Yeah garde ‘ses’ pages

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L’apprenti politicien et très encombrant maire de Ouéléssebougou vient d’avoir un point de chute : il a été nommé ambassadeur du Mali en Inde. Il s’agit de Niamkoro Yeah Samaké. Il s’est lancé dans la politique en adhérant à l’Urd ; sans quitter l’Urd, il s’est lancé dans la course pour Koulouba, puis aux législatives. Après tout, il n’a rien eu. Pendant toute la campagne présidentielle, il nous fatiguait avec une histoire de pages à tourner. Yeah n’a pas pu tourner les pages des 20 dernières années. Maintenant il adhère à la gestion des 20 dernières années en devenant ambassadeur. Lui seul sait pourquoi il a accepté ce poste. Le Rpm dans sa localité n’allait pas lui faire de cadeau. Il sait qu’il n’a plus de ressources et son adversaire, le député Bourama Traoré, est en train de marcher sur ses pieds. Yeah n’arrive pas à tourner la page.

La ruée vers Bamako 

Ils sont là : chefs de fractions, tribus, leaders communautaires même des réfugiés, pour la signature de l’accord d’Alger 2015. Ils causent et échangent comme des nostalgiques de Bamako. L’un des proches d’Iyad est venu avec la délégation du Hcua sous le couvert de l’Amenokal de Kidal. Il ne manque pas d’humour. «Eh bien, en promenant son troupeau ce matin dans un pâturage bien fourni : Iyad a partagé tous ses biens entre ses enfants et se dit prêt à rejoindre les entrailles de la terre. Sa maison de Bamako est revenue à sa fille, celle de Kidal à ces deux garçons. Iyad vient de comprendre qu’il est difficile d’être prophète chez soi comme l’a dit Jésus deux millénaires avant. Lui qui rêvait de devenir l’émir de Kidal», explique notre interlocuteur sans entrer dans les détails. Certains proches d’Iyad estiment qu’il manque de cohérence dans ses propos ces derniers temps. Certains ont franchi le Rubicon en lui disant qu’il devient “incomplet”, comme disent les Kel Tamasheq. Cette première nuit de causerie avec les différentes délégations éparpillées à travers Bamako prouve qu’ils aspirent à la paix, car ils se disent fatigués de ne plus voir l’Etat «l’argent», le piment «l’armée» et les porteurs du pouvoir «les administrateurs».

 

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