Après plusieurs mois de siège sur fond de menace de famine et de destruction massive de vivres, la localité de Dogofry est sur le point de sortir de son isolement imposé par les djihadistes. A l’issue d’une médiation assurée par des émissaires du Haut conseil islamique, un accord de cessez-le-feu et de cohabitation pacifique est conclu (ou presque) entre les résidents et les envahisseurs sur la base de conditions très contraignantes. Il nous revient, en effet, que pour lever le blocus de leurs activités économiquement vitales, les premiers doivent consentir à l’obligation pour leurs femmes de porter la burka dans toutes les zones contrôlées par les combattants islamistes. Ce n’est pas tout. La cohabitation pacifique passerait également par l’interdiction pour les Donzos de se vêtir de leurs accoutrements traditionnels ainsi que par le règlement de tous les litiges, donc l’administration de la justice, par les autorités islamistes. Quant au désarmement des combattants, il n’est point envisageable, indique notre source, qui rapporte par ailleurs que l’hostilité vouée aux hautes autorités et à l’armée malienne découle de leur collaboration avec l’ennemi principal qui n’est autre que la France.
La Rédaction