ménage à ce niveau. « Nous apprécions beaucoup les rafles de la Brigade des mœurs. Malheureusement, elles ne sont pas régulières. Nous souhaitons que ces actions se poursuivent et que ceux qui sont en infraction soient jugés pour l”exemple. Sinon, notre société va pourrir et il n”y aura plus d”âge pour se prostituer », souligne Yaya Maïga, un jeune informaticien de Boulkassoumbougou.

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Un avis partagé par ses camarades de « grin » et d”autres interlocuteurs rencontrés à travers le district de Bamako. Pour cet électricien, « si, après la défaite du Mali face au Togo (le 27 mars 2005, Ndlr) les vandales s’étaient uniquement contentés de saccager les bars et restaurants de la ville, je pense qu”on aurait volontiers organisé des prières dans les mosquées et les églises pour les bénir ».

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Cela en dit long sur le ras-le-bol d”une frange de plus en plus importante de la population sur la prolifération de ces espaces de débauche. Les autorités doivent prendre leur responsabilité pour prévenir le pire.

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Moussa Bolly

Macabres découvertes à Oulofobougou Bolibana…

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La découverte des corps de deux mômes disparus mystérieusement a suscité un énorme émoi chez les populations de ces deux quartiers.

La macabre découverte d”un enfant mort a mis en branle les éléments du commissariat de police du 2e arrondissement à Ouolofougou-Bolibana. Les faits se situent en milieu de la semaine dernière. Le corps d”un bébé âgé de 18 mois environ a été sorti d”un puisard dans un état de putréfaction avancé.
Les riverains du collecteur principal du quartier, le "Diafaranakô", ont vite informé le commissaire divisionnaire Almoubareck Maïga du commissariat de police du 2e arrondissement (La Poudrière). L’officier de police est arrivé sur les lieux accompagné de certains éléments de son unité. Il a constaté le décès de l”enfant. Et ouvert une enquête pour démasquer le ou les auteurs de ce qui ressemble à un infanticide.

La mort de cet être innocent pourrait être imputée à une aide ménagère. En effet, les riverains de la rue où le puisard fatal est situé ont l”habitude des assemblées nocturnes quotidiennes et des soirées bruyantes de veille de fête des travailleuses saisonnières originaires de Sélingué. Elles se retrouvent à un carrefour éclairé par des lampadaires. Les aides ménagères animent des causeries enjouées tout en se tressant les unes les autres. Elles échangent les dernières nouvelles reçues du village. Et commentent les potins de Bamako. Certaines chantent et lancent des taquineries à leurs copines. Bref, ces filles s”amusent et arrivent à maintenir en leur sein l”esprit du village.

Ce mercredi, Naïma Traoré était au milieu de ses amies. Elle se faisait tresser et sa fille de 18 mois jouait avec les bambins des autres femmes. Personne ne prêtait attention aux gosses. Les nombreuses femmes et jeunes filles étaient absorbées par leur causerie. Elles buvaient comme du petit lait les petites histoires rapportées de chez leurs employeurs.

Vers 18 heures, Naïma avait fini de se refaire une nouvelle coiffure. Elle se mit alors à chercher son enfant. Elle regarda partout. Elle appela de toute la force de sa voix. Mais sa fille ne répondait. Elle entra dans chacune des familles voisines sans trouver trace de sa fillette. Les autres membres de sa communauté se joignirent à ses efforts. Le groupe fouilla tous les recoins du carré et pénétra dans toutes les concessions environnantes. Mais l”enfant resta introuvable. Finalement, la colonie compatissante au malheur de Naïma se sépara en promettant de se retrouver le lendemain pour continuer les recherches. Très tôt le matin le groupe se reconstitua pour poursuivre les recherches.

Le patriarche d”une famille conseilla à Naïma et à l”amie qui l”accompagnait d”alerter les policiers de " La Poudrière", du 1er arrondissement et la Brigade des mœurs. Tous ces commissariats mentionnèrent la déclaration de disparition d”enfant dans le cahier dit de "main courante". À leur retour de la police, Naïma et ses copines continuèrent la recherche. Mais sans résultat. La maman désemparée ne baissa pas les bras pour autant. Naïma se rendit chez un géomancien réputé et lui expliqua la disparition, comme par miracle, de son rejeton. L”homme des sciences occultes consulta les oracles et conseilla à la malheureuse mère de sonder les puits.

Le lendemain, dès leur réveil Naïma et ses amies se mirent à regarder au fond de tous les puits du quartier. Une aide ménagère se détacha du groupe. Elle revint à l”endroit où les filles et les femmes se faisaient tresser. Elle constata la présence du puisard et alla y jeter un coup d’œil. Elle découvrit avec stupéfaction le corps de la petite qui flottait au-dessus des eaux sales.

Le commissariat, les sapeurs pompiers ainsi que le procureur de la commune III ont été informés. Les services de la Protection civile ont sorti le corps. Le chef de la section P.J. a été chargé de mener l”enquête pour comprendre comment l”enfant est tombée dans le puits. En effet l”accident mortel suscite des questions troublantes. "Le puisard est bien sécurisé. Il est pratiquement impossible pour un enfant de cet âge de s”y jeter. Nous ne croyons pas la thèse du géomancien, puisqu”aucune des filles ne fut à mesure de nous le montrer", a déclaré l”inspecteur divisionnaire Moussa Diakité. Affaire à suivre.
Daouda I. DIAWARA

… ET À YIRIMADIO

Pendant que les éléments du 2e arrondissement cherchaient à élucider la mort accidentelle de l”enfant de Naïma, leurs collègues du 12e à Yirimadio planchaient eux aussi sur un cas de disparition. En effet dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, l”enfant d”une famille dogon située entre Missabougou et Yirimadio est porté disparu. Les parents du gamin de trois ans avaient aussitôt informé la police. Des éléments du commissaire divisionnaire, Modibo Diakité, s”étaient immédiatement rendus sur les lieux.

Ils ont récolté auprès des parents toutes les informations utiles avant de commencer les recherches. Toute la nuit les policiers de Yirimadio renforcés par des éléments d”autres unités ont patrouillé. Ils ont fouillé les buissons et les herbes folles très denses dans cette zone. Mais jusqu”au petit matin, le garçon est resté introuvable.

Fatigués et déçus de ne pouvoir satisfaire les attentes de la famille éplorée, les policiers arrêtèrent les recherches vers 4 heures du matin. Ils se remirent au travail quelques heures plus tard, toujours sans succès. L”énigme a été dénouée 24 heures plus tard. Le vendredi, second jour de la disparition, aux environs de 9 heures les policiers se préparaient à reprendre les recherches, le père de l”enfant se présenta et les informa que le corps de son fils avait été retrouvé à quelques mètres de la concession familiale. Le commissaire accompagné d”un médecin légiste se rendit sur place pour constater que le gamin était mort depuis plus de 36 heures. Tout comme la mère de la pauvre fille de Ouolofobougou-Bolibana, le père de l”enfant a été entendu. Il a été prié de se mettre à la disposition des enquêteurs chaque fois qu”ils auront besoin de lui.

Ces morts mystérieuses de deux anges ont suscité un énorme émoi dans les populations concernées. L”enfant de Yirimadio aurait subi des supplices et des mutilations corporels, selon le témoignage d”un homme qui nous a rendu visite au journal. Il a affirmé que le gamin avait le crâne fracassé, les yeux crevés, la langue coupée. Ces allégations ont été catégoriquement démenties par le commissaire divisionnaire Modibo Diakité. "Le médecin légiste a ausculté le corps et n”a fait mention d”aucune lésion sur le corps de l”enfant", a tenu à éclaircir le chef du 13è arrondissement.

G. A. DICKO

Grève en Guinée: le régime dénonce une insurrection politique""

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CONAKRY (AFP) – dimanche 21 janvier 2007 – 21h56 – La pression est encore montée d”un cran dimanche en Guinée avec de nouvelles manifestations exigeant le départ du chef de l”Etat, le général Lansana Conté, dans le cadre d”une grève générale illimitée qualifiée d”"insurrection politique" par le parti au pouvoir.
De son côté, M. Conté, 72 ans et affaibli depuis plusieurs années par la maladie, a appelé la population et l”armée à "rester unis".

"Ceux qui veulent le pouvoir doivent attendre leur tour (…) Les Guinéens doivent rester unis, surtout les soldats. Je vous demande de (…) ne pas suivre les syndicalistes", a lancé le président Conté, au pouvoir depuis 1984, dans une brève allocution retransmise dimanche par la Radio-télévision guinéenne (RTG).

Le secrétaire général du Parti de l”unité et du progrès (PUP, au pouvoir), Sékou Konaté, a qualifié dimanche la grève générale lancée le 10 janvier d”"insurrection politique commandée par l”opposition à travers les syndicats qui vont au-delà des revendications salariales".

"Nous ne commandons pas les syndicats, ils ont simplement endossé nos revendications qui datent depuis toujours", a réagi Jean-Marie Doré, responsable de l”Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), un des principaux partis d”opposition.

