Dissensions au sein de la coordination des ONG et Associations féminines (CAFO) : rnLes précisions du «Comité de crise» relatives aux différents chefs d’accusation à l’endroit de Mme Oumou Touré

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A la suite d’un article publié dans ces colonnes le 30 novembre dernier, nous avons reçu du «Comité de crise» le droit de réponse suivant que nous publions in extenso. De même, nous avons enregistré le témoignage de Mme Djénéba Sow, dont nous vous donnerons la teneur dans notre prochaine livraison. Fidèles à l’éthique et à la déontologie de notre profession, nous avons aussi approché la Secrétaire Exécutive de la CAFO, Mme Oumou Touré et ses proches collaborateurs, afin qu’ils s’expriment sur les graves accusations portées contre eux dans ce document. Nous vous rendrons compte de leurs réponses dans nos prochaines éditions.

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Suite à votre quotidien l’Indépendant N°1854 du vendredi 30 novembre 2007 et à l’article «Oumou Touré conteste et se défend» en page 4, où les noms de certains membres du BEN ont été évoqués dont celui de ma personne et eu égard à beaucoup de réponses mensongères, le comité de crise s’est vu interpellé et a décidé de donner des précisions ci-après relatives aux différents chefs d’accusation à l’endroit de Mme Oumou Touré.

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Réuni en sa troisième session extraordinaire, le comité de crise de la CAFO, composé de certains membres du Bureau Exécutif National, des coordinations communales et des cellules de base a délibéré sur les points suivants :

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1) Un bureau exécutif en situation d’irrégularité faute de tenue ni de conseil national ni de congrès. La Secrétaire Exécutive doit fermer boutique jusqu’à la normalisation de la vie associative au sein de la CAFO.

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En effet, dans un  bureau  en dépassement de mandat, sans l’avis du conseil national et du congrès, le Secrétaire exécutive travaille pour qui et qui lui a ordonné le refus des cotisations, parce que nous pensons qu’à défaut d’un congrès seul le conseil national peut donner les prérogatives à un bureau exécutif et donner mandat au BEN de continuer à travailler et à la SE de prendre des décisions en commun accord avec le BEN ? En ce moment, en tant que légalistes, nous demandons à la SE, dans cette situation d’irrégularité, de fermer les portes jusqu’à la tenue d’un congrès extraordinaire pour la normalisation de la vie associative au sein de la CAFO.

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2) Refus de prendre les cotisations dans le but de privation des droits de participation. Elle-même est en situation irrégulière, car le bureau n’est pas reconnu par rapport aux SRI pour avoir une majorité des femmes, d’où une  malhonnêteté intellectuelle de la part de la SE. On manque de légitimité puisqu’on est en violation des SRI à cause de la non tenue du Congrès. On est donc en situation d’irrégularité. Donc, un vide juridique / statutaire. Même les partis politiques et syndicats ne refusent pas les cotisations. Elle est en violation des textes, parce qu’il n’y a pas de Conseil National qui met en place le Congrès.

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3) Impression des pagnes : Le premier business de pagne a été fait pour fêter l’anniversaire de la CAFO. Elles ont pu négocier les 10%,  à raison de 250 FCFA par pièce. La CAFO a imprimé plus de 1000 balles, à raison de 50 pièces par balle. Elles ont pu engranger plus de 20 millions de FCFA. Comme cela a marché, la gourmandise leur est montée et elles ont cherché à s’impliquer dans la confection de pagnes dans le cadre des fêtes des femmes (8 mars), en défiant le MPFEF, dont les pagnes sont supposés être insuffisants pour  les femmes et cela avec BATEX-CI.  De toute façon, elles ont pris goût pour à cette sous-traitance et se partagent les fonds. La 1ère responsable est mal placée pour piloter tout cela d’autant plus que la CAFO est à but non lucratif.

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4) Création de cellules CAFO : Décentralisation, oui ; mais pas de cafouillage. La décision du Congrès qui a été cafouillée (Mandat de 3 ans ramené à 5 ans) et les recommandations du congrès stipulaient que la SE était à son dernier mandat ; chose qui ne semble pas lui convenir. Même si c’était une demande du Congrès pour décentraliser la CAFO, il y avait une procédure et la CAFO mère n’avait pas à s’immiscer dans la création de ces cellules, à fortiori diriger la mise en place des bureaux en imposant leurs hommes. Donc, personne ne veut exclure des cellules, il y avait juste une procédure à suivre, ce qui n’a pas été fait. C’est comme dans le cas des partis politiques, où un comité directeur ne peut pas descendre au niveau des sections.

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Si la CAFO a décidé d’aller vers un Congrès, c’était pour la relecture des textes, qu’il faut respecter. Donc, en cas de violation, le lead sera rattrapé par l’histoire. C’est ce qui est en train de se passer, parce que la gestion mercantiliste de Oumou ne peut plus tenir. C’est pourquoi, nous avons le droit et le devoir de nous démarquer pour ne pas répondre devant l’histoire.     

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5) Terrains

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Concernant les terrains attribués à la CAFO, parlons-en. Oumou a détourné tous ces terrains à son profit. Il s’agit d’un terrain sis à Sanakoroba, que certaines femmes de cellules de la CAFO sont en train d’exploiter présentement, les terrains de la solidarité à Sotuba, qui ont été partagés entre elle et ses acolytes ; un terrain à Gouana, qui serait au nom de Woïyo Kondeye, un autre terrain à  Korokoro qu’elle a détourné et falsifié et les documents qui  sont soit à son nom soit à celui de son fils.

