Par manque de financement extérieur : Des ONG nationales en arrêt d’activités

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La crise politico-sécuritaire a porté un coup d’arrêt à l’économie nationale de notre pays. La vie économique est frappée de plein fouet par cette crise. Des services étatiques fonctionnent au ralenti et les privés en arrêt total d’activités. Le monde des ONG est le plus touché avec blocage ou cessation totale  d’activités. La relance économique est attendue pour juguler la crise qui risque d’embraser tout le pays.

 Le Mali vit une situation économique difficile ces dernières années. La crise a atteint des proportions inquiétantes avec l’arrêt d’activités de certains secteurs vitaux de l’économie nationale. L’artisanat qui constituait le levier de développement du pays est aux arrêts de fonctionnement depuis 2012, date de déclenchement des hostilités au Nord du Mali. C’était une crise sécuritaire qui a conduit au putsch du 22 mars 2012. Depuis lors la crise perdure, malgré le retour du pays à l’ordre constitutionnel avec la tenue des élections générales en 2013.

Ce retour à l’ordre constitutionnel ne semble pas convaincre les investisseurs étrangers. Ces derniers hésitent toujours à revenir investir dans ce pays. Et la crise sécuritaire en est pour beaucoup dans cette crise de confiance.

Aujourd’hui, le monde des ONG est l’un des secteurs les plus touchés par cette situation avec l’arrêt de financement extérieur. Le constat  est d’autant palpable que la plupart d’entre elles ont fermé boutique. Les quelques-unes qui sont en activités fonctionnent au ralenti. Un nombre réduit de personnels se présente au Bureau, tout le reste est aux abonnés absents.

Dépassés par la situation, des agents d’ONG expriment leur désarroi.

Le cas de cette Présidente frise la réalité : « Nous sommes en arrêt d’activités depuis longtemps faute de financement. Les partenaires nous ont détourné leurs regards. Malgré nos cris de détresse, ils ne semblent pas changer de position. Les autorités restent indifférentes à notre cri. C’est intenable. En tant que Responsables de famille, ayant  en charge des bouches à nourrir, en chômant de la sorte nous sommes exposés à toutes sortes de vices. Telle est notre inquiétude par rapport à tout ce qui se passe actuellement dans pays».

Aucune action pour juguler la crise n’est visible du côté des autorités compétentes. Pas de plaidoyer pour attirer les financements, encore moins d’amélioration de la gouvernance. La situation sécuritaire délétère s’ajoute à cette crise de confiance. L’heure n’est plus aux discours,  mais aux actes concrets pour remettre le pays sur les rails. Quand on sait la place qu’occupent ces ONG dans le développement socio-économique de notre pays, leur arrêt de travail risque de déboucher sur des crises sociales très graves. Si l’artisanat occupe les 80% d’emplois au pays, les ONG absorbent une part importante de ces emplois. Elles constituent la deuxième source d’emplois après l’artisanat et l’Etat complète le reste. A cet égard, l’arrêt d’activités des ONG risque de mettre un coup d’arrêt catastrophique à la vie du pays. «Les autorités ne semblent pas comprendre l’ampleur du problème. Si non, elles allaient s’y pencher», regrette un autre agent d’ONG ayant requis l’anonymat.

«Sauver le monde des ONG de la mort prématurée devrait être le cheval de bataille des autorités actuelles. Pour ce faire, elles sont tenues de faire le diagnostic du problème et poser des solutions pérennes», conclura  cet autre interlocuteur.

A.D

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