Dimanche, Henriette Conté, l”épouse du président guinéen, a convoqué une rencontre "informelle" avec les syndicats à qui elle a demandé "d”accepter de sauver la situation en levant la grève", a rapporté le syndicaliste Mamadou Alpha Barry.

"Nous avons refusé et posé comme condition à la levée du mot d”ordre la nomination d”un Premier ministre (dont le pays est privé depuis avril 2006) et la formation d”un gouvernement d”union nationale", a rapporté M. Barry, de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), qui a lancé la grève aux côtés de l”Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG).

La nomination d”un gouvernement d”union nationale est exigée par l”opposition depuis plusieurs mois. Les syndicats y ont ajouté l”exigence d”un Premier ministre.

Dans le même temps, les manifestants réclament de plus en plus ouvertement le départ du chef de l”Etat, le jugeant incapable de gouverner et le tenant responsable des maux – corruption, misère, insécurité – qui affligent ce pays d”Afrique de l”ouest, pourtant très riche en ressources minières.

Dimanche matin, environ 2.000 personnes, principalement des femmes, ont manifesté dans le calme à Labé (centre) pour demander le départ du chef de l”Etat avant d”être dispersées par la police.

"A bas le général!", "Adieu Conté!", "Changement forcé, vive la République!", pouvait-on notamment lire sur les banderoles.

La détérioration de la situation a suscité de vives préoccupations au niveau international.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé dimanche les parties "à éviter toute action qui pourrait conduire à des violences et à trouver un accord pacifique et mutuellement satisfaisant qui aide à restaurer le calme".

Une mission de médiation régionale des présidents sénégalais Abdoulaye Wade et nigérian Olusegun Obasanjo, à la demande de la Communauté économique des Etats d”Afrique de l”ouest (Cedeao), est attendue pour les prochains jours à Conakry.
Son utilité a pourtant été fortement mise en doute en Guinée, autant par l”opposition que par le parti au pouvoir.

Le bilan de la grève s”est alourdi dimanche avec le décès d”une femme de 25 ans blessée par balle vendredi à Kissidougou (centre) lors d”une manifestation. Ce décès porte à dix le nombre de morts depuis le 10 janvier, date du déclenchement du mouvement.

Source: AFP

Autopsie de l’interview du Directeur des Editions ‘’L’Harmattan’’ : Pryen Dénis Bernard Désiré serait- il l’auteur du pamphlet?

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‘’ATT-cratie…’’le brûlot paru au mois de septembre 2006 ne quittera pas de sitôt ‘’la Une’’ de l’actualité. Car, pendant qu’on travaille à trouver, côté pouvoir, le ou les auteurs du livre, le directeur général de la maison d’édition ‘’L’harmattan’ assignée en justice par l’entrepreneur ivoirien –libanais mis en cause dans le livre, rompt le silence en accordant une interview à notre consœur de la cité du Niger (Radio Klédu). M Pryen Denis Bernard Désiré,  bande les muscles et promet du croustillant dans les tous prochains jours. rn

Pour tout dire, l’éditeur français transporte la guerre dans le palais du général président Amadou Toumani Touré, en promettant de faire  de nouvelles révélations sur sa gouvernance. Il parle et avance des arguments qui font croire que ‘’Le Sphinx’’ n’a jamais existé. Il parle de nouvelle gouvernance. Une autre façon d’appeler à un soulèvement populaire contre ATT ! Votre bi -hebdo préféré s’est intéressé à l’interview et en a fait l’autopsie.

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L’interview accordée à radio Klédu a retenu notre attention à plusieurs égards. Et force est de se convaincre que Pryen Denis Bernard Désiré a souhaité enfin donner des explications relativement au livre ‘’Att-cratie…’’, dont sa maison en est l’éditeur. Il a parlé de la plainte dont sa maison et lui font l’objet de la part de M. Saïdi Mohamed Jamal, près du Tribunal de Grande Instance de Paris. L’éditeur français, à ce qu’on sache, chercherait à  donner sa version des faits après le passage de Me Vergès à Bamako.

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Il serait intéressant de connaître les motivations réelles de Pryen Denis Bernard Désiré lorsqu’il a attendu précisément la conférence de Me Vergès et la plainte de Saïdi pour réagir. Curieusement l’éditeur français semble bien en savoir sur les intentions du ou des auteurs du livre ‘’Att-cratie…’’ au point de proférer des menaces à l’endroit de nos plus hautes autorités.

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En vérité, l’examen  des grandes lignes des propos tenus par le Directeur des Editions l’Harmattan, laisse quelque peu pantois. M Pryen confirme et cela se comprend avoir édité le livre à polémique tout comme il confirme en ce qui concerne les témoins. A un détail près toutefois : il déclare les avoir «nommés», ce qui est faux, parce qu’il les a plutôt ‘’fait citer’’ à comparaître, comme on peut le constater sur le fac-similé de l’offre de preuve du 11 Décembre 2006 servie à Me Vergès. Cela, semble-t-il, sans les prévenir, attendant que le tribunal juge utile de les réquisitionner, selon ses propos.

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Toujours à en croire Denis Pryen: «ces personnes en savent quelque chose». On croirait vivre une histoire de danseurs de masques, sauf que l’affaire n’a rien de drôle. Bien au contraire puisqu’elle concerne des symboles de notre pays. Faut-il croire en M Pryen lorsqu’il met explicitement en cause d’honorables citoyens mais de façon aussi légère ? Est-il naïf ou éprouve-t-il du mépris pour nos autorités ? Si non, comment pouvait- il croire que le Président de notre Assemblée nationale viendrait témoigner pour un auteur inconnu et pour le compte de ‘’L’Harmattan. M. Pryen ne fait-il pas  une affirmation grave sur l’implication de ces témoins ?

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En savoir quelque chose, c’est être au courant, c’est avoir été présent, etc. Pourtant, il refuse de donner le ou les noms des auteurs. Pourquoi avoir alors cité des témoins. Pryen Dénis Bernard Désiré se moque-t-il de nous ? D’un coté on aurait des co-auteurs, et de l’autre un auteur fantôme. Peut être que c’est la méthode Pryen!

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En plus du fait qu’elle laisse perplexe, l’audition de l’entretien de Pryen pourrait laisser aussi croire qu’il n’y a jamais eu d’auteur véritable derrière cette énigmatique signature qu’est «Le Sphinx». Ce qui supposerait qu’il ait simplement collecté lui-même des informations auprès de certains de nos compatriotes opposés au régime afin d’écrire le livre et de promettre d’autres éditions. Avec l’espoir peut-être de se faire approcher par nos gouvernants pour négocier.

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La plainte de M. Saïdi qui n’était pas prévue est-elle alors ce grain de sable qui a grippé la machine ? Aujourd’hui, M. Pryen se dit prêt à revoir et à discuter certains passages du livre. Est- il possible pour lui, d’agir en dehors de l’auteur ? Alors, qui est ‘’Le Sphinx’’ ? Pryen Denis Bernard Désiré ? M. Pryen  a-t-il abusé de ses informateurs et l’épée de Damoclès, à savoir le million d’euros pend-il au dessus de sa tête. Comment faire? Trois possibilités s’offrent à lui, s’il veut s’en sortir:

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1/ Payer le million d’euros à M. Saïdi et 100 euros par livre

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2/ Négocier avec Saïdi les frais d’avocats et les dommages

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3/ Donner le nom de l’auteur au Gouvernement malien.

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Une fois ces conditions remplies, il ne resterait plus qu’à envisager la possibilité d’amener le Gouvernement à œuvrer de sorte que Saïdi puisse abandonner la procédure.

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Mais les choses se compliquent au cas où c’est L’Harmattan qui aurait créé elle-même l’Auteur du brûlot, c’est-à-dire ‘’Le Sphinx’’. Celui-ci n’existerait-il que dans la tête de M. Pryen ? Se peut-il que les services secrets français ne connaissent pas la véritable identité du Sphinx et pourquoi n’ont-ils pas informé leurs partenaires du Mali ?

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Montesquieu disait à propos des hommes:»je me croirais plus heureux si je pouvais faire guérir aux hommes leurs préjugés». Aujourd’hui, M. Pryen doit faire face à des réclamations de M. Saïdi, et il ne peut pas brandir un seul nom. Dès lors, ne serait- il pas lui même Le Sphinx ? Il dit en parlant des témoins «ils en savent quelque chose»…

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Et, plus grave, lorsqu’il renchérit:»je ne cours jamais après l’information. L’information  vient à moi».M. Pryen ne confirme-t-il pas qu’il n’est pas seulement l’éditeur mais l’auteur. De manière classique, c’est bien un journaliste ou un auteur de livre qui court derrière l’information, mais pas, à notre avis, un éditeur. L’éditeur, lui, attend tranquillement des manuscrits. Notre analyse personnelle nous inciterait à croire que Pryen serait un mercenaire de la  plume. Des Maliens lui ont fourni des informations- vraies ou fausses ?- Il les a réunies et en a fait un livre. Difficile dès lors pour lui de révéler le nom d’un présumé auteur, si ce n’est de se contenter de ceux des témoins qui, selon lui, sont au fait de ces informations. Encore une manœuvre de diversion signée M. Pryen Denis Bernard Désiré?

