L’Initiative d’Information, de Communication et de Plaidoyer sur la Protection Sociale (ICP-Mali) en collaboration avec le CARES (Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale) et la Fondation Friedrich Ebert Stiffung a organisé le 03 décembre dernier au Gouvernorat du District de Bamako une table ronde autour du thème « quelles alternatives pour l’extension de la couverture sociale par les mutuelles au Mali ». La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du gouverneur du District de Bamako, Barou Guindo. C’était en présence du président de l’ICP-Mali, Ousmane Daou, de la représentante de la Fondation Friedrich Ebert Stiffung, Katia Müller et la représentante de Cares Mali.
Dans son intervention, le président de l’ICP-Mali, Ousmane Daou dira que cette table ronde permettra d’échanger sur la stratégie nationale d’extension et de développement des mutuelles, les enseignements susceptibles d’être tirés de sa phase pilote qui a concerné les régions de Sikasso, Ségou et Mopti, la vie des mutuelles au Mali à travers les cas spécifiques de la Mutuelle des Travailleurs de l’Education et de Culture, et les défis et perspectives de l’Extension de la protection sociale par les mutuelles au Mali.
« Les débats autour de ces différentes présentations contribueront à affiner davantage la stratégie nationale ci-dessus évoquée au bénéfice des Mutuelles au Mali d’une part et d’autre part au bonheur des travailleurs du monde agricole et du secteur informel représentant près de 80% de la population active malheureusement couverte de façon très insuffisante »,a-t-il ajouté.
Pour sa part, la représentante de Cares-Mali dira que l’objectif de la protection sociale est d’établir un système de protection sociale contre les risques sociaux de tous les citoyens en général et des couches vulnérables en particulier. Selon elle, les mutuelles au Mali visent à promouvoir un partenariat entre l’Etat et la société civile pour l’amélioration de l’accessibilité des populations aux services sociaux de base. A l’en croire, les mutuelles de santé sont destinées à couvrir les populations du secteur informel et agir sur 78% environ des populations en matière de maladie. Pour permettre aux mutuelles de jouer pleinement leur rôle, dit-elle, une stratégie nationale a été mise en œuvre pour améliorer le système et leur développement. Mais, il faut renforcer le mécanisme de financement des mutuelles, renforcer les capacités des acteurs, renforcer les actions de communication, a-t-elle ajouté. Et de regretter que plusieurs axes connaissent des difficultés dans la mise en œuvre.
Selon la représentante de Friedrich Ebert, Katia Müller, le développement est plus que le passage de la pauvreté à la richesse, d’une agriculture traditionnelle à une communauté urbaine complexe. A l’en croire, il porte en lui non seulement l’idée de la prospérité matérielle, mais aussi celle de plus de dignité humaine, de plus de sécurité, de justice et d’égalité.
Le représentant du Gouverneur du District de Bamako, Barou Guindo abondera dans le même sens.
Aoua Traoré