Le gouvernement du Mali a pris la décision, depuis la semaine derrière, d’interdire, avec effet immédiat, toutes les activités menées par les Organisations non-gouvernementales opérant au Mali sur financement ou l’appui matériel ou technique de l’Etat français
Pour comprendre les détours et contours de cette décision de suspension, nous avons contacté l’expert à la Mission d’appui à la Refondation de l’Etat (MARE), Dr Bakary Traoré. Selon ce dernier, cette suspension n’aura pas de conséquences graves ni dans le temps, ni dans l’espace.
En effet, la semaine derrière, le gouvernement du Mali à travers un communiqué datant du 21 novembre dernier, l’interdiction de toutes activités des organisations non gouvernementales (ONG) bénéficiant des financements ou l’appui technique de la France.
Cela, en représailles de la décision du gouvernement français de suspendre l’Aide publique au développement vis-à-vis du Mali, une décision notifiée à la partie malienne depuis le mois de février dernier. Le constat de Dr Traoré s’est orienté sur le niveau diplomatique. Il estime que cette décision du Mali dans le sens de la vision directive de la Transition repose sur les trois principes à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect du choix stratégiques et des choix des partenaires du Mali et le respect des intérêts vitaux de notre pays.
Selon lui, cette suspension de l’Aide publique à l’endroit de notre pays n’aura pas de conséquences graves ni dans l’espace, ni dans le temps. Et de poursuivre que cette aide publique de la République française va dans les secteurs comme l’eau, l’assainissement, la santé, l’éducation. Comme pour expliquer que ce sont des secteurs sur lesquels notre pays, dans la dynamique de la Refondation, s’est choisis comme prioritaires. « Je trouve que cette mesure, à mon avis, aura des effets limités, car l’Etat et d’autres partenaires prendront le relais pour soulager nos compatriotes évoluant dans ses ONG. Mais, globalement, par rapport à l’Etat malien, cette décision ne peut pas avoir d’impacts graves par rapport à la marche du Mali » a-t-il indiqué.
En ce qui concerne des solutions alternatives, pour combler ce vide, l’expert de la MARE dira que la solution viendra de l’Etat lui-même. Ceci, conformément à la vision de la Transition, en particulier, le retour à notre souveraineté doit amener les autorités à s’assumer sur ces secteurs, qui, au fil des années, ont été abandonnés au niveau des services sociaux de base tels que l’éducation, la santé et qui ont été exploités par les groupes terroristes.
Pour lui, cette solution alternative viendra aussi des Maliens établis à l’extérieur qui, selon un rapport rendu public par la Banque mondiale en 2018, envoient environ de 900 millions de dollars équivalent à 812 millions d’euro soit plus de 532 milliards de FCFA. Et de poursuivre que comparativement, le fonds de l’aide publique envoyée par la France au Mali sur 5 ans n’égale pas les ressources financières que nos compatriotes envoient au Mali. Selon toujours le même rapport de la Banque mondiale, indique Dr Traoré, entre 2013 et 2017, l’Aide publique que la France envoie au Mali s’élevait à 473 millions d’euro, soit plus de 310 milliards de FCFA. A l’en croire, cet effort de la diaspora est incontournable, même si l’Aide publique au développement venant de la France servait à quelque chose.
Au-delà de l’Etat et de sa diaspora, poursuit-il, « nous avons aussi des actions civilo-militaires des Forces armées et de sécurité (FAMA) qui sont sur le terrain et qui apportent des solutions aux problèmes d’eau, des soins de santé aux populations. Sans oublier le ministère délégué auprès du ministère de la Santé et du développement social, qui s’occupe des questions humanitaires»
Comme pour parler de la dernière solution alternative pour combler le vide laissé par cette suspension de l’aide publique française au développement vis-à-vis de notre pays, Dr Traoré évoquera les œuvres sociales du président de la Transition, le Colonel Assimi Goita en direction des populations, à travers l’affectation des 2/3 de son fonds de souveraineté. Ce geste qui, selon lui, est fait pour venir en aide aux populations dans le conflit du pays, notamment la mise à disposition de l’eau potable à travers les forages, la réhabilitation des salles des classes, la fourniture des ambulances au profit des populations dans différentes localités.
S’agissant du personnel évoluant dans ces ONG, l’expert à la MARE invitera l’Etat à instaurer un dialogue constructif avec des structures étatiques d’une part et d’autre part avec des collectivités locales, des organisations, des associations de la diaspora, qui interviennent dans les secteurs du développement dans différentes localités.
Lamine BAGAYOGO
Bonjour
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