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Me Vergès a raison de dire que ce livre est une manipulation visant à salir le Mali et d’honnêtes citoyens. L’éditeur français précise aussi qu’il n’a pas corrigé le livre et l’a publié tel qu’il a reçu. Là encore, le mépris est évident, la déontologie des éditeurs exigeant une bonne correction et une bonne lecture avant l’édition. Il le reconnaît lui-même dans son interview. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait? Pour faire diversion, il aurait opté pour un style moyen, voire approximatif.

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Par ailleurs, il s’en prend à Me Vergès venu à Bamako pour défendre son client, M. Saïdi, bel et bien fondé à ester contre lui, et non le Président ATT ou d’autres  personnes citées dans le livre comme il veut le faire croire. ‘’M. Saïdi n’est ni fonctionnaire ni député à l’A.N, ni ministre au gouvernement. Un entrepreneur .Et à ce titre, il se doit de défendre son honneur et  ses intérêts chaque fois que cela est nécessaire’’’, selon les avocats de l’homme d’affaires. Dans les jours à venir nous, nous proposons de publier le Rapport du Juge-commissaire qui a conduit la Reddition des comptes entre la Sicg et la Bhm. Et si, contrairement à ce qui a été dit dans le livre ‘’Att-cratie…’’, c’est la Sicg qui a été victime d’arnaque ? Vivement le verdict des juges ! On saura si M Pryen  va sincèrement regretter d’avoir utilisé un «adjectif»  trop fort. On ne ramasse pas l’eau versée, dit un adage de chez nous.

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Ce n’est certainement pas à un responsable comme M. Pryen qu’on explique ce qu’»un délinquant financier»… A qui pense-t-il alors lorsqu’il parle des «comptes rendus de réunions» dont lui seul connaît l’origine ? Saïdi ou le pouvoir ? Si c’est le pouvoir, en quoi cela concerne la Sicg ou M. Saïdi? Le livre Att-cratie serait- il une patate chaude entre les mains de Pryen ? Pourquoi de telles diversions ?. Les documents fournis par M. Pryen et son avocat ne justifient aucune des  15 ans. Lobbo, n’a jamais signé un décret, etc. En Afrique, on respecte tout simplement la femme du chef. Même en France, Mme Chirac est aux cotés de son époux, aujourd’hui Mme Hillary Clinton veut briguer un mandat présidentiel…etc.

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Présageant les conséquences du procès intenté par M. Saïdi, le Dg de harmattan souhaiterait maintenant venir au Mali pour parler du livre et même de discuter de certains passages du livre. Pour un supposé démocrate, comme Pryen, il aurait fallu venir avant… et prévenir les personnes avant de les citer dans un livre comme la déontologie de la corporation l’exige.

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Et, comble de l’ironie, Pryen, parle de la démocratie au Mali. En écoutant cette partie de l’entretien, Pryen ne serait–il pas l’auteur principal du livre ? Espérons que le Ministère public ouvrira une information judiciaire pour   l’amener à s’expliquer sur ses propos. (En fac-similé, la liste remise par l’Harmattan le 11 décembre 2006 par voie d’huissier).Vous remarquerez que l’Harmattan se cache aussi derrière des journaux maliens pour se justifier. Dont votre bi- hebdomadaire, ‘’Le Challenger’’ et son aîné ‘’L’Indépendant’’. Nous vous laissons le soin d’apprécier.

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Autre détail qui ne résiste pas à l’analyse, c’est quand l’éditeur français parle de l’épouse du chef de l’Etat. Dommage qu’il ne connaisse pas bien l’Afrique qu’il dit pourtant visiter une semaine dans le mois. Il aurait été mieux édifié sur le rôle social de la femme dans notre société qu’il aurait revu sa copie. Lobbo -c’est connu- n’est pas du genre teigneux et porterait difficilement préjudice à son prochain. Elle s’occupe de la Fondation créée par son époux depuis plus de 15 ans.

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 Enfin! le Sphinx c’est vous Denis Pryen ? L’éditeur reproche aux services spéciaux français de protéger notre pays. Mais, M. Pryen souhaite-t-il voir le Mali sombrer? Venant d’un Français, c’est choquant. Que veut-il au juste? Que cherche-t-il? Déstabiliser un pays africain ? M. Pryen vient, sans gêne, de nous donner les raisons réelles de la publication de ce livre. ll confirme notre analyse en affirmant qu’il souhaite aussi que le livre pose le problème de la Nouvelle(pas de la bonne) Gouvernance, il souhaiterait une alternative politique dans notre  pays. Au compte de qui ? Allez savoir !

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Un livre pour abattre ATT ?

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En voulant par un livre changer le cours de l’histoire de notre pays,  oublie-t-il que le Mali est un pays millénaire et démocratique ? Et que le choix de ses dirigeants est le seul fait de son peuple et non d’un libraire. M Pryen excellerait-il dans la démagogie et la diversion qu’il ne saurait tromper la justice française, ni détourner l’objet de la plainte de Saïdi Mohamed. Att-cratie ne serait-il au bout du compte qu’une machination subversive mise à nu grâce à l’audace de M. Saïdi ? Tout porte à le croire.

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A suivre très prochainement.

rnSory Haïdara

Pryen Denis Bernard Désiré, Dg de L’Harmattan, à Radio Klédu : ‘’Nous avons les preuves de toutes les lignes du livre…’’

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Bonsoir M. Pryen, je  vous appelle par rapport au procès du livre ‘’ATT-cratie…’’rn

Le  procès devrait commencer aujourd’hui, mais il est reporté au 21 février. Et d’ici-là, nous allons mettre ce temps à profit pour non seulement avoir des éléments sur les vingt-sept lignes qui sont consacrées dans le procès, puis nous allons parler des cent trente pages du livre qui concernent énormément d’éléments. On va fouiller chapitre par chapitre pour voir si on s’est trompé ou pas.

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M. Pryen, lors d’une conférence de presse, Me Vergés et ses collègues qui défendent M. Saïdi ont donné une liste de personnes que la maison d’édition Harmattan aurait citées comme témoins, à savoir le président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Kéïta, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Jeamille Bittar et le président du patronat, Moussa Balla Coulibaly. Ces trois personnalités ont déclaré  à la presse ne pas être informées de cette citation.

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Qu’avez-vous à dire par rapport à cela ?

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Nous n’avons pas fait d’annonce puisqu’aujourd’hui, c’était une simple procédure. Au tribunal, on n’a en pas fait état publiquement. Si Me Jacques Vergès en a fait état publiquement, c’est parce qu’il a reçu des pièces de chez nous et qu’il s’en est servi, libre à lui de faire une procédure de ce genre. Il a cru faire des effets de manche en annonçant qu’ils n’allaient pas venir ou pas. Et c’est le tribunal qui peut faire une réquisition ou pas.

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Donc, ils ont été informés par leurs avocats. Ils ont été au courant…

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S’ils sont au courant, ils le sont par la presse ; ils n’ont pas été au courant par nous. Nous attendons aujourd’hui pour dire ‘’voilà dans cette procédure, vu qu’il y a des gens qui connaissent bien les dossiers, vu que ce sont des personnalités maliennes qui sont dans le pays et qui sont au courant des affaires, qu’ils viennent nous dire si on se trompe effectivement par rapport à M. Saïdi, par rapport aux dettes qu’ils a envers la banque, etc.’’. Puisqu’il nous semble que pendant que M. Vergès faisait sa déclaration, après les ordres reçus au palais, notre homme, qui nous attaque à Paris, devait répondre devant un tribunal à Bamako. Voilà !

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Voyons ce qu’a dit le tribunal à Bamako. S’il est attaqué par un tribunal à Bamako, qu’on lui réclame de l’argent, c’est peut-être que les chiffres qu’on a avancés ne sont pas si faux que ça…Quelqu’un qui a des problèmes financiers avec un tas de sociétés écrans, eh bien, nous allons voir !

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Pour nous, de toute façon, il faut savoir que la procédure, ce n’est pas une partie du livre, c’est vingt-sept lignes du livre: nous allons travailler sur l’ensemble du livre et continuer calmement, sereinement… Ce n’est pas tout le livre qui est attaqué. Quand on dit ‘’c’est scandaleux, c’est faux’’, là je vois Me Jacques Vergès. Quand il dit qu’il y a attaques scandaleuses qui sont portées contre les hommes politiques d’une manière anonyme, eh bien là, il sort déjà du procès… Il ne s’occupe pas que de défendre Monsieur Saïdi Mohamed Jamal, mais il s’attaque déjà à d’autres affirmations scandaleuses. Mais on va bien le voir parce que le procès ne va pas rester chez Saïdi…

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Vous l’aviez dit, le livre a eu beaucoup de réactions surtout par rapport au fait que le ou les auteurs aient gardé l’anonymat. Est-ce que par rapport au droit, on peut vous obliger à révéler l’identité du ou des auteurs de ce livre ?

