Cela ne fait l’ombre d’aucun doute ; le Premier Ministre Moussa Marra avec lui, le Ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la Communication Mahamadou Camara, ont mis un point d’honneur à révolutionner le secteur des medias au Mali. Si l’idée est à magnifier, il n’en demeure pas moins qu’elle porte les germes d’un subtil conflit institutionnel dans lequel l’ORTM et à un degré moindre l’ANCD (ex CESPA) pourraient bien compter leurs plumes.
L’annonce a été faite la semaine dernière par le Ministre Mahamadou Camara, « himself. »Dans un futur proche, le gouvernement malien se dotera d’un service unique de gestion de la communication a-t-il dit.Allélua ! Une telle initiative à l’instar d’autres pays, pourtant moins nantis que le Mali, a eu des effets bénéfiques, très bénéfiques même. Dans l’entendement du Ministre, la communication souvent tirée à hue et à dia laissera libre cours à un discours plus policé et moins cahoteux, évitant du coup aux membres du gouvernement de se marcher sur la langue, comme cela a été souvent le cas. Sur le principe, on dira « youpi » ; par contre le fonctionnement d’un tel service néssecitera plus d’efforts de compréhension et de discernement que ne le laissent penser aujourd’hui ses géniteurs .Par empirisme, il a été prouvé et démontré, envolées verbales à l’avenant, que la création d’un service de communication gouvernementale ne peut se faire qu’au détriment de certaines structures gouvernementales déjà au charbon. Les cas du Gabon et tout près de nous de la Côte d’ivoire sont édifiants.
Dans un registre hautement Anglo –saxon, le premier Ministre ivoirien des années 90, aujourd’hui Président de la République, Alassane Dramane Ouattara, a, dès sa prise de fonction, réuni tous les acteurs œuvrant pour la communication gouvernementale.
A ceux-ci, il a fait miroiter sa nouvelle vision et partant de là, leur exprimer le prix qu’il attache à ce que la presse ivoirienne, plutard, qualifiera laconiquement de « guichet unique de communication. » La suite est connue, plus de vingt (2O) ans après sa création, ce service n’a jamais produit l’effet escompté. Plutôt, il fut une espèce d’Agence de communication, comme on en connait, captant tous les marchés de communication des départements ministériels à la charge aujourd’hui des chargés de Communication. Mieux, ce service, habilité à faire de la production audio visuelle marchera à coup sûr sur les plates bandes de l’ORTM et de l’ANDC (ex CESPA), s’il ne contribuera pas à les réduire à la portion congrue. Dans les missions de l’ANDC, il est clairement dit que cet Etablissement à Caractère Administratif assure la communication sociale et institutionnelle dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de communication pour le developpement.De même ,elle contribue à l’accès des populations au débat démocratique et à la gouvernance, notamment par le biais des medias. Tout porte à croire que la création d’un service de communication gouvernementale serait une structure de trop. Il suffirait simplement, à notre sens, d’élargira le champ d’action de l’ANDC, la doter de ressources financières adéquates, les hommes de qualités,existant déjà, pour que l’Etat en proie à des tensions budgétaires puissent réaliser de considérables économies. Surtout que cette nouvelle communication gouvernementale dont on parle tant, est beaucoup plus axée sur le monde extérieur. Alors que la communication la plus efficiente et qui profite au mieux au régime, c’est celle résolument tournée vers l’intérieur, vers les maliens donc.
Et à ce niveau, il suffisait tout simplement de réajuster les programmes de l’ORTM, en mettant beaucoup plus l’accent sur les acquis et les réalisations du gouvernement pour aboutir au même résultat que pourrait occasionner la création d’une nouvelle structure de communication qui, on s’en doute, ne fera qu’alourdir davantage les charges de l’Etat.
Les géniteurs de ce projet argueront certainement que ses missions sont bien loin de celles de l’ORTM ou de l’ANDC, mais, dans l’imaginaire populaire, il s’agirait tout simplement de déshabiller Jean pour habiller Paul.
Pour sûr, l’ancien ministre de la communication de la transition,Hamadoun Touré en service commandé auprès du premier ministre, Moussa Marra et en avant-garde de ce projet pourrait bien savourer son opération de charme réussite et dire qu’il y tenait tant.
Amadou SANGHO
le prob a ORTM C’est que Bali n’est pas responsable. tenez vous bien , les journalistes se levent pour courtiser les services de l’etat , rien que pour etre chargé de communication. le cas NDEYE SISSOKO qui a remué ciel et terre pour etre a coté de la 1ere dame qui selon les sources dit qu’elle n’avait pas besoin d cela. Voir le cas sambi touré le plus nul des nuls qui est a la base de sa. NDEYE en plus n’est pas journaliste de formation, elle est prof d’allemand.
ORTM : office des retardes, truands et magouillurs
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