On en parle avec beaucoup d’insistance. