Après deux grèves qui se sont soldées par un échec patent, le comité syndical des travailleurs de l’Ortm est monté au créneau, au cours d’une conférence de presse, tenue hier mercredi, à la Maison de la presse, pour dénoncer leur insatisfaction mais aussi pour réaffirmer leur volonté de s’acheminer vers une grève illimitée.
Cette conférence de presse a été animée par le secrétaire général, Abdourahmane Hinfa Touré. Il était entouré en cette circonstance par son adjoint, Malamine Coulibaly, Malick Dangara, secrétaire aux revendications, Mamourou Sidibé, secrétaire administratif. D’entrée de jeu, Abdourahmane Hinfa Touré a tenu à apporter des éclaircissements sur leur motivation profonde qui n’est d’autre que la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs de l’Ortm. Partant, il a énuméré les huit points de revendication dont les travailleurs de l’Ortm veulent obtenir satisfaction. Il s’agit de l’abrogation des lois portant sur la restructuration de l’Ortm, la ratification d’une loi portant sur la redevance audiovisuelle, le retour de la régie publicitaire à l’Ortm, la relecture du statut particulier de la presse datant de 1982, l’harmonisation du statut des entités à créer dans le cadre de la restructuration de l’Ortm, le redémarrage des travaux de la construction de la tour de l’Ortm dont la première pierre a été posé le 21 septembre 2011 , l’indemnisation des agents de l’Ortm pour le préjudice subi lors du coup d’Etat du 22 mars 2012, mettre la communication parmi les priorités de l’Etat comme la défense et l’éducation. Par ailleurs, il a expliqué que les deux préavis de grève ont commencé avec 7 points de revendication et s’est rallongée maintenant à huit points. Au cours des négociations, dit-il, le comité syndical avait réussi à obtenir 5 points de satisfaction et deux points de divergence. Les points de divergence pour la première fois étaient relatifs à l’abrogation des lois portant sur le statut de l’Ortm et celui de l’organisme en gestation, l’harmonisation des statuts des deux entités. Les autres points d’accord, au nombre de cinq, n’étaient consigné dans un document, mais simplement verbal. «Nous nous sommes dit que si les deux points ne sont pas satisfaits, nous allons observer notre grève. Nous l’avons fait. Le deuxième préavis a élargi nos points de revendication à huit en inscrivant la place de la communication parmi les priorités de l’Etat avec une remarque qui a trait à la réglementation de la subvention que l’Etat accordait à l’Ortm comme budget d’investissement. « Après des tentatives de conciliation, la solution a été plus difficile. Car, les points qui ont fait l’objet de satisfaction pour la première fois sont redevenus les points de désaccord et les points de désaccord sont devenus les points d’accord. Pour ne pas être aperçu de mauvais œil, le comité syndical a accepté l’abrogation des lois et laisser le soin à la tutelle d’expérimenter le projet pour deux ans», a-t-il précisé. Par ailleurs, il s’est réjoui malgré la non-satisfaction de leurs doléances, du suivi du mot d’ordre par l’ensemble du personnel de l’Ortm, de Kayes à Kidal. « Le gouvernement a refusé d’accepter un calendrier d’exécution de nos revendications tout en privant toute une population de plus .Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, ce sont des gens sans pitié. Nous n’avons pas demandé de l’argent, mais d’adopter des textes ». A la question de savoir que compte faire le comité après ces échecs, le secrétaire général dira qu’ils vont lancer ultérieurement un troisième préavis de grève. « Ce n’est plus un combat, c’est la guerre. Nous allons lancer un troisième préavis de grève qui portera sur une grève illimitée », a-t-il conclu.
Boubacar SIDIBE
IL n’y a aucune situation dans laquelle le pays se trouve. Il faut laisser les gens réclamer leurs droits. Au fait ce n’est il pas les maliens qui disent que l’ORTM ne vaut rien y compris toi. Ne prenez pas les gens pour des moutons. Dite à votre premier ministre et son président d’avoir pitié de ce pays. De grâce !
c'est vous qui n'avez pas pitier de ce pays , vous ne voyez pas la situation dans laquelle se trouve ce pays? arrêtez de politiser les revendications.
De toutes les manières cette structure ne sert plus à quelque chose.Les productions sont extérieures,les bons journalistes écartés,les clans se développent,du personnel à ne rien faire.C’est plus un centre commercial qu’une structure de communication.La passion du bon.
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