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Il n’y a aucune obligation dans l’édition à relever un auteur ou quelqu’un qui dit des vérités. Si l’on nous attaque en diffamation, si L’Harmattan est attaquée en diffamation, personnellement je ne vais ni chercher les auteurs, ni rien. Je veux simplement savoir si ce qu’on a écrit est vrai ou faux. Maintenant  que le ou les auteurs, le groupe ou x et y personne soient anonymes, ils ont raison de l’être, puisque vous n’êtes pas dans une démocratie que je sache. Je ne peux pas dire que quand un journaliste se fait dégommer, comme c’est écrit dans le livre, c’est de la démocratie. Donc, moi, je vais continuer à défendre une évolution tant que possible dans les sociétés, chez nous comme ailleurs : c’est de l’engagement de L’harmattan. On a jamais failli à çà et on va continuer…

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Quant Me Vergès, il va faire ses effets des manches, il est fatigué. Il a déjà perdu contre nous quand on avait sorti un livre sur l’argent de Mobutu. Bien sûr, on a dit : ‘’C’est un brûlot’’. Puis finalement, on s’est aperçu au fur et à mesure… que tout était vrai. Eh bien, nous verrons si le livre est vrai ou faux ! L’anonymat n’est pas du tout une tare. Ce n’est pas la première fois que pour avancer, on est obligé de travailler en disant j’ai des informations, je veux que mes informations soient contrôlées. D’ailleurs, c’est ce que nous allons faire. Comme on dit qu’il y a beaucoup d’affirmations sans preuve. Non ! Nous avons les preuves de toutes les lignes du livre. Et personnellement, maintenant, je me ferais un plaisir de revenir sur le livre et de donner, ligne à ligne, les preuves. Et d’ici là, j’espère qu’on va avancer dans le volume suivant…

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Justement, parlant du volume suivant, l’annonce déjà ici à Bamako, tout le monde en parle. Est-ce vrai qu’il va y avoir un tome 2 et pour quand ?

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Ma décision devant les faits, c’est peut-être qu’il n’y aura pas un tome 2, mais qu’il aura un tome 2, 3, 4 et 5 car nous allons faire travailler question par question. Parce que depuis quatre à cinq mois…ce livre pose des problèmes. On a essayé de dire que c’est un torchon, c’est mal écrit. Le fait qu’il n’est pas bien écrit, c’est volontairement que je n’ai pas voulu le faire retravailler, que je n’ai pas voulu travailler sur les informations brutes. Je n’ai même pas voulu corriger certaines fautes de français ou certains adjectifs, parce que je respecte totalement l’écrit qu’il y a dans le bouquin et en même temps l’affirmation qui est dans ce bouquin.

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Devant ces faits-là nous allons, nous, simplement continuer. Ce n’est peut-être pas ce que je voulais pour les affaires maliennes. Il faut peut-être plusieurs volumes, il faut peut-être plus de 7… nous avons des informations de certaines réunions qui se sont tenues où nous savons ce qui s’est passé dans ces réunions-là, nous écrivons sans doute des comptes rendus de réunions, pourquoi pas. De fait, pour un temps, si je recevais une invitation, je viendrais sur place pour les explications. Je n’ai pas peur de venir dire : ‘’Ce qui est dans le livre a été pensé ligne par ligne, nous répondrons. Nous sommes pour le débat, mais nous sommes pour le débat aussi libre. Ça veut dire qu’on ne va pas se taire. Ici en France, on a encore la chance, malgré une politique africaine que nous déplorons souvent, malgré les prises de position de nos services spéciaux qui travaillent dans un certain sens, nous sommes aussi des citoyens français à dire : ‘’Basta de la France/Afrique’’.

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 Eh bien, on va continuer calmement. Notre optique n’est pas du tout d’accuser sans preuve, c’est d’apporter des éléments. Si non nous dit qu’on se trompe, on discute, puisque dans la discussion, on va dire : ‘’Attention, apportez-nous ces éléments pour dire qu’on se trompe’’. Parce que nous, il y a des éléments qu’on n’a pas voulu sortir pour l’instant, tout simplement aussi parce que j’ai l’habitude de ce genre de problème. Je travaille avec précaution, parce que les gens qui s’affirment et qui disent des choses ne peuvent pas le dire nécessairement publiquement.

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Moi, ce que je souhaite, c’est que ce livre pose véritablement le problème d’une nouvelle gouvernance. J’aimerais qu’au Mali, et pour d’autres pays, une gouvernance qui change avec une transparence. Si ATT et si tout son environnement et Madame la présidente, si tout le monde n’a rien à ce cacher, il n’ya aucun problème. Les citoyens ne demandent pas mieux que de conquérir la confiance qui n’existe plus. Car tout le monde sait qu’au Mali, l’ensemble des magouilles ou de la corruption est à tous les échelons. Ça veut dire que la police elle-même peut arrêter n’importe qui et vous êtes mis à l’ombre et n’avez aucune défense. Ça, ça ne doit pas exister où que ce soit. Personnellement, moi, je fréquente beaucoup l’Afrique, une semaine tous les mois. Je compte bien venir au Mali et puis je compte bien voir si on peut parler librement au Mali.

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Je vous remercie, M.DENISPRYEN…

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Propos recueillis par Célia D’Almeîda Radio Klédu

rnLes surtitre et titre sont de la rédaction

Denis Pryen directeur des Editions L’Harmattan À Olivier Barlet : «Nous sommes indépendants face à tous les pouvoirs»

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C’est à la faveur de la parution d’un livre sur le président de la république, Amadou Toumani Touré, sa famille et certains de ses proches, que les Maliens ont pour la première fois entendu le nom du Directeur général des Editions L’Harmattan. Denis Bernard Désiré Pryen, puisque c’est de lui  qu’il s’agit, est au centre de l’actualité nationale  depuis qu’une plainte a été déposée au parquet de Paris par un entrepreneur ivoirien installé dans notre pays. Pour aider les Maliens à se faire une idée sur l’homme, et  la ligne éditoriale de la maison qu’il dirige, nous avons sorti un entretien qu’il a accordé à un journaliste européen. C’était en novembre 2001  publié le 10 octobre 2004. Lisez plutôtrn

Quels sont aujourd’hui les chiffres de L’Harmattan ?

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Nous sommes en 72ème position sur le millier d’éditeurs français en terme de chiffre d’affaires mais en 1ère position en nombre de titres. Cela montre que nous n’hésitons pas à publier des ouvrages très pointus, par exemple sur des langues dont on sait qu’elles sont en voie de disparition. Nous sommes spécialisés en sciences humaines et publions des livres notamment universitaires dont nous savons qu’ils répondent à un besoin de connaissance mais ne peuvent atteindre un public large. Nous publions ainsi près de 1500 titres par an, ce qui représente 16 à 18 % de la production en sciences humaines en France. Nous publions ainsi environ 200 titres par an écrits par des chercheurs francophones, français ou africains. Je souhaiterais qu’une autre maison d’édition se mette en place qui complète notre travail car nous ne pourrons pas passer au-delà de 1500 titres par an. Loin d’être un concurrent, elle permettrait sur les petits tirages de permettre à toute cette production d’exister. On voit tous les jours des clients à la librairie, qui cherchent des livres qui n’existent pas : la francophonie a besoin de livres sur tous les thèmes, donc d’auteurs et d’éditeurs !

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La logique économique de l’ensemble reste un mystère pour beaucoup de monde.

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Un chiffre d’affaires de 35 millions de francs, en train de passer à 40 millions, est important. Nous vendons en moyenne 700 000 livres par an. Malgré la difficulté des titres que nous prenons, nous restons dans la moyenne nationale pour les ventes de ce genre de livres. Le succès de l’Harmattan tient surtout à un mode de production de masse permettant de tenir là où les autres ne passent pas. Il est plus aisé de faire 400 titres que 100. Le coût de production par livre diminue, tant au niveau de la fabrication à l’éditeur qu’à l’impression. Je vois Actes Sud en perte de 4,5 millions cette année. Il leur faudra faire une augmentation de capital qui demain sera mangée par autre chose. Nous ne travaillons pas comme ça. La force de l’Harmattan est bien sûr les 55 salariés internes et sa motivation, mais aussi les 175 directeurs de collection qui sont universitaires, chercheurs, critiques littéraires etc et qui par leur profession sont des carrefours, transdisciplinaires, connaissant bien leur secteur. On dit que l’Harmattan ne choisit pas ses titres : c’est faux. Nous ne retenons qu’une faible partie des 6000 manuscrits qui nous sont proposés par an. Par contre, si un document est proposé à la suite d’un bon colloque organisé par une équipe de chercheurs, nous n’allons pas mettre en doute la parole de ces spécialistes. La recherche existe et justifie un nombre élevé de publications.

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Le paradoxe n’est-il pas que les réactions soient si fortes au sein du Syndicat de l’édition alors que l’Harmattan représente un modèle économique dans un secteur en crise ?

