Emission à grand public : ORTM et Spirit lance “Au cœur de l’économie”

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“Au cœur de l’économie” est une nouvelle émission de l’ORTM, coproduite avec l’agence de communication Spirit. Cette émission économique à grand public ambitionne de susciter la réflexion au niveau des décideurs afin de promouvoir l’économie. La filière bétail et viande : potentielle et perspectivesest le thème du premier numéro de l’émission, enregistré jeudi dernier au CICB.

 

Initiative de l’ORTM et de l’agence de communication Spirit, l’émission “Au cœur de économie” est une émission mensuelle qui veut poser tous les problèmes qui peuvent aider les autorités malienne à la promotion économique de notre pays. Elle met sur le gril les acteurs des secteurs économiques, les investisseurs, les experts les autorités, etc.

Présentée par Sidiki Dembélé et Nianian Aliou Traoré, le premier numéro de l’émission a reçu comme invités : Amadou Dembélé, directeur national des productions et industries animales (DNPIA), Sirima Sako, expert-consultant, le député Boubacar Bah de la Fédération nationale des éleveurs, Badou Samounou, président du Regroupement pour la défense des consommateurs au Mali (Redecoma), et Idrissa Traoré, conseiller technique au ministère de la Promotion des investissements et du Secteur privé autour de “la filière bétail et viande : potentielle et perspectives”.

Le directeur national des productions et industries animales s’est félicité du rang de notre pays dans la sous-région sur le plan du cheptel, “deuxième après le Nigéria et premier dans la zone Uémoa”, a-t-il confirmé. Il a aussi évoqué les différentes actions que les autorités entreprennent pour le développement du secteur.

Pourtant pour le représentant des éleveurs, le Mali n’a point de politique de développement de l’élevage. A en croire M. Bah, les autorités politiques ne font pas assez d’efforts pour le secteur. La preuve, selon M. Bah, est que, contrairement aux pays voisins, aucun pouvoir au Mali n’a dédié un ministère pour l’Elevage.

A en croire le président de la Fédération des éleveurs, un département réservé uniquement au secteur permettra son plein épanouissement. Il aussi regretté que plus 30 % du cheptel malien soient dans les pays voisin comme la Côte d’Ivoire faute de zones pâturages et que les autorités ne font rien pour trouver une solution à ce problème qui est une préoccupation des acteurs.

Quant au représentant du ministère de la Promotion des investissements et du Secteur privé, “l’élevage est une mine de diamant mal exploitée au Mali”. Idrissa Traoré a estimé que le développement du secteur ne pourra se faire sans le partenariat public-privé.

“L’Etat seul ne peut rien pour le développement du secteur. Il faut une synergie d’action entre les acteurs, les privés et l’Etat pour que nous puissions profiter de l’élevage”, a-t-il insisté.

Le président du Redecoma a comparé les prix de la viande au Mali et dans des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et d’autre pays. Selon M. Samounou, le kilo serait moins cher dans ces pays ou semblable au prix pratiqué au Mali alors qu’ils sont ravitaillés par notre pays en viande.

De même Badou Samounou a protesté contre la qualité de la viande consommée par le Malien. Il a révélé qu’aucun abattoir au Mali ne répond aux normes et de regretter que le Mali ne profitera jamais de l’élevage s’il continue d’exporter les animaux sur pied.

Avant le début proprement dit de l’émission, Bally Idrissa Sissoko et Sidi Danioko, respectivement directeur général de l’ORTM et de Spirit marking, ont rappelé les objectifs de leur projet commun au public. Ils ont sollicité le soutien de tous pour la pérennisation de la nouvelle émission.

Maliki Diallo  

 

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