Vers un chronogramme unilatéral de 24 mois

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En dépit des divergences toujours abyssales entre la CEDEAO et les autorités maliennes sur la durée de la Transition, les portes de la négociation et des pourparlers sont demeurés grande ouvertes. C’est ainsi qu’une autre délégation de l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, est attendu à Bamako, demain mardi pour d’ultimes discussions avec la partie malienne.

Cet énième passage dans la capitale malienne intervient toutefois dans un contexte d’hostilité manifeste à l’endroit de la sous-région que traduisent les réclamations d’un retrait du Mali de la CEDEAO lors d’un rassemblement du week-end concocté par des partisans du Premier ministre. Leur manifestation traduit en définitive l’intransigeance des autorités de Transition sur une prolongation de 2 ans alors que la CEDEAO n’a pas l’air également de reculer sur un maximum de 16 mois. Les parties n’ont donc pas fini de croiser le fer et si une issue n’est pas trouvée, mardi, tout porte à croire que la transition malienne est partie pour une durée unilatérale de 24 mois, selon nos sources. Les mêmes sources indiquent qu’un chronogramme dans ce sens est déjà prêt et n’attend que le résultat des ultimes négociations avec Goodluck Jonathan pour faire l’objet d’une publication.

Après SMB, quid d’autres détenus ?

Que reste-t-il de l’affaire dite d’« achat des équipements militaires et de d’aéronef présidentiel» avec le rappel à Dieu de deux des pièces maîtresses du puzzle, en l’occurrence l’ancien président de la République, IBK, et Soumeylou Boubèye Maiga brutalement décédé en détention ? Il y a tout lieu de s’interroger, en effet, sur l’utilité de maintenir en détention des acteurs dont l’implication ne transparaît que dans la simple signature de correspondances. C’est le cas de Mahamadou Camara, signataire d’une correspondance au nom du président IBK, puis Mme Bouaré Fily Sissoko pour ce qui est de la lettre de garantie ayant servi de financer l’acquisition de l’avion présidentiel. La question se pose davantage avec la tendance des incarcérations à se transformer en sentence définitive pour les détenus d’une certaine catégorie. Après le cas tragique de Soumeylou Boubèye Maiga, les yeux sont désormais rivés sur le l’ancienne ministre des Finances dont les conditions d’emprisonnement préventif ne semblent pas plus enviables, au regard de son état de santé, dit-on. Mais, par-delà les détenus pour délinquance financière, il nous revient de bonne source que l’ancien chef de la Sécurité d’Etat, Goita, traverse une passe semblable dans les locaux de la SE où il séjourne depuis son arrestation.

Le PDG du PMU au chevet des siens 

Ça n’est pas au PMU, mais à son PDG que les habitants de Médina Coura doivent l’accès à l’eau pour tout un établissement scolaire ainsi que ses nombreux pensionnaires. L’Ecole Fondamentale Diarra Numéro 2, il s’agit d’elle, a été gratifiée, dans la foulée notamment de la commémoration de la Journée mondiale de l’eau, d’une judicieuse remise en l’état de son forage en panne depuis longtemps. Le PDG Fasséry Doumbia, selon nos sources, a fait parler le cœur en tant qu’enfant du quartier Médina Coura très sensible à l’état de délabrement dans lequel les jeunes générations reçoivent l’éducation dans l’établissement de son enfance. C’est un sentiment semblable qui avait auparavant incité un autre enfant du quartier à prendre à son compte l’amélioration des conditions sanitaires des jeunes apprenants de ce même établissement. Il s’agit de l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants Général Dahirou Dembelé, auquel l’administration scolaire, les élèves ainsi que leurs parents sont tous reconnaissants pour la prise en charge de la réparation des toilettes.

La tradition de « Poissons d’Avril » aux calendes 

Il est de notoriété publique que le mois d’Avril se singularise, pendant sa première semaine, par une prédominance du sens de l’humour et du rire. Des blagues en tous genres et à satiété, communément appelées « Poisson d’Avril » abondent sur les médias et dans échanges interpersonnels. Bizarrement et contre toute attente, cette tradition de rapprochement est en perte de vitesse à un moment où les vecteurs médiatiques de sa perpétuation sont plus propices. En dépit de l’éclosion de médias sociaux, de groupes wattsapp et autres qui pullulent et contribuent à la densité des messages, il ne se trouve presqu’aucun dont les espaces et plateformes aient été consacrés à cette pratique séculaire qui agrémente la vie en société. L’austérité de l’existence quotidienne est passée par-là et laisse à peine de la place à l’humour au Mali. Et comme pour ne rien arranger à la chose, le premier jour du mois d’Avril a coïncidé avec la veille du mois de Ramadan où les attentions sont détournées par d’autres préoccupations : la flambée des prix des denrées de consommation courantes désormais hors de la portée de nombreuses bourses.

 

Rassemblées par la Rédaction

 

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