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Je ne sais pas ce que recouvre le mot crise dans l’édition en sciences humaines. L’an 2000 n’a pas vu diminuer les ventes. J’ai toujours entendu parler de crise depuis que je travaille dans ce secteur ! Nous voyons les difficultés des PUF dont le chiffre d’affaires est en baisse de 30 % l’année dernière, le rachat de La Découverte par Vivendi, etc. On ne fait plus un livre comme il y a 15 ans : les technologies permettent de baisser les coûts et les structures doivent s’adapter en terme d’organisation et de motivation. La crise de l’édition est davantage un manque d’adaptabilité à l’éclatement de la demande. Le chiffre d’affaires de l’édition est resté constant, en légère progression, mais sur davantage de produits divers. Le cinéma et la télévision, aujourd’hui internet, sont aussi des moyens de culture et qui font concurrence en terme de temps au livre. Une production difficile comme la nôtre bénéficie de l’actualité. Après les attentats du 11 septembre, la demande a augmenté en terme de réflexion sur le terrorisme international et l’attitude des Etats-Unis : nous avons plus de 30 titres sur ces thèmes. Nous venions de sortir une étude de 500 pages sur le terrorisme international dont personne ne voulait, des livres sur les Talibans, l’Afghanistan. Cette recherche existe et nous la publions. Les journalistes se précipitent dessus aujourd’hui, d’ailleurs souvent sans y faire référence dans leurs écrits ! Nous publions des livres pour enfants multilangues, c’est-à-dire aussi dans la langue d’origine (bambara, chinois, bamiléké, coréen etc.) : nous étudions des tirages à faible coût pour que ces livres puissent se vendre dans les circuits Tati ou dans les lieux où vivent ces enfants et où ils n’ont pas accès au livre. La culture est riche : c’est aux éditeurs d’adapter leur train de vie et de couper dans leurs dépenses de prestige !

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Au fond, qui l’Harmattan dérange-t-il et en quoi ?

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D’abord une certaine édition parisienne. On a beaucoup parlé d’un procès orchestré par la Société des gens de lettres et par le Syndicat national des auteurs-compositeurs dramatiques. Ils ont réussi à trouver un auteur sur 11 000 qui n’avait pas lu son contrat. La clause de 0 % de droits d’auteur sur les 1000 premiers exemplaires vendus était inscrite dans le contrat mais le tribunal a estimé qu’il ne l’avait pas forcément lue. Nous avons eu tort de ne pas aller en appel. Nous avons dorénavant prévu dans le contrat une clause que l’auteur signe spécifiquement et par laquelle il renonce à ses droits sur les 500 premiers exemplaires vendus. Le SNAC nous attaque à nouveau en demandant que nous fassions plutôt des contrats à compte d’auteur ou des contrats à demi, ce que nous n’avons jamais fait. Nous ne ferons jamais payer la moitié de l’édition à l’auteur en lui faisant croire qu’il sera remboursé sur les ventes, ni le compte d’auteur qui lui fait entièrement payer l’édition. Les auteurs savent lire un contrat et y trouvent leur intérêt. Il y va du droit de l’auteur à être édité et à participer pour cela aux conditions difficiles induites par un sujet pointu. 1500 auteurs de l’Harmattan ont signé un manifeste et sont prêts à se porter partie civile dans tous les procès qui attaqueront leur image d’auteur.

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N’y a-t-il pas aussi une tradition du rapport au livre bien établie dans l’édition française et que la méthode Harmattan vient remettre en cause ?

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Je ne sais pas ce que l’Harmattan remet en cause. Nous n’avions pas prévu le succès que nous connaissons. L’image de marque de l’Harmattan a été très marquée par «le carrefour des cultures» : nous avons permis à nombre de livres d’auteurs du Sud, notamment africains et maghrébins, d’exister, que ce soit en littérature ou en sciences humaines. Nos auteurs qui sont maintenant reconnus sont repris par Le Seuil, Le Serpent à Plumes, Actes Sud etc dans des collections spécifiques. Il en reste beaucoup à faire découvrir. Ce sont ceux-là même qui nous critiquent qui viennent nous prendre nos auteurs : nous sommes donc ratifiés dans notre démarche d’édition ! Les professeurs en sciences humaines des universités africaines ne sont par contre pas courtisés, leurs ouvrages étant difficiles à vendre : le propre réseau de l’auteur et la faiblesse du marché ne laissent souvent espérer que 300 à 350 ventes. Les éditeurs ne se précipitent pas ! Si par contre, un président de la République veut redorer son blason par une publication, les grands noms de l’édition française sont toujours prêts.

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C’est la visibilité de l’Afrique qui est en cause.

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Il y a à Paris une Maison de l’Amérique latine, un Institut du monde arabe, mais pas de Maison de l’Afrique noire. La Société des gens de lettres occupe à elle seule le très bel hôtel Masa. Je souhaite que ce haut lieu soit plutôt consacré à l’Afrique.

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Il y a eu multiplication de maisons d’édition à partir de personnes qui étaient ensemble au départ : Robert Agenau a créé Karthala et Patrick Mérand Sépia en sortant de l’Harmattan. Quelles divergences ont motivé cet éclatement ?

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Robert Agenau était co-gérant de l’Harmattan et Patrick Mérand s’occupait de la littérature africaine. En 1981, nous avons constaté une divergence d’engagement sur des questions très concrètes, notamment celle du Sahara occidental. Je défendais l’autodétermination des peuples et donc la publication de livres sur celle des Sahraouis. Même divergence sur le Timor. Cela impliquait une différence dans le rapport au monde de l’édition et aux pouvoirs. L’Harmattan ne demande aucun soutien aux institutions et conserve ainsi son économie. La Coopération française ne publie pas à l’Harmattan, ni les Centres culturels français ! Nous ne serions plus libres si nous devions nous lier avec ceux qui font une partie de la politique de l’Afrique. Nous avons ainsi publié nombre d’ouvrages dérangeants, notamment sur le Rwanda, les Congos etc. Ces ouvrages n’auraient pas pu voir le jour dans des maisons qui doivent demander des aides. Nous avons publié de nombreux livres des oppositions africaines. Où étaient édités les pouvoirs dans l’histoire africaine ? La plus vieille maison d’édition africaine était-elle libre de publier des opposants à Senghor lorsqu’il était au pouvoir ? Nous avons publié trois livres de Laurent Gbagbo avant qu’il n’accède au pouvoir. Nous sommes aujourd’hui libres de publier des auteurs qui s’opposent à lui. Nous sommes indépendants face à tous les pouvoirs. Jamais un livre ne sera refusé pour des questions d’argent ou bien parce qu’il va à l’encontre d’une plate-forme institutionnelle.

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L’Harmattan publie des livres très pointus sur l’Afrique. Quelle en est l’économie ?

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Nous faisons une surremise de 20 % pour l’Afrique, en plus de la remise libraire normale, ce qui signifie que nos livres partent avec plus de 50 % de remise vers l’Afrique noire. Cela n’est possible que parce que le secteur Afrique noire est adossé à la structure d’ensemble. Je souhaiterais que des maisons d’éditions en Afrique noire soient en mesure de faire avec nous des coéditions, mais nous n’avons jamais vu des structures se créer autour du livre qui permettent à long terme à l’édition africaine d’exister vraiment. Elle reste squelettique et profite d’un saupoudrage de subventions sur tel ou tel titre au lieu d’une aide à la construction de véritables maisons d’édition. L’opération «Etonnants voyageurs» au Mali, dotée de beaucoup d’argent pour déplacer des auteurs qui vont faire du tourisme culturel, n’a aucun rapport avec les vrais besoins de l’Afrique. La majorité des opérations ainsi montées représentent des sommes énormes en subventions qui se perdent dans les sables. L’Harmattan qui a fait plus de 2000 titres en 20 ans n’a jamais été consulté dans les instances officielles. Elles cherchent à maintenir le monde africain dans la dépendance culturelle. La comparaison avec l’édition en Afrique anglophone est instructive, où l’on trouve de vraies maisons d’édition. Tant que l’on continuera de subventionner des attachés-cases qui se baladent de colloque en rencontres au lieu d’être sur place pour faire des ventes, tant que ces maisons d’édition ne seront pas elles-mêmes libraires, rien n’est jouable. Si on veut vraiment aider le livre en Afrique, il suffirait d’étudier la baisse du prix du transport, que ce soit en négociant avec le poste ou en profitant de la valise diplomatique. Quel est le coût du transport des armes pour l’Afrique et qui le paye ? Quel est le coût du transport du livre et qui le paye ?

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Entre les éditeurs africains et les éditeurs français publiant sur l’Afrique, la concurrence est rude. Une évolution est-elle possible ?

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Je souhaite que cela évolue et c’est pour cela que j’appelle des coéditions de mes vœux. Un premier roman d’un auteur vivant au Sénégal ne sera tiré chez nous qu’à 500 ! On en vendra 150 aux universités américaines ou européennes, et 200 sur Dakar si les libraires acceptent de jouer le jeu. On en fait pas vivre une structure sur de tels tirages. La production locale en Afrique en est restée à ce que nous faisions autrefois : on tire à 1500 ou 2000 alors que le marché ne digérera que 200 la première année ! La coédition permettrait de faire 200 ou 300 pour le marché local, la même chose pour le marché du Nord. Le problème est qu’il est plus facile de vendre un livre aux Etats-Unis à partir de Paris que de Dakar. Quand je fais venir un livre des NEAS ou des NEI, les frais de port par avion sont plus chers que les livres ! L’handicap est évident : la coédition permettrait un investissement financier moins fort au titre et une diffusion mieux gérée. Là encore, il faudrait réviser la question des subventions qui refuse de jouer pour 300 ou 400 exemplaires, empêchant ainsi la recherche d’être publiée. Ce n’est pas un livre qu’il faut aider, mais un éditeur dans les investissements qui lui sont nécessaires. Plutôt que de subventionner un auteur qui profite de ses bonnes relations avec les pouvoirs, c’est l’éditeur qu’il faudrait aider. Les 150 000 F attribués à une revue grand format couleur pour faire Djibouti auraient pu financer un éditeur local sur plusieurs années !

