Le nouveau ministre de la Communication, Sidiki N’Fa Konaté a, une fois de plus, été interpellé par des responsables de partis, mardi dernier, au cours du cadre de concertation. Des discussions sur le pluralisme ont été revendiquées. Plusieurs personnalités politiques se sont plaintes de ce qu’ils appellent le boycott et les choix partisans de la chaîne publique qui devrait, normalement, être au service des citoyens. Dans ce cadre de concertation, le ministre a eu beaucoup de peine à s’expliquer. L’argument avancé et notamment confirmé par le directeur de l’intérieur est qu’il y a 120 partis politiques au Mali, donc comment organiser des débats ? Des réactions ont vite fait état d’une volonté d’exclusion.
Il faut, ont dit des leaders politiques, faire tout simplement un choix représentatif de partis politiques à inviter. Cela ne doit aucunement, selon eux, être le motif de supprimer les débats politiques. En démocratie libérale, le citoyen a droit à une information objective et plurielle. Pas d’une télé des béni oui oui. En fait, le cadre de concertation a jugé opportun de faire figurer la question parmi les points qui seront inscrits à l’ordre du jour de la prochaine rencontre. Le ministre n’était pas opposé au fait que les partis politiques trouvent une méthode plus concrète, ou qu’ils se regroupent, selon leurs convenances, afin de permettre à l’ORTM d’avoir un plateau restreint d’hommes politiques conviés aux débats.
Baba Dembélé