Après l’interdiction du gouvernement malien sous la pression du Haut Conseil Islamique (HCI), le syndicat de l’ORTM garde sa position. Il a déposé le lundi 24 novembre comme nous l’avions annoncé dans notre dernière parution un préavis de grève de 48 heures. Le syndicat a rencontré le samedi 29 novembre 2014, les autres confrères pour leur expliquer leur refus catégorique de différer l’évènement.
Comment une décision prise en Conseil des Ministres peut échapper au président de la République. Si ce n’est pas de façon politique qu’on leur cache la vérité, tous les membres du gouvernement doivent être au courant de cette décision et que le ministre Mahamadou Camara ne doit pas agir en son nom. Pour lui, ce que certains oublient c’est qu’ils ont eu beaucoup de contacts avec d’autres ministres et de personnalités et à travers les propos tenus, le syndicat a tiré des leçons.
Il a même rappelé que lors de la MISS Ségou, le ministre du Développement rural, Bocary Tréta, le ministre de laFonction Publique et des Relations avec les Institutions, M. Bocar Moussa Diarra, étaient tous présents. Pourquoi alors interdire à la dernière minute la tenue de la finale au moment où le syndicat à laisser venir toutes les Miss à Bamako à des frais énormes ?
Il dira que le samedi 29 novembre, le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara leur a donné son accord verbal de laisser l’évènement se tenir le 5 décembre 2014, mais qu’il maintienne leur mot d’ordre de grève jusqu’à ce qu’ils soient convaincus des dires du ministre Camara.
Il fera savoir que tant que le gouvernement essayera d’annuler la tenue de la nuit ORTM, les travailleurs feront voir aux maliens les écrans noirs de leur téléviseur. «Nous couperons même les rediffusions, c’est la force que Dieu nous a donné aujourd’hui», a-t-il indiqué avec un regard très menaçant. «J’ai dit au ministre Mahamadou Camara, vous avez l’armée malienne, la police, la gendarmerie, même les paramilitaires avec vous, vous allez les amener à marcher sur nos cadavres, si jamais vous nous ne remettez pas dans nos droits. Vous allez, soit boucler le Centre international de conférence de Bamako (CICB) pour qu’on ait pas accès ou bien vous allez boucler l’ORTM pour qu’on ne sorte pas avec le matériel, mais que nous avons-nous aussi une armée. Vous êtes là nos confrères, la société civile qui se sent vexée par cette histoire. Le syndicat ne se sent pas abandonné, encore moins faible qu’il pleuve ou qu’il neige, il y aura MISS-ORTM le 5 décembre In-Challah», a-t-il confié.
F. SISSOKO