Recrutement au PAOSC II : Une mafia qui ne dit pas son nom !

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Fruit d’un partenariat fécond entre l’Etat malien, le Canada, le Danemark, la Suisse, la Suède, l’Union Européenne et les organisations de la société civile (OSC), le Programme d’Appui aux organisations de la société civile (PAOSC II) vise à renforcer la capacité des OSC afin qu’elles jouent pleinement leur rôle d’acteurs du développement et du changement social au Mali. Crée en 2012 pour une durée de 60 mois, ce deuxième programme du genre est financé à hauteur de 13 milliards de FCFA et les fonds sont gérés à travers la convention de financement n° ML/FED/021-414, qui fixe les modalités de mise en œuvre du Programme, dans le cadre des procédures de gestion du 10ème Fonds Européen de Développement. Malgré la noblesse de ses objectifs dans un pays miné par la mauvaise gouvernance, certains acteurs de notre société civile ont décidé d’œuvrer pour leur propre agenda. Pour cela, aucun stratagème n’est de
trop en vue de tromper l’Etat et les partenaires Techniques et Financiers. C’est dans ce cadre que PAOSC II vient d’être pris en flagrant délit de pratique mafieuses  dans le but de favoriser un clan (famille et parents).

De quoi s’agit-il ?

Ceux qui soutiennent que la société civile malienne est une secte dont les seuls initiés ont le droit de brouter,  viennent d’être servis sur un plateau d’or. Pourtant en tant que sentinelle de la démocratie et de la bonne gouvernance à tous les niveaux, la société civile d’une manière générale doit donner l’exemple. Malheureusement au Mali, on assiste le plus souvent au contraire. Complice de la descente aux enfers de notre pays, les organisations de la société civile gagneraient mieux à changer leurs  méthodes alimentaires  pour prendre en compte les vraies préoccupations d’un peuple sans voix, laissé à la merci des autorités. Malheureusement, l’habitude étant une seconde nature, nous assistons à un embouteillage monstre à l’aéroport de Bamako Sénou dès qu’il s’agit de figurants pour Ouagadougou et Alger.
Au delà de ce côté visible de l’iceberg, un réseau mafieux est à l’œuvre dans les locaux du PAOSC II et des OSC d’une manière générale pour faire la promotion d’un clan (parent et famille). Pour eux, la compétence n’a aucune valeur. L’illustration de ce plan sordide et indigne de la société civile vient d’être donner dans le cadre du recrutement de 3 experts pour le compte du PAOSC II et de l’Unité de Gestion du Programme (UGP). Il s’agit d’un expert pour le suivi de la mise en œuvre de la stratégie genre du PAOCII, d’un expert en communication au sein de l’UGP à Bamako et d’un expert en suivi évaluation au sein de l’UGP également à Bamako. Pour écarter toutes concurrences à leurs différents protégés le plus souvent incompétents, la stratégie est très huilée et efficace à 100%. Il s’agit simplement de publier l’avis de recrutement après la date limite de dépôt des candidatures. Loin
d’être un cas isolé, cette stratégie aurait permis à certains acteurs véreux de la société civile malienne de caser certains de leurs proches dans leur sillage sans aucune compétence. Pour le cas qui nous concerne aujourd’hui, l’avis de recrutement a été publié le 3 octobre 2014, pour une date limite de dépôt de dossier prévu le 20 Septembre 2014. Où est le sérieux ?  Sachant que l’indépendant qui a publié les avis en question est connu pour le sérieux de son service commercial, il y a lieu de se poser des questions  en vue d’identifier les vrais auteurs de cette  mafia. En attendant la fin de nos investigations visant à identifier individuellement les brebis galeuses de ce service, comme victime de cette situation nous envisageons de saisir l’ensemble des partenaires impliqués dans le financement de cette structure (l’Etat malien, le Canada, le Danemark, la Suisse, la Suède et l’Union Européenne) afin la date
limite de clôture du dépôt des dossiers soit revue et que des sanctions exemplaires puissent être prises contre les fautifs. Nous estimons que l’égalité des chances doit être une réalité dans notre pays. Il est inconcevable que les cadres véreux puissent se cacher derrière  le nom de société civile pour s’adonner à des pratiques mafieuses.
A suivre…
Lamine Diallo

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