Le quartier Aci 2000, vitrine de notre capitale, est tellement défiguré qu’il ressemble finalement à un vaste village, avec ces champs de culture de maïs et ses nombreux jardins de culture maraîchère dans lesquels jonchent des tas d’ordures.
Une image indésirable dans des espaces destinés à la construction d’édifices, mais détournés illégalement de leur objectif. Il y a des coins à Bamako où les habitants sont abonnés chez le médecin pour soigner le palu, à cause de la culture de moustiques dans ces lopins de terre devenus des marécages une fois les premières pluies tombées. Sans compter le concert bruyant des crapauds qui se développent dans les eaux stagnantes de ces jardins qui jouxtent les maisons. Pourtant, il existe bien des dispositions légales et règlementaires punissant pareilles pratiques néfastes au bien-être des populations. Mais tout se passe donc comme si à Bamako, il n’y avait point de services en charge de l’assainissement, de l’hygiène et de la protection de l’environnement car leurs agents sont davantage occupés par le racket des boutiquiers et restaurateurs, plutôt que de s’attaquer à l’essentiel de leurs tâches.
Lynx
