Viendra ou ne viendra pas. Le suspense continue de rythmer et d’alimenter de jour en jour la grande polémique suscitée par le recours des autorités de Transition aux services de Wagner, une structure sécuritaire comparée par beaucoup d’observateurs à une agence de mercenaires. Les détracteurs de cette société russe en jugent notamment par les agissements qu’on impute à son passage en Centre Afrique : abus et violences en tous genres sur fond d’amalgames, atteinte aux libertés et violations des droits humains sous diverses formes, etc. Il y a visiblement de quoi redouter une expérience similaire au Mali où la guerre de stigmatisation inter-communautaire a déjà précédé l’avènement de la société Wagner. En tout cas, de source bien introduite, les craintes de la communauté internationale, quant à l’implication de «mercenaires russes», deviennent contagieuses à mesure que l’incertitude continue de régner sur la question. En clair, le recours aux forces privées pour lutter contre le terrorisme ne laisse pas indifférent la communauté peule du Centre-Mali, qui paie déjà un lourd tribut à ses affinités avec Amadou Kouffa. C’est ainsi que des voix s’élèvent de plus en plus pour prévenir contre une accentuation plausible des dérives liées à l’amalgame avec l’arrivée de Wagner.
Seulement 11 femmes sur 89 dans le CE – Adéma
Près de 90 membres à l’instance décisionnelle du Parti de l’Abeille. C’est l’équipe dont a accouché le dernier congrès ayant propulsé le Pr Marimantia Diarra au plus haut sommet de la Ruche. Le hic c’est que le prédécesseur de ce dernier à la tête du PASJ n’est peut-être pas le seul grand perdant du sixième congrès ordinaire des Abeilles. Précédées par celles des jeunes et des femmes, lesdites assises auront été ravageuses pour la représentation de gent Ademiste dans les instances dirigeantes de ce parti. On en dénombre seulement une bonne dizaine sur les 89 membres du CE, soit environ 13% de femmes seulement. La portion, comme il est loisible de le constater, est loin des proportions de femmes légalement exigibles des formations politiques pour les postes électifs et administratifs. Il semble par ailleurs, de source bien introduite, que la présence des femmes n’est pas plus reluisante dans les différentes commissions issues du même congrès. Interrogés sur ces anomalie, les responsables de la Ruche l’expliquent par la difficulté de susciter un engouement de la gent féminine pour la chose politique dans les structures de base.
Quand les autorités s’emparent du CMC au détour des contentieux
Alors que les observateurs attendaient impatiemment un renouvellement du conseil consulaire des chargeurs du Mali, l’opinion est prise de cours par la décision spectaculaire des autorités de suppléer aux membres du bureau sortant par une administration provisoire. Depuis la semaine dernière, en effet, la gestion de cette structure est dévolue à un collège d’une demi-dizaine de personnes nommées par mesure ministérielle. Celle-ci se justifie, selon le département de tutelle, par les nombreux litiges ayant émaillé le processus de remembrement du CMC, mais elle pourrait tout aussi bien être motivée par une velléité d’accaparement qui ne dit pas son nom. C’est l’impression qu’il se dégage, en tout cas, de la précipitation avec laquelle le ministère de Transports a déclenché une mesure transitoire qui devrait perdurer aussi longtemps que les contentieux n’auront pas été tranchés. C’est dire que les manœuvres pour différer le règlement des litiges pourraient aussi le disputer à toutes les démarches de retour à une gestion régulière du Conseil Malien des Chargeurs.