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Comment expliquer les difficultés du livre sur l’Afrique dans la France actuelle ?

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La Coopération ayant largement arrêté l’envoi de professeurs en Afrique, la demande a baissé, cette catégorie sociale ayant été très consommatrice de livres. Les Africains qui vivent en France ne s’intéressent pas forcément à l’Afrique, en dehors de leur pays d’origine. Cela représente donc des micromarchés. Mais les études africaines sont encore demandées : je vois le secteur Afrique de la librairie L’Harmattan mieux fonctionner que les autres secteurs. Cela peut tenir à notre image, d’autres continents étant aussi couverts par d’autres librairies, mais cela reste un bon baromètre et je tiens pour cela à conserver mon lieu de travail au milieu de la librairie, ce qui me permet d’entendre où se situent les demandes et les recherches. 

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Propos recueillis par Olivier Barlet novembre 2001 publié le 04/10/2002 (Source Africultures, cultures)

rnLes titre, surtitre et chapeau sont de la rédaction

Réamenagement Gouvernemental prévu pour fin Janvier

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C’est en principe à la fin de ce mois de janvier, donc dans quelques jours qu’interviendra un réaménagement de l’équipe Gouvernementale. Il ne s’agirait donc pas d’un remaniement, du moins, selon nos sources qui se veulent fiables.rn

Après la fausse alerte d’il y a une semaine, les choses semblent se préciser. Le changement au sein de l’équipe de Pinochet sera opéré dans quelques jours, à condition, bien entendu qu’ATT, le seul maître à bord, ne décide autrement. On eut dit qu’il éprouve du plaisir à faire perdurer le suspens.

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Si nul, à l’heure actuelle, ne peut se hasarder à mettre un nom sur le visage des Ministres concernés par le réaménagement, l’on peut, fort logiquement, lorgner du côté de ces responsables et cadres politiques qui n’ont pas fait secret de leur volonté d’affronter de s’opposer au président sortant, candidat à sa propre succession lors des prochaines présidentielles. Cette option est d’autant plus logique que la nouvelle équipe sera celle de « campagne ».

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En plus de ces ministres politiquement hostiles, seront probablement concernés, ceux ayant malheureusement perdu le contrôle de la situation au sein de leurs départements respectifs. Quand bien même le bilan de l’équipe de Pinochet soit positif, force est de reconnaître que certains ministres ne se sont pas illustrés de manière brillante. Le Premier Ministre l’aurait constaté lui-même. Il n’a jamais caché  sa désapprobation à l’endroit de ces ministres.

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Nul doute que l’actuelle configuration de la scène politique sera perceptible dans la nouvelle équipe. Pour rappel, une quinzaine de partis politiques ont signé une plate-forme de soutien au futur candidat. Ce soutien doit manifester également lors des législatives. Autant dire que ce « gouvernement de campagne » poursuivra sa mission après les présidentielles dont le premier tour est prévu pour Avril 2007. Le changement en question  affectera probablement certains cabinets. Et pour cause : certains cadres de ces départements ont nommés sur une base politique laquelle se trouve aujourd’hui en porte-à-faux avec le calendrier du président.

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 B.S. Diarra

NORD DU MALI : Main – basse sur l’Accord d’Alger, impasse sur les élections de 2007

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De sa signature en juillet dernier à nos jours, l’Accord d’Alger piétine et pourrait même compromettre les élections générales de 2007. C’est l’impression qui se dégage, en tout cas, de la posture de mutins toujours calfeutrés dans les hauteurs du Teghargharte. Ils attendent impatiemment la concrétisation de certains engagements sur lesquels le pouvoir central traîne exclusivement encore les pieds.rn

 A quelques encablures de consultations générales susceptibles de faire les frais de leurs dissonances, les protagonistes de l’Accord d’Alger n’accordent toujours pas leurs violons sur ses aspects prioritaires. Première manifestation de volonté par les deux parties, le Conseil régional provisoire est un acquis trop peu suffisant pour faire figure d’une garantie incitative aux concessions et conditions d’un apaisement définitif. Et pour cause, le cantonnement et la restitution des butins du 23 Mai ne sont jamais intervenus que par les forces alertes, faute sans doute de confiance entre le pouvoir central et les têtes de proue de la mutinerie. Le premier, une conséquence du second selon l’Accord d’Alger, demeure toujours l’otage de discordances et intransigeances sur le nombre et la qualité des éléments à insérer dans les unités respectives des forces armées et de sécurité.

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Dans cette atmosphère empreinte de méfiance, le pouvoir central, dans le dessein vraisemblablement de laisser émerger d’éventuelles facettes rédhibitoires de l’Accord, traîne le pied en s’attardant sur des engagements apparemment moins urgents pour l’autre protagoniste. C’est ainsi que les hautes autorités se trouvent en plein dans l’organisation d’un Forum sur Nord, dont la teneur en initiative de développement du  le septentrion, aux yeux des chefs rebelles, paraît moins prioritaire que la démilitarisation de la 8ème région par exemple. De quoi mettre la puce à l’oreille d’autorités manifestement peu enclines aux concessions pouvant déboucher sur la privation totale d’emprise régalienne sur Kidal.

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En définitive, les rapports entre les mutins et le pouvoir central portaient déjà les germes de la méfiance que la visite du Premier Ministre a accentuée par le confortement d’une présence militaire dans la zone. Il n’est ainsi point étonnant qu’une présence concomitante de parlementaires à Teghargharte se soit soldée par un refus diplomatique mais catégorique de Iyad et compagnie à regagner la ville. Les malentendus gagnent ainsi en intensité à la veille d’un Forum de Kidal où l’absence des plus sérieux interlocuteurs de l’Etat serait synonyme d’impasse sur les élections générales à venir.

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A. Keïta

Mme TOURE Lobbo TRAORE : Que fait-elle pour lui ?

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Les premières dames que le Mali a jusque là connues, ont chacune, en sa manière profondément influencé la vie socio-politique du pays. Les appréciations divergent quand à la réussite de leur mission. Aujourd’hui, si l’Epoux Amadou Toumani Touré s’est auto-proclamé Président du parti de la Demande Sociale, Madame Touré Lobo Traoré elle, est à ne pas en douter, la secrétaire Générale du même parti. rn

Madame Touré Lobo Traoré est socialement très engagée aux côtés de ses concitoyens. Aucune cérémonie de société n’est pour elle de peu d’importance. Elle se trouvait la semaine dernière dans le quartier populaire Médina-coura au milieu d’autres femmes de condition modeste, autour d’une cérémonie de mariage. Encore la même semaine, elle se trouvait au chevet de notre malheureux confrère de l’ORTM, victime d’un accident de la circulation routière. Elle ne rate la moindre occasion de se présenter dans les casernes, aux côtés des épouses, veuves et orphélins des militaires. La liste n’est pas exhaustive. Elle pose chaque jour qui passe, un acte social de grande portée sur la conscience collective.

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L’Epouse se veut cependant très prudente. Elle évite soigneusement les sujets qui fâchent et va avec le dos de la cuillère si elle est contrainte de prendre position. A preuve: invitée à se prononcer sur l’interdiction formelle de la pratique de l’excision dans notre pays, elle proposa de tenir compte des sensibilités et des croyances en vigueur.

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La Fondation pour l’Enfance  qu’elle dirige est désormais un instrument efficace d’assistance sociale. Elle (la Fondation) est parvenue à se faire remarquer sur toute l’étendue du territoire au point qu’elle fait désormais partir du décor. Quand bien même l’exercice du pouvoir ait aidé en cela, l’on peut cependant dénier à cette entité une certaine efficacité et une volonté réelle de participer au développement social du pays.

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On dit qu’elle influence son mari dans ses prises de décisions politiques… Hum !  L’on se demande quel genre d’homme est celui qui n’écoute pas sa femme. La question se pose plutôt en terme de limite.

