Des hommes de média ont été formés sur les violences basées sur le genre afin qu’ils s’intéressent au phénomène et produisent des articles plus poignants visant à enrayer sinon à réduire ce fléau.
La Coordination des associations et ONG féminines du Mali (Cafo), en collaboration avec l’Institut Panos de Dakar, a renforcé les capacités de journalistes sur les violences basées sur le genre. C’était les 4 et 5 novembre 2016 au siège de la Cafo à Bolibana.
La formation s’inscrivait dans un projet que la Cafo et son partenaire Institut Panos Afrique de l’Ouest (Ipao) ont mis en œuvre depuis 2014 sur financement de l’Union européenne pour une durée de 36 mois. Le projet est intitulé “Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique”.
En effet, une étude de la Cafo et son partenaire Institut Panos montre que les violences physiques faites aux femmes sont traitées dans les médias, mais le plus souvent elles sont classées dans les faits divers alors qu’il faut aller au-delà.
Les autres formes de violences (verbales, psychologiques, économiques, sexuelles et administratives) sont plus rares dans les médias, car elles ne suscitent pas l’intérêt des journalistes qui ne les couvrent le plus souvent que lorsqu’elles sont portées devant la justice.
Cette attitude des organes de presse est perçue par les associations de défense des femmes comme un déficit d’information, voire une méconnaissance des lois nationales et internationales qui protègent les victimes.
D’où cet atelier visant à outiller les journalistes dans les concepts afin qu’ils puissent s’intéresser aux VBG en traitant les informations relatives aux violences basées sur le genre de façon professionnelle et équilibrée.
Les thèmes abordés portaient sur les types de violences, les dispositifs juridiques, et le traitement que les journalistes doivent réserver aux VBG. Une vingtaine de journalistes ont pris part à la formation.
Zoumana Coulibaly