L’ONG Plan Mali en partenariat avec le Parlement national des enfants, la direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille (DNPEF), et le Programme de lutte contre l’excision (PNLE) organise en ce moment un atelier de formation sur la lutte contre l’excision.
La rencontre se déroule à l’hôtel El Farouk. Le but de l’atelier est de renforcer les capacités des enfants parlementaires au niveau national et régional sur les droits de l’enfant, les méfaits de la pratique de l’excision et les techniques de communication afin de contribuer aux efforts du gouvernement et de ses partenaires dans la lutte contre l’excision. Le directeur national de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, Alou Barry, a expliqué que l’excision, une ancienne pratique naguère destinée aux filles de 8 à 13 ans, est devenue un rite pratiqué sur les petites filles. Les conséquences dangereuses qui en découlent sont nombreuses. « Notre pays en ratifiant la convention relative aux droits de l’enfant en 1990 s’est engagé à respecter sans restriction tous les droits de l’enfant », a ajouté Barry. Le gouvernement a ainsi lancé de nombreuses initiatives en faveur de l’abandon de l’excision. Comme la création du Comité national d’action pour l’éradication des pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant en 1999, la création du Programme national de lutte contre la pratique de l’excision, la lettre circulaire n°0019 du ministre en charge de la Santé au personnel de santé pour interdire la pratique de l’excision dans les structures socio-sanitaires, la formation du personnel socio-sanitaire sur les méfaits de l’excision et la prise en charge de ses complications, la sensibilisation de la population, les projets de reconversion des exciseuses et l’élaboration, avec l’appui financier et technique de l’UNICEF, d’une politique nationale assortie d’un plan d’action de lutte contre la pratique. En plus du Comité national d’action pour l’éradication des pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant, il existe des comités dans toutes les régions et tous cercles dont le secrétariat technique est assuré par les directions régionales de la promotion de l’Enfant et de la Famille et les services locaux de la promotion de la femme. Pour la directrice du Programme national de lutte contre l’excision, Mme Keita Joséphine Traoré, les enfants seront de bons relais auprès des parents pour combattre l’excision qui constitue un réel fléau dans notre pays.