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Si ATT doit être plébiscité demain, sûr que son épouse aura contribué au sacre. L’histoire donnera peut-être raison à ceux qui ont pensé que les deux époux sont en campagne depuis le 08 juin 2002.

rnB.S. Diarra

L’IMAM ET L’ESCROC

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Le sieur Patrice Adam est Burkinabé. Il est accusé de menace de mort sur les personnes de l’Imam de la Mosquée et du promoteur de la Medersa Al-Islamia de l’hippodrome. Une rocambolesque affaire qui, selon les  croyants, est la preuve matérielle de la l’existence de Dieu. rn

Afin d’intégrer le milieu de ces musulmans orthodoxes, M Patrice Adam a joué sur une corde très sensible et flatteuse pour tout musulman qui se respecte. Il est Chrétien, mais décidé à se reconvertir à l’Islam. C’est du moins en ces termes qu’il aborda la Umah. L’Imam l’accueillit donc à bras ouvert. On lui trouva même du travail à la Medersa. Mais très vite, notre bonhomme se rendit coupable d’actes répréhensibles. Il exigea par exemple le paiement de 250 F CFA à chacun des élèves qu’il encadrait. Il fut plusieurs fois accusé de malversations et d’escroquerie au point que ses protecteurs décidèrent de se séparer de lui. Il attaqua ces derniers devant le tribunal et exigea le paiement de 300.000 F CFA de dommages et intérêts. Il demanda plus tard le paiement  100.000 F CFA seulement afin de clore définitivement l’affaire.

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Nos Musulmans étaient désormais avertis de la nature de leur interlocuteur. Ils exigèrent une attestation faisant foi de l’accord intervenu. C’est devant l’officier d’Etat civil du quartier Hippodrome que l’opération fut effectuée et notre homme perçut la somme qu’il réclamait. Mais coup de théâtre, quelques semaines plus tard, il se rendit auprès du procureur de la Commune II pour une autre plainte contre l’Imam pour refus de payer les 300.000 F CFA dus. Appelés, l’Imam et le Promoteur de l’Ecole exhibèrent l’attestation de paiement. L’autre nia. Le procureur fit appel au Maire qui confirma. L’autre niait toujours. Il jura de n’avoir jamais vu une seule fois le Maire. Ses signatures étaient pourtant là pour le confondre. Le signature apposée sur le reçu de paiement des 100.000 F CFA et celle portée sur la plainte adressée au Procureur étaient les mêmes. Le doute n’était pas permis. M Patrice Adam ne se rendait pas compte de la gravité de son acte. Viendra-t-il a l’idée d’un Malien de traiter de menteur un officiel assermenté burkinabé au Faso ?

rnAujourd’hui nos Musulmans remercient Allah pour s’être manifesté de façon aussi prompte et efficiente. C’est la preuve qu’Il existe réellement, disent-ils.                                                     

 B.S.D

TOP SECRET : Les breves du ZENITH

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DOUGOUWOLOWILA : Le député indésirable
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Les élus de la Nation sont ceux-là qui sont appelés à défendre les intérêts de leur contrée tout en préservant celui de tout le peuple. Pour cela, sans pour autant être des distributeurs de sous aux électeurs, ils doivent en principe les écouter et leur rendre au moins compte.

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            Elu avec fracas, avec le soutien de tous les grands commerçants de la zone, parce que l’un des plus grands intellectuels de la contrée, Hamadaou Sylla, parce que c’est de lui qu’il s’agit a aujourd’hui déçu le peuple de Dougouwolowila. C’est pourquoi, il y a deux semaines, des ressortissants des 7 villages (Dougouwolowila) se réunissent pour chercher un candidat consensuel afin de débarquer l’homme qui leur a déçu. Il a oublié que dans notre pays, le social prime sur toute autre considération. Sinon, ceux-là qui sympathisent avec lui pour de petits trucs sont tous des millionnaires qui n’ont même pas besoin de son coup de main. Mais, de sources bien informées, même la propre famille du député est en boule contre lui. Ce qui présage, dans notre société, une fin… Attendons de voir !

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MAIRIE DE SKASSO : La grogne des conseillers

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            De plus en plus, le maire Mama Sylla semble isolé. Cela, depuis les trahisons et coups bas perpétrés contre lui par certains barons du Mouvement Citoyen de la capitale du Kénédougou. Chose qui l’a poussé à claquer la porte du bureau régional du MC pour ne demeurer qu’un simple militant. Comme si cela ne suffit pas, ils ont poussé la majorité des conseillers à boycotter la session de la semaine dernière et à l’ajourner pour le 25 janvier. Pourquoi ? Allez-y le savoir ! En tout cas, tout est mis en oeuvre aujourd’hui pour destituer Mama Sylla au profit du prisonnier en liberté provisoire, Mamadou Tangara, nouvel allié du MC à Sikasso. Celui-là même qui a détourné des milliards de nos francs selon les statistiques de l’enquête du Pôle Economique. Comme pour confirmer, ce qui est un secret de Polichinelle, le ridicule ne tue plus au Mali.

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AFFAIRE DES VEHICULES 4X4 DE L’A.N.  : Qui les a détournés ?

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            De plus en plus des voix s’élèvent pour dénoncer le détournement d’un certain nombre de véhicules 4×4 par un haut responsable de l’Assemblée nationale au profit de son parti. Selon des informations reçues, c’est une dizaine de véhicules qui auraient été détournés pour servir le parti dont l’un serait même à la disposition du secrétaire général dudit parti. Les autres serviraient, nous dit-on, à battre campagne. En tout cas, sans avoir toute la confirmation totale, nous ne saurons vous dire le nom du parti en question mais celui qui se sent morveux doit se moucher. Une chose reste claire, c’est que la vérité finira toujours par triompher !

PRESIDENTIELLE 2007 : Alpha peut-il rebondir ?

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Le Mali des grands hommes, a-t-on coutume d”entendre.  Mais depuis l”accession de notre pays à la souveraineté nationale, le jeudi 22 septembre 1960, ils se comptent au bout des doigts. Lorsque le pouvoir était monté dans la tête du Général Moussa Traoré, il a dit que le malien accepte tout et ne se fâche pas et  Alpha d”ajouter,  avec l”argent on peut tout faire et tout avoir au Mali, la force en politique c”est l”argent. ATT a quant à lui  conclu que les partis politiques sont des tubes digestifs et la société civile des demandeurs d”emplois.rn

 Ces assertions compromettent l”émergence de grands hommes sur l”échiquier politique, et la grande inquiétude,  c”est le comportement éhonté des cadres de notre administration publique. Dès lors on peut présager le retour d”Alpha Oumar Konaré sur la scène politique malienne. Comme l”a si bien dit Mme Adame Ba Konaré sur TV5, "Alpha va  bientôt rebondir".

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Après quatorze mois de transition, le Général Amadou Toumani Touré  remettait  le pouvoir à Alpha Oumar Konaré, c’était un 8 juin 1992. Dix ans après,  ce dernier  d’une main habile  lui renvoya l’ascenseur en lui remettant le pouvoir  grâce à la puissance machine électorale de l’Adema- PASJ. Tout simplement, ATT n’avait pas de parti politique, pas de programme défini, encore moins une certaine idéologique. L’élection d’un candidat indépendant  ne présageait rien de bon pour notre jeune démocratie. Le consensus tant décrié par d’honnêtes citoyens n’est que la facette de la dérive de notre processus. 

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Il faut dépassionner la lecture politique pour mieux cerner la teneur des débats, malheureusement, les leaders politiques dans leur grande majorité refusent d’instaurer un véritable débat aux fins d’apprécier à sa juste valeur la marche de chaque parti où structure politique. Il faut avouer qu’à quelques encablures des élections générales, on assiste à un manque d’observations pertinentes et d’analyses rigoureuses.

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A-t-on besoin de rappeler que le régime de Moussa Traoré est tombé grâce au Mouvement Démocratique (MD). Celui- ci était composé d’associations, de syndicats, de mouvements et des structures qui non seulement remettaient en cause la mauvaise gestion du pays mais aussi  combattaient le système de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM).

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L’Adema et le CNID, deux associations du M-D, se sont muées en parti politique pour  conquérir le pouvoir. Ce qui a été rendu possible grâce à une parfaite transition dirigée par le Général Amadou Toumani Touré. Et c’est toujours grâce à cette transition pacifique que le Mali est cité comme un modèle de démocratie dans la sous- région.

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Pendant cette période, l’occasion était donnée à toute la mouvance démocratique d’harmoniser ses points de vue pour une saine gestion commune des affaires de l’Etat tout en gardant son indépendance et son autonomie.

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L’Adema et le CNID qui constituaient la crème de la mouvance démocratique  s’étaient très tôt retrouvés à couteaux tirés sur la gestion du pays. Le CNID prônait le Kokajè en vue d’assainir tout le système de l’UDPM tandis que l’Adema était pour la tolérance.  Les autres partis issus du Mouvement Démocratique leur emboîtèrent le pas. Aussi,  loin de s’unir pour sauvegarder les acquis du changement, ils ont plutôt opté pour des divisions et la destruction systématique de leur propre structure et de l’image de ses leaders politiques. Finalement,  des deux slogans, c’est celui de la tolérance, puisque fort de l’opportuniste, qui plut aux barons de l’UDPM. Ces derniers n’ont donc pas hésité d’appuyer et de mettre les moyens matériels et financiers à la disposition de l’Adema pour prendre le pouvoir.

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La gestion  du pays pendant les dix ans de l’Adema a été catastrophique, il ne pouvait en être autrement. A la longue, les populations qui ne croient plus aux hommes politiques se sont désormais  désintéressées à la politique. Conséquence, les partis politiques ne mobilisent plus. Pour preuve, il n’y a pas de partis majoritaires sur l’échiquier politique actuel. Il y a donc lieu de tirer le chapeau à Ibrahim Boubacar Keïta qui, avec son Rassemblement Pour le Mali a créé la surprise en marquant des points sur tout le territoire avec seulement une année d’existence. Qui l’aurait cru ? Certaines personnes n’hésitent pas de soutenir qu’IBK avait effectivement remporté l’élection présidentielle.