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Le terrain (en fait 02 lots contigus comme siège pour la CAFO) octroyé personnellement à Oumou Touré par Iba N’Diaye, selon ses dires, prouverait une réelle aberration : Echanger en plus ce terrain contre le payement des factures de téléphone est un suicide pour les femmes de la CAFO.

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Iba N’Diaye a en outre donné un million à Oumou pour la marche mondiale et 35 000 FCFA par personne, pour 7 femmes de l’ANPE, pour assurer leurs frais de transport avec l’équipe ayant effectué le déplacement sur  Ouaga.

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6) Le car octroyé par le MDSSPA a disparu dans la nature : constitué en véhicule de transport à Ségou. Aujourd’hui le constat est que ce car a disparu et que personne ne sait où il se trouve.

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7) Dédouanement du véhicule octroyé par Oxfam-Novib à la CAFO.

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Contrairement à ce que le journal a publié, personne n’est dupe pour savoir que ce document ne prouve pas que le véhicule a été dédouané au nom de la CAFO, mais c’est plus une carte grise qui serait demandée à ce niveau. Les services des transports (ONT) et des douanes pourraient, à défaut de la carte grise, nous édifier sur la véracité de ces faits, qui ont été d’ailleurs confirmés par la SE à Info-matin, comme quoi la CAFO ne bénéficie pas d’exonération puisque n’ayant pas d’accord cadre. Qui peut croire qu’une organisation d’utilité publique comme la CAFO peut être privée d’un papier d’exonération pour être sauvée par une petite ONG de la place qui n’arrive même pas à s’auto suffire. Une façon malhonnête d’usurper également ce véhicule, comme elle l’a toujours fait avec les terrains ; les logements sociaux, le car, les missions à l’extérieur, …….

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8) Gestion  des logements sociaux     

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La CAFO a été membre de la commission nationale d’attribution des lots donc représentée par une membre et ayant toujours un  quota qui devrait être présenté au BEN. Même si une AG est nécessaire, le BEN doit être toujours informé avant distribution et c’est à lui de définir les modalités de distribution et la décision d’attribution des ces lots. La SE à elle seule ne peut pas prendre la responsabilité de les dilapider avec la représentante de la CAFO au sein de la Commission en distribuant les lots à des parents et proches.

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Le Président de la République, en 2002, a parlé des logements sociaux dans son projet de société. Chose promise, chose due. Une commission nationale, dirigée par des hommes et des femmes a été mise en place. Nous voyons mal la position du Président pour distribuer des lots. Nous voyons mal de voir un article publié dans l’Indépendant où la 1ère  secrétaire à la communication de la CAFO se glorifie d’avoir acquis un lot par la volonté du Président, comme si les autres bénéficiaires ne l’ont pas  eu par cette même volonté dont ils en sont fiers.

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Selon les estimations, au lieu de 30 lots, il s’agirait plutôt de 40 logements, depuis les 1008 logements jusqu’aux 559 en passant par les 551 et  320. Oumou, ses acolytes, avec 05 membres du bureau et plus de 10 membres du personnel de son ONG Woïyo Kondeye se les sont partagés.

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9) Présentation de Mme Oumou Touré à la cellule de Magnambougou. C’était au temps de Métou Zouboye ; c’est pourquoi elle  a barré la route aux autres pour créer des antennes CAFO, parallèles aux cellules ; les cellules étaient opposées aux coordinations créées par l’Etat (MPFEF). Ainsi, elle a créé la zizanie entre les femmes, avec une forte immixion dans les affaires communales et s’est même permis de démettre certaines coordinatrices de leur fonction : mauvaise gestion des ressources humaines et financières. Elle est allée plus loin en retirant la signature de la première secrétaire aux finances pour ne pas être dérangée, en prétextant qu’elle n’a peur de personne et que personne ne peut lever le petit doigt.           10) Gestion des subventions :

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– Par ATT pour l’organisation de la marche mondiale : C’est faux. A vérifier, il a eu la gentillesse de donner une enveloppe en tout cas

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– Don de 500 000 FCFA par Ag Hamani qui le lui a personnellement octroyé.

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5 000 000 F cfa au temps de Mme Berthé Aïssata Bengaly, Ministre MPFEF de l’époque

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– Fonds alloués aux femmes pour l’organisation de la CENSAD

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– Fonds pour l’Organisation Sommet Afrique-France

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– Don de 250 000 FCFA par Mme Touré Lobo Traoré pour paiement électricité ?

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– Don de 12 millions par Youssou N’Dour,  Oumou Touré déclare n’avoir  jamais vu ? A vérifier. Des témoignages poignants sur ces fonds seront rendus publics dans les jours à venir.

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– Les dons du mois de la solidarité. Qu’a-t-on fait de leur gestion ?

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– Les balles des pagnes toujours déposées à Woïyo Kondeye

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C’est à 18 h qu’elle commence à gérer les choses, pendant que les femmes s’occupent de leurs foyers.

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Aujourd’hui, nous, nous le faisons et nous démarquons de cette gestion périlleuse et fatale pour la CAFO ! On ne peut et ne saurait plus être comptables de sa gestion en tant que membres du bureau exécutif national. L’abus a dépassé les bornes et nous réclamons un audit.

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Pour le Comité de crise

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Mme Dembélé  Oulématou Sow

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2e Secrétaire Administrative

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