Langues nationales : L’ORTM au cœur d’une crise identitaire

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Feuilletons, séries télévisées et les maliens
ORTM

Sur le fond d’une crise nationale, le gouvernement malien dit vouloir apprêter les radio et télévision nationales à une mue jamais voulue auparavant. Il s’agit d’informer prioritairement en langues nationales, ce qui est un sujet pertinent pour un pays en mal de souveraineté. Mais  le Mali demeure un Etat cosmopolite ayant du mal à assurer la survie de multiples ethnies jalouses de leurs identités. L’ORTM auquel est demandé de souder le tissu national arrivera-t-il à surmonter les obstacles d’une course mal partie?

Choguel Maïga, le ministre malien de la Communication, a raison de vouloir communiquer plus dans les langues vernaculaires. Mais il sait mieux que quiconque qu’au Mali ces langues accusent un retard spectaculaire dans la traduction des terminologies scientifiques. Le premier obstacle du challenge proposé à l’ORTM est ce retard terminologique des langues nationales restées presque immobiles depuis le 19è siècle.

On n’est loin de l’époque où la bicyclette a été baptisée « Nèkèsso ». Pourtant, malgré l’introduction des langues nationales dans le système éducatif malien il y a plus d’une décennie, l’enseignement des mathématiques, et autres sciences exactes, reste lié au français. Hors, en dehors du cadre académique, les terminologies scientifiques sont incontournables dans le vocabulaire moderne qui est celui des informations.

Les journalistes appelés à communiquer en langues nationales ne traduiront pas que «l’accord d’Alger». Il importe qu’ils sachent aussi se faire comprendre lorsque le sujet se rapporte à la «température» ou au «climat». Et les speakers bamanan de l’ORTM ont tout à fait raison de réclamer au gouvernement des possibilités de formation afin de se hisser à la hauteur du travail qui leur est demandé.

L’autre problème des langues nationales est d’ordre structurel, l’ORTM n’ayant pas les moyens de répondre à la demande de plusieurs auditoires à la fois. Le plus souvent, un doigt accusateur est pointé sur les médias d’Etat. En effet, la visibilité culturelle a toujours été évoquée en sourdine par tous ceux qui ont tenté faire sécession au Nord du Mali. D’ailleurs, un haut responsable Touareg disait un jour  que jamais un numéro de l’émission «Terroir » n’a été enregistré à Kidal.

Par ailleurs, il suffit de voyager à l’intérieur du pays pour évaluer la profondeur du malaise de certains enfants de la République. En réalité, les ethnies du Mali cherchent à survivre dans un monde où les outils et les voix de communication réduisent les différences. La solution à ce problème viendra peut-être de la transformation des antennes de l’ORTM qui deviendraient des relais linguistiques en fonction de la zone d’implantation de chaque station régionale.

S T D Maliweb.net

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24 COMMENTAIRES

  1. @Madou: vous écrivez ceci: ” Si l ortm veut la paix au mali il doit parle d une seul langue le bambara….”

    Madou tu es vraiment bête tu n’as pas encore compris que le Mali est un pay culturellement très diversifié.
    Tu n’as pas encore compris qu’au delà des problèmes de développement, que l’une des causes profondes de la rébellion est un rejetde l’impérialisme culturel mandingo bambara qu’on impose aux autres maliens depuis 1960?
    Il n’y a u’à aller dans les zones du Mali où c’est le pastoralisme qui domine et observer le comportement des forces dites de sécurité: gendarmes, policiers, soldats vis à vis des bergers peulhs par exemple. C’est le raket au quotidien. Ils se comportent comme en territoire conquis par leur barbarie et leur arrogance. Vous vous étonnez dès lors que ces populations adhèrent au MUJAO et consorts qui se comportent vis à vis d’eux de façon plus “civilisée” que la soldatesque mandingo bambara. Il est temps que vous revoyiez votre copie, que vous reconnaissiez la faillite de vos Etats claniques et tribalistes. Vous avez du chemin encore!!!
    Lisez: Gendarmerie territoriale de Boni : Une Brigade qui pille les populations sur http://malijet.com/les_faits_divers_au_mali/126524-gendarmerie-territoriale-de-boni-une-brigade-qui-pille-les-popul.html

    Vous étonnez ensuite que 5 petits bandits armés à moto aient mis en déroute ces maudits gendarmes il y 2 jours?

  2. L’ORTM N’EST RIEN D’AUTRE QUE L’ORGANE DE PROPAGANDE DE LA PERSONNE QUI EST AU POUVOIR. IL FAUT PROBABLEMENT PENSER A’ SA PRIVATISATION ET PERMETTRE AUX RADIOS PRIVE’ES… LOCALES DE PRENDRE LE RELAIS!!!