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On comprend la démarche de l’Alliance Pour la Démocratie et le Progrès (ADP) à former un bloc autour d’ ATT. Il serait difficile de comprendre qu’au lieu que des grands partis politiques, parmi lesquels l’Adema, loin d’aller à la conquête du pouvoir fasse appel à un Général à la retraite pour diriger le pays. 

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 Certains leaders politiques pensaient pourvoir récupérer le Général ATT, pour les uns de participer à la gestion du pays,  pour les autres à se maintenir désespérément au pouvoir.

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Les membres fondateurs du Mouvement citoyen qui avaient placé l’espoir sur ATT se sentent aujourd’hui piégés par tous ces barons de l’Adema, RPM, URD, CNID, PARENA, UDD, et qui, en effet, sont des mécontents qui ont  rejoint les rangs du Mouvement Citoyen. Pourtant, une association qui n’a aucune ligne idéologique. Le même mécontentement est exprimé par les leaders des partis politiques qui ont soutenu et préparer sa candidature en 2002. Ces derniers se sentent trahis par ATT.

rnEn moins de cinq mois, Soumeylou Boubeye Maïga et ses amis de Convergence 2007, Ibrahim Boubacar Keïta, Oumar Mariko et Tiébélé Dramé sont les seuls qui, par leur refus de rejoindre l’ADP, refusent le recul programmé de notre démocratie. Décidément la bataille  pour le Palais de Koulouba ne sera pas du tout facile.

Préparatifs des Journées d''Hommage à Aly Farka TOURE : Le comité de pilotage fait le point

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Les organisateurs des journées d’hommage à ALy Farka Touré, artiste de renommée mondiale décédé, le 7 mars dernier, étaient avant hier à l’espace culturel Bouna pour faire le point sur l’état des préparatifs de ces journées. C’était aucours d’un point de presse auquel ont pris part l’Administrateur Délégué de la Fondation Aly Farka Touré, M. Diadé Hamma Sankaré, Aly Affo Guindo, membre du comité de pilotage du festival, Affel Bocoum, artiste, compagnon de longue date de Farka, et plusieurs de ses amis du monde des artistes.

 Cette conférence était conjointement animée par M. Adama Koly Coulibaly, Président du Comité de Pilotage du Festival, et Boubacar Belco Diallo, membre de ce Comité de Pilotage aussi. Ce festival, s’il est bon de le rappeler, se présente comme une occasion de magnifier un homme, artiste de talent qui a donné tout à l’Afrique, au monde, au Mali et à son village natal, la ville de Niafunké. Aussi, il faut dire que ces journées d’hommage sera une occasion où artistes et hôteliers pourraient tirer de meilleurs profits. Toutes choses dont l’importance a été perçue par le Président de la Fédération des Hôteliers et restaurateurs du Mali. Au cours de ce point de presse, c’est le Président du Comité de Pilotage de ce Festival, Mr. Adama Koly Coulibaly, qui a été le premier à prendre la parole. Dans son intervention, il a attiré l’attention des journalistes en évoquant d’abord les valeurs qu’incarnait l’artiste. En effet, selon lui, Aly Farka Touré incarnait tout d’abord le Mali ancien.

Cela, à ses dires, se traduit par l’humilité de Farka, son sens du partage. Rappelons que de son vivant, Aly Farka Touré a accepté d’abandonner tout pour aller s’installer dans son village natal pour s’adonner au travail de la terre. S’agissant de ce festival en sa mémoire, le programme a connu un petit changement pour des raisons bien évidentes. Ainsi, après le petit changement effectué, le programme des activités se présente comme suit : le samedi 3 mars 2007, il y aura un dîner de gala. Ce sera sous le parrainage du Premier Ministre du Mali, son Excellence Ousmane Issoufi Maïga. Le programme de la journée du dimanche, 4 mars, prévoit un vernissage de l’exposition photos sur la vie de l’artiste. Ce sera au Centre International de Conférence sous la présidence du Ministre de la Culture, Mr. Cheick Oumar Cissoko. Après ces activités, il y aura un grand symposium qui se déroulera également ici à Bamako.

 Ce symposium sera marqué par l’enregistrement de divers témoignages sur celui qui fut une vedette de la musique malienne. La seconde partie de ce festival doit se dérouler à Niafunké. Les festivaliers vont se rendre dans cette localité pour d’abord procéder à une séance de lecture de coran et à des sacrifices avant d’aller faire un recueillement sur la tombe d’Aly Farka Touré. Là aussi, il y aura différents témoignages sur l’homme qui a été arraché à la grande affection de tous. Dans la ville de Niafunké également, il y aura un concert géant pour rendre un hommage à l’artiste. Et le budget prévu pour toutes ces manifestations? Il avait été prévu d’injecter une centaine de millions. Mais, pour des raisons évidentes, il a été revu à la baisse, informent les organisateurs. Le budget arrêté est fixé maintenant à une cinquantaine de millions de nos francs.

Pour ce qui est de l’état des préparatifs à moins de deux mois de la date arrêtée, les membres du comité de pilotage se disent optimistes, d’autant plus que les hautes autorités les ont assurés de leur accompagnement. Le Premier Ministre en personne a promis de s’investir personnellement pour la réussite de l’évènement, car il reste convaincu qu’Aly est pour le monde. En attendant, les organisateurs sont rassurés de l’appui de trois départements ministériels et pas des moindre. Toute autre bonne volonté est encore la bien venue.

Laya DIARRA

Au cours des Journées VIH : Il ressort que le Mali enregistre de bons résultats

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                Après trois jours d’échanges, les journées scientifiques de Bamako ont pris fin le vendredi dernier au Centre International de Conférences. Et pour mieux informer l’opinion nationale, la commission d’organisation de ces journées a organisé un point de presse avant la cérémonie officielle de clôture. Animé par les spécialistes maliens et français, ce point de presse avait pour objectif de retracer les grandes lignes de la rencontre qui a porté sur: “prise en charge globale du VIH: passage à échelle”, un thème qui répond parfaitement aux objectifs de la politique nationale de lutte contre le VIH/Sida, à savoir l’accélération de la prévention et de la décentralisation des soins et du traitement.rn

                Dans son intervention, Dr Aliou Sylla, coordinateur de la cellule sectorielle de lutte contre le sida du ministère de la Santé a rappelé que ces journées sont une occasion pour les spécialistes du nord et du sud d’échanger.

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UNE PRISE EN CHARGE ET UN SUIVI ACCEPTABLES

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                Il a ensuite souligné qu’au Mali environ 11 263 personnes sont prises en charge et environ 8000 sont suivis régulièrement. Selon lui, il ne suffit pas d’aller à échelle, mais il faut un soin de qualité. A en croire Dr Sylla, avec ces journées scientifiques, ils se sont rendus compte que le Mali enregistre de bons résultats en matière de prise en charge (soin et traitement).

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                Pour le Pr Hammar Traoré, président du comité scientifique, la lutte contre le VIH nécessité une mise à jour des recherches et ces journées ont permis aux spécialistes d’échanger sur ce qui a été et qui est en cours. Selon lui, pour le passage à échelle, l’OMS recommande une simplicité du schéma thérapeutique. Et la décentralisation du traitement et des soins nécessite la formation des acteurs et la mise à la disposition de l’équipement.

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LES PROGRES REALISES AU MALI

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                Dans son intervention, le représentant de solthis a souligné les progrès réalisés au Mali en matière de la décentralisation des soins et du traitement. C’est ainsi qu’il a souligné l’exemple réussi de Ségou pour la décentralisation des soins. Selon lui, ces résultats incitent solthis à s’engager avec ses partenaires.

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                Quant au président de la fédération nationale des associations des personnes vivant avec le VIH sida, M. Modibo Kané, il a salué la tenue de ces journées et la participation des associations des personnes vivant avec le VIH. Avant de souligner qu’il a espoir que la décentralisation des soins et du traitement dans notre pays sera une réussite.

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                Pour le Directeur Régional de la Santé de Ségou, le passage pour la décentralisation est possible mais dépend d’un engagement politique et d’un partenariat très fort. Toute chose qui justifie le résultat de Ségou. A en croire le Directeur Régional, dix sites de traitement par rapport à la prévention de la transmission mère/enfant sont au niveau des cercles de la région de Ségou excepté les cercles de Barouéli, Macina.

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                Le représentant de Gaïa a rappelé leur mission comme la recherche d’un vaccin accessible pour les pays en développement, l’organisation d’espaces d’échanges et cela dans l’objectif de partager les résultats.

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                Dans son intervention, le représentant d’ESTHER a salué l’organisation de ces journées avant de souligner leurs missions qui sont entre autres le renforcement des capacités des spécialistes, l’amélioration du plateau technique. Après ces différentes interventions, les conférenciers se sont prêtés aux questions des journalistes et des réponses claires ont été données.

rnDado CAMARA