C’est grâce à eux, que la Nouvelle Société Inter –Africaine d’Assurance (NSIA –Mali) est devenu le « leader de l’assurance –vie » sur le marché malien. C’est, aussi, grâce à eux que NSIA –Mali a réalisé, en 2010, un chiffre d’affaires de plus d’un milliards CFA.
Les agents commerciaux de NSIA-Mali, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ne sont pas, pour autant, rétribués hauteur de mission.
En effet, depuis février dernier, -donc depuis quatre mois -, ils ne perçoivent pas leur commissions.
Estimée à 500 CFA par carte vendue, la commission a été ramenée à 250 CFA par la direction générale de NSIA –Mali. « Depuis quatre mois, aucun de nous n’a touché le moindre copec. Le directeur général nous ignore. Les conseillers, nos chefs hiérarchiques, aussi. Toutes nos réclamations sont restées sans suite. D’où notre décisions de rompre le silence, face au mépris dont nous sommes victimes », indique un agent commercial, au bord des larmes. Et un autre d’ajouter, la gorge nouée par la colère : « Pour éviter de nous payer ce qu’elle nous doit, la direction générale de NSIA –Mali simule des erreurs de calcul. Et nos reliquats n’ont jamais été versés »
A leur recrutement, en 2009, ces Agents étaient loin de présager ce triste sort. Pour pouvoir s’implanter au Mali, la Nouvelle Société Inter –Africaine d’Assurance (NSIA –Mali) a recruté des dizaines de jeunes hommes et de jeunes filles.
Au départ, ces agents commerciaux touchaient, chaque mois, des commissions dont le taux oscillait entre 10 et 20 % selon la durée du contrat. C’est cette motivation financière, accordée à ces agents commerciaux, qui a permis à NSIA –Mali de s’imposer, en quelques mois, comme l’un des leaders de l’assurance –vie au Mali.
Mais dès que NSIA –Mali a réalisé, en 2010, un chiffre d’affaires de plus d’un milliard CFA, les agents commerciaux entament leur descente aux enfers. Lorsque leurs commissions ne sont pas amputées de moitié, à cause, dit –on, d’erreurs de calcul, elles sont payées au lance –pierre. Pire, depuis quatre mois, les agents commerciaux n’ont pas empoché la moindre commission, le moindre copec.
Du côté de la direction générale de NSIA –Mali, c’est motus et bouche cousue. Histoire, sans doute, de garder cette « affaire » entre les quatre murs de leur siège.
Touchés par les explications des agents commerciaux, certains clients de NSIA –Mali menacent de rompre leur contrat avec cette entreprise qui, disent –ils, « se tape des centaines de millions CFA sur le dos de ces pauvres commerciaux » ; lesquels menacent d’entreprendre, dans les jours à venir, des actions plus vigoureuses.
Nous y reviendrons !
Oumar Babi