  3. Si l ortm veut la paix au mali il doit parle d une seul langue le bambara comme en italie en espagne en angletere et france tu apprend ou tu es foutu

  4. Un article interessant car il suscite le debat autour d’un sujet important.
    1- Le problème des terminologies est un faux problème. on n’est pas obligé surtout on doit pas chercher traduire tous les mots. Il ya des mots universaux qui sont utilisés par ttes les langues. il faut les garder surtout certains sont naturalisés sur le plan phonétique. Le français lui-meme tire ses terminologies soit du grec ou de l’anglais pour les mots recents

    2- Langues nationales non evoluées? Il a fallu des siècles de recherche au français pour etre à ce niveau actuel. C’est un faux argument. Commençons à enseigner en LN. Les enfants doivent biensur apprendre le français et autres pour la communication internationale

    3- Le français: langue d’union? Vieil argument colonialiste.

    Il faut vite revoir le statut des langues et leur donner une place importante dans la vie institutitionnelle (medias, ecole, assemblée nationale, etc…)

  5. BONNE IDEE/ VALORISONS NOS LANGUES POUR APPUYER NOTRE DEVELOPPEMENT ///SINON CE SERAIT TOUJOURS L?ECHEC////LE FRANCAIS POUR LES VOYAGES ET LES RENCONTRES INTER////////J?ENCOURAGE MR LE MINISTRE DE SAISIR L?OCCASION //C?EST BIENVENUE ET SALUTAIRE ////

  6. Que de ragots ce journaleux fredonne ici , c’est par mégarde ou ignorance que certains veulent nous distraire en disant que nos langues sont pas mieux adaptées à l’heure du temps, que nenni , allez y savoir au près des maîtres de l’écriture et du Dôfô en écriture NKO dont dérivent et le Mandeka , Dioula ; Djallonké , Soussou , Koyaka kan et le Bamanankan, qui ne sont rien d’autres que des avatars de la langue Mandingue , c’est aux décideurs de s’approprier de cette belle écriture “NKO” à temps ou de voire un jour des “Anglos-Saxons ” débarqués ici pour nous enseigner nos propres histoires et cultures , le complexe de consanguinité que les Maliens vivent n’a point d’égal , c’est au Mali que certains ont ce complexe de leur à 95% de la population dans la langue du colon quand bien même la vraie langue Française dérive du latin et Grec , qui ont servit de levier pour batir cette langue française en mauvaise odeur de sainteté scientifiquement et voire même pour des transactions outre-manche , les pauvre Français eux la même courent après l’anglais et le mandarin et que sis je encore ?N’avancera point une autorité qui ne cherchera point à s’adapter et s’innover aux réalités du moment , ici on pleurniche de ne pas voire nos gouvernants parlés les vernaculaires parce que nous nous complaisons dans toutes les situations , alors dans tous les pays qui nous entourent leurs dirigeants à eux galvanisent des foulent en s’adressant à eux dans leur patois , his Ecellency Macky SALL n’a aucun complexe de parler et le wolof ou Alpular à ses compatriotes ! et même le Sérère et mandingue , le tout nommé élu Muhammad BUHARI manie avec dextérité et le Haussa et l’anglais…..En un mot les Maliens sont de purs RENEGATS et COMPLEXES !
    A Bon entendeur Salute !

  7. 😯 “qu’au Mali ces langues accusent un retard spectaculaire dans la traduction des terminologies scientifiques. …ce retard terminologique des langues nationales restées presque immobiles depuis le 19è siècle.”

    🙄 Incroyable…hann…alors que les émissions Nko sont belles et bien diffusés hebdomadairement sur l’ORTM….et sur plusieurs antennes de radios privées à Bamako et à l’intérieur du Mali ?

    Monsieur le journaliste, vous vous rendez ridicule à relayer cette politique téléguidée de dénigrement du Nko…parce que c’est pas une écriture européenne ? “kissikassa” complexe ridicule.

    Pendant que vous végétez dans cette boue de complexe et d’aliénation, le Nko suit son petit bonhomme de chemin, les détracteurs de cette écriture n’ont que le reste du temps de leur espérance de vie…le nko a décollé et rien ne l’arrêtera…

    Naître locuteur d’un langue ne signifie pas qu’on la maitrise, tout le monde doit aller à l’école de sa langue, pour maitriser la grammaire et améliorer son vocabulaire. être ressortissant de telle ou telle région ne suffit pas à être “maitrisard”de telle ou telle langue, il faut aller à l’école de sa langue…

    Et jusqu’à preuve du contraire la vraie école du “mandén foroba kan” dont le bambara, le maniga, le kassongué et le Dioula sont dérivées …c’est le Nko…et il transcrit correctement toutes les autres langues africaines….

