Le weekend dernier la capitale du Faso, Ouagadougou a abrité une rencontre importante entre les responsables des chaines de télévisions publiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger sur les stratégies à mettre en place afin de pouvoir permettre à ces médias publics de jouer pleinement leur partition dans la situation de crise sécuritaire et terroriste qui sévit dans la zone sahélienne, plus précisément dans les trois pays concernés. A la fin des travaux, les télévisions publiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont signé une convention de partenariat qui va les permettre en partie, de « mener la guerre contre le terrorisme sur le terrain de la communication ».
Les efforts de l’Office de Radio et de Télévision du Mali (ORTM) dans l’accompagnement des forces armées et de sécurité sur les théâtres des opérations sont reconnus à leur juste valeur sur le plan national et sous régional. Ainsi, pour mieux répercuter la même dynamique sur les chaînes de télévisions nationales des pays voisins, notamment celles du Burkina Faso et du Niger, vivant dans la même situation d’insécurité (souvent entretenue et insidieusement traitée par des medias étrangers), les patrons de ces télévisions publiques ont décidé d’amorcer une synergie d’action. Cela à travers la signature d’une convention de partenariat entre les trois chaines publiques de télévision.
Cette convention permettra aussi de booster l’Alliance des Etats du Sahel (AES) mis en place par les chefs d’Etats des trois pays.
« Nous sommes en guerre, celle sur le terrain mais également sur le plan de la communication. Il est donc important d’aller ensemble main dans la main pour relever le défi de la communication », a indiqué le Directeur général de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM), Hassane Baba Diombélé. C’était à l’occasion de la signature de convention de partenariat entre l’ORTM et les radiodiffusions-télévisions du Burkina Faso et du Niger, vendredi à Ouagadougou. Un document paraphé respectivement d’abord par M. Atéridar Galip Somé, Directeur général de la Radio Télévision du Burkina Faso (RTB) et Hassane Baba Diombélé de l’ORTM. Le même document sera transmis à leur homologue Directeur général de la Télévision nationale du Niger, qui n’a pas pu faire le déplacement de Ouagadougou pour des raisons techniques.
Le moins qu’on puisse dire est que les responsables de ces chaines de télévisions nationales viennent de poser un acte fort dans le renforcement de la coopération en matière de communication entre les trois pays, mais aussi dans le traitement en symbiose des informations sur la crise sécuritaire. Toute évidence qui ne laissera aucune place à la désinformation et à la réfutation des informations officielles venant des sources étatiques des trois pays.
Ce qui fera dire au DG de la RTB, Atéridar Galip Somé, que cette signature de partenariat au-delà du symbole, est un acte fort qui traduit la volonté des trois pays de mutualiser leurs forces, leurs intelligences et leurs énergies pour aller vers des productions de contenus qui accompagnent efficacement la dynamique en cours dans ces différents pays.
A l’Agence d’Information du Burkina Faso, Hassane Baba Diombélé, le patron de l’ORTM pour sa part a indiqué, qu’au-delà même de ces aspects sécuritaires, cette nouvelle convention sera un atout pour soutenir les populations qui souffrent dans le contexte sécuritaire et humanitaire. Surtout que cette convention de partenariat prévoit une collaboration dans les domaines de coproduction d’œuvres radiophoniques sonores et/ ou télévisuelles, des échanges de programmes de radiodiffusion sonore et / ou télévisuelle. De même que la mise à disposition de correspondants de presse, des échanges d’expertises et de renforcement de capacités, et un appui mutuel.
Bravo au DG de l’ORTM pour ce grand pas franchi en matière d’intégration entre les trois pays, dans un domaine clé qu’est la communication.
Fatoumata Coulibaly