Promotion des bonnes pratiques d’hygiène: World vision lance une caravane

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Contre des  maladies hygiéniques, l’ONG World Vision a initié sa caravane, dont la mise en route a été faite le lundi dernier par son Directeur général, Chance BRIGGS. La mission va sillonner jusqu’au 12 mars prochain successivement les districts sanitaires de Kéniéba, de Kita, de Diéma et de Kayes avec comme objectif de sensibiliser les populations sur les bonnes pratiques d’hygiène. D’autre part, il s’agit également de requérir et de mesurer les besoins des populations, en matière d’accès à des services sociaux de base encore loin des attentes des OMD, en dépit des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires.

Le directeur national de l’ONG World Vision, Chance BRIGGS a présidé la cérémonie de lancement des activités de la caravane qui s’est déroulée à la direction de la structure. Y étaient présents des responsables de l’ONG World Vision ainsi que des caravaniers composés essentiellement des membres de la société civile.

M. Chance BRIGGS, dans ses mots de lancement de cette caravane, a rappelé que l’initiative rentre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de prévention et de contrôle de la maladie à virus Ebola dénommée « Mali Ebola Préparedness and Control Project». Démarré en avril 2015 et qui prendra fin courant ce mois, il a souligné que ce projet, dont l’exécution est en cours, a été financé par le Département du développement international de la Grande Bretagne (DFID).

Initialement planifiée contre Ebola, M. BRIGGS a spécifié que l’initiative a été orientée en campagne de plaidoyers et de sensibilisation en vue de promouvoir les pratiques d’hygiène tels que le lavage des mains spécial à des moments critiques; d’inciter les communautés à dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide ; de promouvoir l’utilisation des latrines; d’encourager la conservation des aliments; l’évacuation des eaux usées; la conservation, le traitement et l’utilisation de l’eau potable.

A son avis, le respect de ces mesures et leur vulgarisation auprès des communautés pourraient éviter à notre pays de nombreuses maladies liées à l’hygiène. En la matière les indicateurs parlent d’eux-mêmes et selon lesquels, le taux de prévalence de la diarrhée chez les enfants de moins de 23 mois est de 13% au Mali alors que 8,7% des décès d’enfants de moins de 5 ans dans le pays est dû au paludisme.

Néanmoins, il a dû avoir l’espoir que la caravane servira à rappeler aux communautés de Kéniéba, de Kita, de Diéma et de Kayes l’importance et la nécessité d’adopter et de maintenir les bonnes pratiques d’hygiène pour prévenir les maladies tels que Ebola, la diarrhée, la dysenterie, le choléra ou encore le paludisme.

Par ailleurs, le Directeur national de World Vision Mali s’est réjoui d’indiquer qu’outre cette caravane le projet a pu atteindre des résultats probants. Parmi lesquels, il a cité notamment la formation de 2092 relais communautaires, 587 leaders communautaires, 228 chefs d’établissement et conseillers pédagogiques, 1103 enseignants, 166 leaders religieux, 107 animateurs de radios et 342 leaders de femmes sur la prévention de la maladie à virus Ebola et l’adoption des bonnes pratiques d’hygiène.

De même, M. BRIGGS a relevé que le projet dans ses zones d’intervention a fait don de 1390 kits de lavage de mains, 100 thermo flash, de milliers de cartons de savons, de paires de gants, et des bouteilles d’eau javel, aux écoles, aux centres de santé, aux mosquées et aux églises.

Csref Keniéba sans d’appareil de radiographie depuis 2012

Après son lancement par le Directeur national de l’ONG World vision la caravane a fait bivouac pour sa 1ere étape dans le district sanitaire de Keniéba. Accueillie par les autorités administratives politiques et sanitaires de la localité, la mission a réalisé des émissions à « grand public » et des jeux ludiques sur les bonnes pratiques d’hygiène et a procédé à la distribution de dispositif complet de lavage de mains au savon à des populations.

Cependant, en dépit des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires, l’accès de la population aux services sociaux de base demeure encore un luxe à Keniéba.

Spécifiquement à la santé, le médecin Chef du Csref, Nouhou DIARRA a déploré que le secteur souffre de plusieurs difficultés dont l’accessibilité des patients au centres de santé et vice-versa, le manque de personnel de soins en qualité et en quantité, l’insuffisance du plateaux technique.

« Nous sommes en manque de ressources humaines. En plus de cela, le Csref a besoin de beaucoup de matériels. Je vous informer que depuis 2012 notre appareil de radiographie est en panne. Or de plus en plus nous enregistrons beaucoup de cas d’accidents de la circulation de routes à cause de la dépravation de mœurs. Et, pour leur prise en charge, nous sommes obligés de les évacuer sur Bamako qui est plus accessible que Kayes», a informé le médecin Chef.

D’autre part, M. DIARRA a noté une chute drastique des indicateurs en matière de vaccination au motif que les centres de santé communautaire ne disposent pas de réfrigérateurs pour conserver les vaccins de surcroit la commune est une zone aurifère par excellence.

Outre ces problèmes, le médecin Chef a souligné que la présence de nombreux sites d’orpaillage dans la commune rurale de Keniéba joue négativement à l’atteinte de certains indicateurs. En plus que la plupart des maladies potentiellement hygiéniques leur proviennent des zones d’orpaillage, il a déploré le taux de fréquentation des centres de santé par la population qui est en moyen de 0,30% à Keniéba alors la moyenne nationale est de 0,40%.

Nonobstant ces difficultés, le 1er adjoint au maire et le Secrétaire général de la mairie de Keniéba respectivement Soumaila SISSOKO et Mohamed DABO, sans donner de chiffre précis, ont indiqué qu’ils ont fourni beaucoup d’efforts pour promouvoir la santé dans leur commune. Dans tous les cas, il n’y a pas une ligne budgétaire destinée au secteur de la santé, ont-ils martelé.

I.T (maliweb.net)

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