    Même avec un doctorat en français, si tu ne va pas à l’école de ta langue, tu ne saurais jamais que : l’hydrogène se dit : djissun, l’oxigène sönsun, le carbone : kémoun, le zing : kassia etc… et l’équation du premier degré à une inconnue se dit : kagnaya kassaka fölö lombali kelen…qu’en géométrie la trigonométrie se dit “nonkonsabadoya” que sinus se dit kimè, cosinus kimègnon, que parallèle se dit sagwama…désolé mais c’est très laborieux de faire ressortir ici le vrais prononciation de ces mots en caractères latins, comme quoi le latin n’est pas approprié pour transcrire nos langues…

    que moteur se dit nidô, que machinisme se dit trokoya, que l’électronique se dit gnumèrengna…que l’atome se dit fiti, que les particules se disent fougnè…..bref, le nko est déjà très très loin dans la traduction des terminologies scientifiques, inaccessible dans le patois des rues de Bamako et Ségou….

    Avec un dictionnaire de plus de 33 000 mots et expression, (la prochaine parution sera 50 000 mots) plusieurs livres et documents scientifiques sont déjà traduits en Nko…

    vous n’imaginez pas ce que vous ratez en faisant le gros-dos complexé vis à vis de cette écriture…

  8. Il ne faut pas se voiler la face, nos langues n’ont pas suivie l’évolution du monde.
    Elles sont resté malheureusement un moyen de communication basiqes.
    Toutes ces langues vont finir par disparaître.
    Il est impossible de former un simple electricien en Bambara.
    On me repondra que même en français notre pays en est incapable actuellement.
    C’est vrai, mais passons.
    Aucun des outils moderne n’est nommés dans nos langues.
    Comment dire en bambara: ordinateur, disque dur, molecule, globule rouge, les mois de l’année, un triangle, une equation du second dégré, une longitude, etc.

    Mais de grâce, ne nous parler pas d’identité sans raison.
    Pour l’instant, notre identité ne ressemble à rien.
    Elle est noyée dans la misère sans nom.
    Une misère de tous les jours qui corrompt notre être dans ses profondeurs ultimes.

    • ordinateur =dönndjouloumala (ou toëloëbaa)
      disque dure : lakoundoula,
      molécule = fougnè,
      globule rouge = gögnôkölö woulen
      les mois de l’année : binnawoulen, könkogwè, traba, kökodibi, dabata, wassiwara, karifö, dababila, toulafing, kömbiti, Nènèba, kolingkoling
      un triangle : nonkonsaba
      Equation du premier dégré (dans mon spote en haut)
      longitude : tèlèin, lattitude : dalatèè…

      la vrai prononciation est pas évidant en latin…

      Cherche à apprendre le Nko, c’est très facile, vas dans une de nos nombreuses librairies à Bamako…(de peur de faire de la pub) demande au grand marché ou s’achètent les livres nko… 😉

      • -Une Diode ?

        -Une cathode?

        -Une anode?

        -Un rivet ?

        -La loi des mailles ?

        -La poussee d’une fusee ???

        –Une equation hyperstatique ?

        -Un led ?

        -La premiere loi de Mendel?

        Du n’importe quoi le N’KO,il est plus CODE invente par SOLOMANA KANTE qu’une langue nationale.

        Ce code est peut etre compris ou parle par moins d’un 1% des maliens.

        😥

  9. Cher monsieur reconnaissons que du carcan français on veut pas se débarrasser. Le tableau de Mendeleïev existe. Je l’ai vu de mes yeux en bamanankan sans aucun nom français. J’ai vu un guinéen faire la factorisation en bamanan sans un terme français. Ne disons pas que les sciences sont difficiles a enseigner dans nos langues. Moi je suis beaucoup les émissions Nko et je sais que les termes scientifiques ils ont leurs équivalentes. Si maintenant on ne veut pas de nko parce que ce n’est pas venu d’europe je suis désolé. Peut être la france fera tout pour nous empêcher de prendre autre langue que la sienne car de ce fait la francophonie prendrait une bonne partie de l’AOF

  10. La solution pour palier à ce problème est de créer des antennes régionales avec des décrochages locaux au milieu du programme national ainsi on donne de la visibilité aux régions sans occulter le programme national.

  11. Très bonne initiative du gouvernement.

    Il faut approfondir les projets de valorisation des langues nationales maliennes qui représentent un vecteur du développement socio-économique.

    Il faudrait aussi ouvrir des possibilités d’apprentissage dans les écoles publiques.

    Je salue cette bonne initiative du gouvernement.

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