Renforcer les capacités de ses membres et des partenaires en matière d’analyse budgétaire du sous secteur eau et assainissement afin qu’ils puissent influer sur les politiques tel est l’objectif d’un atelier de formation de trois jours (14 au 16 avril) initié par la coalition pour l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (CAEPHA) en collaboration avec l’ONG Water Aid. La cérémonie d’ouverture a eu lieu lundi 14 avril à la Dette publique en présence de la présidente de la CAEPHA, Mme Coulibaly Salimata Diarra et d’un représentant de Water Aid, M. Mamadou Kéïta.
Le secteur de l’eau et de l’assainissement est l’un des secteurs prioritaires au Mali. En dépit des efforts de l’Etat, les fonds alloués pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement ne suffisent pas pour l’atteinte des OMD. Le taux d’accès à l’eau est seulement de 64% au niveau national, celui de l’assainissement est estimé à 33%. Conscient de cette situation, les autorités inspirées par la déclaration d’E-thikwini-2008 se sont engagées à allouer au moins 0,2% du produit intérieur brut à l’hygiène et l’assainissement et 5% du budget national à l’assainissement et l’eau. Fidèle à sa mission, la CAEPHA, pour mieux influer les politiques et programmes, entend renforcer, par la présente formation, les capacités de ses membres et ses partenaires en matière d’analyse budgétaire du secteur eau et assainissement. Le but selon la présidente de la CAEPHA, Mme Coulibaly Salimata Diarra, est d’améliorer les connaissances de la société civile en analyse et suivi budgétaire ; proposer des axes de plaidoyer pour l’augmentation du budget alloué au secteur eau et assainissement ; produire un document de positionnement de la CAEPHA par rapport au financement du sous secteur. Pour le représentant de l’ONG Water Aid, M. Mamadou Kéïta, le thème de la formation est essentiel dans l’atteinte des OMD d’ici à 2015, car dit-il, il s’agit d’aboutir à un plaidoyer budgétaire en faveur du secteur eau et assainissement. Durant trois jours donc, les participants ont été outillés de moyens leur permettant de jouer pleinement leur rôle en matière d’analyse budgétaire du secteur eau et assainissement.
D.T. Konaté
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