Le mariage n’est pas un jeu d’enfants où l’aspect distraction n’est que la seule chose que l’on retient. Qu‘on le sache bien, le mariage est un engagement voulu, concocté par des gens responsables qui ont uni leurs efforts de part et d’autre dans une sorte de synergie pour le bonheur d’un couple appelé à ne point être disloqué. Encore qu’en d’autres termes, le mariage est l’aboutissement d’un processus fait de démarches, d’aller et de retour consentis par des volontaires au service d’une union sacrée. Ceux-là, très souvent des notabilités dans tous les cas des gens responsables se sont engagés sur leur honneur à faire valoir auprès de l’autre partie le choix de l’épouse fait par un prétendant. Après moult entretiens parfois souvent entretenus en douce par des enquêtes, le consentement est donné et les démarches suivent leur cours normal jusqu’au jour du mariage. Le sérieux du mariage qui fait qu’il n’est pas un jeu d’enfants apparait dès lors que ce sont les adultes, les vieux qui sont impliqués depuis le premier maillon. ET que dire du mariage civil, du mariage religieux ou du mariage traditionnel où la loi et Dieu sont pris en témoin! Il apparait donc clairement que le mariage n’est pas un jeu et qu’au-delà de tout, il tend vers un idéal qui doit normalement s’imposer à tous par le sérieux des conjoints condamnés à vivre ensemble pour le bien et le pire. C’est donc eux, l’homme et la femme qui doivent pouvoir se comporter de façon à faire honneur à tous ceux qui ont intervenu pour que le mariage soit. Le couple doit savoir qu’ils sont engagés dans une sorte de juron et que tous ceux-là qui ont été des témoins de leur mariage sauront les juger sur leur engagement. Le mariage, ce n’est point un jeu d’enfants mais il est plutôt un acte visant à consolider la société. Socialement par le biais du mariage, deux familles viennent de s’unir et chacune sur l’honneur s’engage à faire en sorte cette union désormais scellée réussisse et qu’elle résiste à toutes les épreuves du temps. La disqualification du mariage en tant que jeu d’enfants dépend de la responsabilité, du sérieux des conjoints à ne pas décevoir ceux-là qui ont placé leur confiance en eux. Le jeu d’enfants serait la dislocation du mariage où les deux conjoints ne seraient pas parvenus à mettre hors d’état de nuire leur égo.
Abdoulaye Yérélé