Objectifs du millénaire pour le développement : Les organisations féminines se mobilisent pour l’après 2015

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Elles veulent s’assurer que les droits des femmes, l’égalité des sexes, la paix et la sécurité sont fermement pris en compte dans le nouvel agenda post 2015.

 

En 2015, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) arriveront à terme. Le système des Nations Unies ainsi que la communauté internationale se mobilisent pour l’après 2015. A cet effet, les Nations Unies  ont entrepris depuis quelques années des démarches pour tracer le cadre de développement global qui les remplacera. Afin de définir une feuille de route pour l’élaboration de ce nouveau programme post 2015, plusieurs processus ont été imaginés. Des consultations nationales et régionales ont été menées. Les recommandations relatives au programme post 2015 ont été présentées au secrétaire général des Nations Unies par un groupe de personnalités de haut niveau mis en place à cet effet. Le document est intitulé : «  Un nouveau partenariat mondial : Eradiquer la pauvreté et transformer les économies à travers le développement durable » avec 2030 comme date butoir pour éradiquer l’extrême pauvreté et réaliser la promesse du développement durable.

 

Le rapport final propose un programme universel post 2015 basé sur cinq grandes réorientations transformatrices : ne laisser personne de côté ; placer le développement durable au cœur des débats ; transformer les économies pour créer des emplois et favoriser un mode de croissance inclusif ; construire la paix et créer des institutions efficaces, transparentes et responsables pour tous. La cinquième orientation recommande de créer un nouveau partenariat mondial.

Cependant, même si les différents processus mis en place par les NU offrent aux organisations de défense des droits des femmes et de la justice sociale, des opportunités de plaidoyer pour contribuer à l’élaboration d’un cadre de développement capable de transformer les vies des femmes et des populations marginalisées, on peut regretter que très peu d’organisations francophones de la société civile et des droits des femmes se soient mobilisées dans les processus jusqu’à l’heure actuelle.

C’est pourquoi le réseau des Organisations féminines d’Afrique francophone (ROFAF), en collaboration avec le Collectif des femmes du Mali (COFEM), a initiée au centre Aoua Keïta une journée d’information sur le genre dans le programme de développement pour l’après 2015. Ce nouveau programme du réseau suit le programme « Espoir pour les femmes » qui a enregistré l’organisation d’ateliers de formation en leadership politique, en violences faites aux femmes et aux filles au moment des conflits et post conflits, en genre prévention, gestion et résolution des conflits.

Les travaux de la journée étaient présidés par le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Diarra Kadiatou Samoura. C’était en présence de la présidente du ROFAF, Mme Masitan Dalmeida et de la secrétaire générale du COFEM, Mme Haïdara Djenèba Haïdara.

La journée entendait favoriser la participation active des militantes et organisation africaines francophones dans le processus d’élaboration du programme d’après 2015, afin de s’assurer que les droits des femmes, l’égalité des sexes, la paix et la sécurité sont fermement pris en compte dans le nouvel agenda post 2015. Mme Haïdara Djenèba Haïdara dira que son organisation et le ROFAF veulent également contribuer à ce processus inclusif et mobiliser leurs membres sur la question. Cet exercice doit empêcher toute régression par rapport aux normes internationales déjà adoptées et aux engagements actuels en faveur des droits des femmes, de la paix et de la sécurité.

Le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a souligné la complexité du défi de développement aussi bien pour les gouvernements des pays en voie de développement que pour la communauté internationale. Face aux résultats mitigés enregistrés dans l’atteinte des OMD, il est plus que jamais nécessaire de rechercher de nouveaux modes de développement et de nouvelles approches d’intervention. Il s’agit donc dans le contexte actuel tout en préservant les intérêts de générations futures, de réussir à sortir de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition.

Mme Diarra Kadiatou Samoura a salué les progrès réalisés dans le domaine des OMD dans notre pays, notamment dans le secteur de l’éducation, de la santé et l’accès à l’eau potable. Par ailleurs, le niveau de la proportion d’enfants de 1 an vaccinés contre la rougeole est apparu assez satisfaisant et en cohérence avec le sentier des OMD. Bref selon Mme Diarra Kadiatou Samoura notre pays pourra atteindre trois OMD en 2015. Il s’agit du taux net de la scolarisation, celui de la mortalité infanto juvénile et le taux de couverture de l’accès à l’eau potable. Cependant au regard des échecs et des défis dans l’atteinte des OMD, la question se pose du programme de coopération à ériger pour l’après 2015.

 

A l’instar de plusieurs pays africains, le Mali s’engage dans le processus comme partie prenante à la définition d’un programme reflétant la position commune de l’Union africaine. Un programme porteur d’espoir pour les jeunes et les femmes et préservant les chances des générations futures, selon Mme Diarra Kadiatou Samoura.

 

La démarche pour la définition d’un tel programme pour l’après 2015 doit se fonder sur les aspirations des peuples pour aboutir à des objectifs clairs et précis pour tous. Le nouveau programme devra aussi tenir compte des problématiques spécifiques de développement. Mme Diarra Kaditou Samoura en a, par conséquent, appelé à l’implication active de tous dans l’élaboration de cette plate-forme interactive pour préparer l’après 2015.

M. A. TRAORE   

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