La Direction générale de la protection civile (DGPC) et le PNUD ont initié, hier mardi novembre, dans la salle de conférence du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, un atelier de deux sur la révision du plan de contingence nationale multirisques. La cérémonie était présidée par le ministre de tutelle, Général de brigade Salif Traoré, en présence du représentant du PNUD, Moustapha Diallo et de celui de l’UNICEF, Fran Equiza.
Pour le représentant du PNUD, de par le monde, 70% des catastrophes naturelles sont dues aux changements climatiques. C’est deux fois plus qu’il y a 20 ans et il en sera encore d’avantage à l’avenir. Il ajoutera que plus de 70 pays dans le monde dont le Mali sont identifiés comme particulièrement vulnérables. Selon lui, ces pays sont exposés à des évènements climatiques extrêmes tels que les pluies diluviennes/inondations, les tempêtes de sable, les sècheresses etc. « Avec les changements climatiques, les risques issus des catastrophes sont nombreux dans le monde, y compris en Afrique et aussi au Mali, où les catastrophes les plus récurrentes incluent les inondations, la sécheresse, la désertification, les invasions acridiennes, les feux de brousse, et l’ensablement du fleuve Niger », a-t-il précisé.
A le croire, pour faire face à ces catastrophes, le PNUD au niveau mondial apporte depuis 2005 son appui continu à plusieurs pays dans la mise en œuvre du Cadre d’Action de Hyogo afin de leur permettre de s’adapter aux changements climatiques. « Une décennie plus tard, le PNUD avec sa participation active à la conférence de Sendai réaffirme son engagement à œuvrer dans ce sens au profit des nations les plus vulnérables aux catastrophes naturelles », a-t-il rassuré.
A ses dires, cet engagement du PNUD en faveur du Mali se traduit par l’inclusion de la réduction des risques de catastrophes comme un axe important de son document de Programme pays pour le cycle 2015- 2019. « C’est pourquoi, je vous exhorte à conduire avec minutie une bonne analyse des risques auxquels le Mali est confronté, à déterminer les scenarii les plus probables et surtout à définir les mécanismes de coordination adéquats pour assurer une réponse efficiente sur le terrain », a-t-il indiqué.
A sa suite, le représentant de l’UNICEF, Fran Equiza a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner le Mali dans le cadre de la lutte contre les risques et catastrophes naturelles. Avant de rappeler les différentes actions de l’UNICEF dans ce domaine.
Quant au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général de Brigade Salif Traoré, il s’est réjoui de la tenue de cet atelier de révision du plan de contingence nationale multirisque. Selon lui, cela démontre à suffisance la volonté des plus hautes autorités du pays et ses partenaires à s’engager résolument dans le processus de mise en œuvre du cadre d’Action de Sendai 2015-2030. Et de préciser que le gouvernement du Mali est conscient que la prévention, la préparation et la gestion des risques sont indispensables à la réduction de la pauvreté.
Boubacar PAÏTAO