Transfert de l’Analogie vers le Numérique :Baliser les chemins pour une migration réussie

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L’Office de Radio diffusion et Télévision du Mali (ORTM) a organisé lundi 14 février 2011 au CICB, un séminaire de formation des directeurs généraux et directeurs techniques des radios et télévision publiques.

Le but de la rencontre est de contribuer à la mise en place des stratégies en vue d’une migration réussie de la transition de l’analogie vers le numérique. C’était sous la présidence du Secrétaire Général du département de la communication et des nouvelles technologies, M. Cheick Oumar Maïga en présence du Directeur Général de l’ORTM, M. Sidiki N’fa Konaté et de plusieurs acteurs de l’audiovisuel public et privé.

Ce séminaire selon les organisateurs vient en appoint de la rencontre internationale organisée du 1er au 04 septembre 2010 à Bamako par l’ORTM et le Réseau de l’Audiovisuel Public d’Afrique Francophone (RAPAF). On se rappelle que cette rencontre qui a regroupé les directeurs généraux et directeurs techniques des radios télévisions publiques d’Afrique francophone, avait pour thème «Le passage au numérique d’ici 2015: enjeux stratégiques et techniques».

Le présent séminaire entre donc dans le cadre de cette migration vers le numérique.

Pour le Secrétaire général du département de tutelle, M. Cheick Oumar Maïga, le basculement de l’analogie au numérique est un nouvel challenge pour le monde de l’audiovisuel. Il permettra selon lui de faire reculer les frontières de l’accessoire.

Les participants ont débattu les questions liées à l’état des lieux dans les pays membres du RAPAF, les défis pour les radiotélévisions africaines, le rôle et la tâche à assumer par les différents acteurs, la restitution des lignes directrices de l’Union Internationale des Télécommunication portant sur la migration, le partage des expériences des partenaires professionnels.

A l’issue des travaux en groupes et en plénières, les participants ont formulé une multitude de recommandations à savoir :

La promotion d’un cadre de partenariat avec les différents acteurs du secteur et de coopérer avec les organisations internationales ; la création de structures de diffusion autonome ; la mise en place de mesures adéquates pour la revalorisation et la sécurisation des archives audiovisuelles ; la mise en place d’un système transparent pour les redevances audiovisuelles ; la garantie de l’octroi des licences pour les fréquences numériques aux télévisions et radios existantes sans passer par le procédure d’appel à candidatures ; l’adoption d’un procédure d’appel à candidatures pour les nouveaux postulants pour la TNT, la TMP et la TVHD.

Le choix entre l’octroi de licence unique ou globale autorisant l’offre à tous les services (télévision, internet et téléphone fixe et/ ou portable) et la licence individualisée  par service spécifique ; l’imposition d’une obligation de mutualisation des sites de diffuser pour optimiser les investissements et minimiser les coûts ; la mise en place d’un dispositif anti-concentration pour éviter les abus de position dominante et les ententes illicites.

La fixation d’un calendrier d’extinction du signal analogique avec une date butoir et choisir l’approche d’arrêt de la TV analogique par phases ou par région ; l’instauration d’une autorité de régulation unique indépendante de tous pouvoirs et doté d’un statut législatif ou constitutionnel ; l’imposition d’une obligation aux opérateurs de réseau d’intégrer dans leurs offres des chaînes d’intérêt général ; la fixation des règles de quota pour favoriser la production audiovisuelle nationale, notamment un quota de production qui intègre un pourcentage de production indépendante.

La prévision des dispositions qui protègent le consommateur en matière de publicité, de sponsoring et de parrainage ; la réforme du fonds d’accès universel pour le télécommunications et l’audiovisuel ; la mise en place de structures de formation et de renforcement des capacités des acteurs du secteur de la communication audiovisuelle, y compris la formation interne au sein des entreprises ; la mise en place d’un dispositif d’évaluation périodique de la mise en œuvre de la transition vers le numérique ; enfin, l’organisation d’une rencontre, au mois une fois par an, des membres du RAPAF pour assurer le suivi et l’échange d’expériences.

Daouda T. KONATE

 

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