Le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, brûle désormais la politesse au président de la République en matière de déplacement à l’extérieur. Avant la fin du mois de Ramadan, il se passait rarement deux semaines de suite sans que l’opinion nationale ne soit alertée d’un séjour du numéro un de l’institution législative, le plus souvent en dehors de l’Afrique.
Tenez vous bien ! Avec lui, les Maliens ont désormais l’habitude de l’apprendre par communiqués officiels constamment diffusés par l’Ortm, à la seule différence que les corps constitués ne sont pas invités à l’aéroport.
En tout cas, si l’on devait se livrer à un exercice d’arithmétique, Issaka Sidibé ravit de loin la vedette au père de son gendre, IBK, qui semble avoir mis la pédale douce depuis que le vacarme autour de ses voyages interminables et surtout de son avion. Au point que certaines mauvaises langues parmi les plus pendues se demandent si l’appareil ne se trouve pas en instance de revente.
Nommée dans le dos de son ministre
Il s’agit de la désormais ancienne Dfm du très stratégique ministère du Développement rural.
La bonne dame en question, ne serait-ce que virtuellement, pour l’heure, vient d’accéder aux fonctions non moins stratégiques de directrice administrative et financière de la présidence de la République, en remplacement d’une de ses consœurs. Le hic ! C’est qu’il nous revient de bonne source que son ministre, qui n’est autre que le très célèbre secrétaire général du Rpm, Bocari Tréta, n’a jamais été informé de la nouvelle destination de sa collaboratrice. Il aurait découvert le dossier de sa nomination au chapitre des mesures individuelles du conseil de ministres en même temps que ses autres collègues du gouvernement. Ceci expliquant cela, c’est probablement la raison pour laquelle la passation tarde à intervenir entre la Daf sortante et l’entrante de la présidence de la République. En tout cas, tout indique, selon nos sources, que le décret de nomination de l’ancienne Daf du département du développement n’a pas encore été matérialisé.
Une demi centaine de véhicules pour les députés
Le bénéficiaire du marché aura sans doute touché un vrai jackpot. Il s’agit d’une commande en bonne et due forme lancée par l’institution parlementaire pour renouveler son parc auto et combler la demande très pressante des députés et du personnel de l’hémicycle. Ladite demande concerne plus du tiers des élus parlementaires, soit 51 véhicules pour une assemblée qui compte 147 députés au total. C’est dire que le parc vétuste de l’institution va bientôt s’enrichir davantage alors qu’il était déjà si important que la cour de l’hémicycle avait nécessité un désengorgement. C’est du moins l’explication officiellement donné par la direction parlementaire pour calmer les bruits qui courraient en son temps sur une subtilisation du parc vétuste.
Etat insolvable
Certains services de la présidence de la République pourront très bientôt tomber dans l’inefficacité en raison d’une panne sèche. Les voyants sont en tout cas au rouge car le fournisseur de carburant, la représentation de Shell en occurrence, ne semble plus disposer à assurer la dotation de carburant à Koulouba à cause de l’insolvabilité de l’Etat. La faute découle sans doute d’un cumul d’impayés insupportable pour les fournisseurs qui risquent tout simplement la banqueroute, s’ils n’y prennent garde. Certains y voient déjà les manifestations d’une crise financière consécutive au gel des fonds par le Fmi et la Banque mondiale.
Chemin de croix pour fidèles musulmans
Les fidèles croyants et habitués de la Grande mosquée auront vécu un calvaire indescriptible à l’occasion de la prière de l’Eid El Fitr. Chose rarissime, avec la présence d’IBK et des autres officiels de l’Etat malien, les ouailles de la famille Kallé ont été soumises à une rigoureuse fouille corporelle avant d’accéder à leurs obligations religieuses. Même les tirelires installées dans la mosquée pour accueillir les aumônes n’auront pas été épargnées pour la circonstance.
Cette singularité du Ramadan 2014 alimente d’autant plus la polémique qu’IBK s’était jadis plusieurs fois acquitté de son devoir religieux sans autant de zèle sécuritaire. S’agit-il d’un simple zèle ou de la prise en compte d’une réelle menace dans l’air ? De toute façon, les simples citoyens en auront eu pour leur compte. Ils ont tenu du reste à manifester leurs mécontentements par une grande froideur à l’arrivée comme au départ au président de la République.
Vous oubliez que le PR et celui de l’AN ont chacun un mandat de 5 ans. Attendez donc la fin de leur mandat pour tenir la comptabilité.
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