Les téléspectateurs de l’ORTM assistent impuissants aux couacs techniques à n’en plus en finir de leur chaîne nationale : des images qui se calent, des sons qui crachent… Les journalistes, plus généralement les travailleurs, font de leur mieux. L’hyperactif nouveau directeur général, Salif Sanogo, a du pain sur la planche : nettoyer les écuries d’Augias.
Plus généralement, l’ORTM tarde à étrenner ses nouveaux locaux qui doivent sortir de terre à côté du Centre émetteur de Kati, mais dont la réalisation est obérée par des faux problèmes fonciers. Bref, la “Tour de l’ORTM” est devenue une Arlésienne, le grand serpent des mers dont tout le monde parle mais que personne n’a jamais vu. Il est grand temps que l’ORTM mette ses pendules à l’heure du modernisme et cesse d’être la Veille Dame de Bozola. Enfin, l’Etat devrait lui donner plus de moyens – matériels, humains et financiers – pour lui permettre d’améliorer qualitativement et quantitativement sa production.
Boubacar Sidibé Junior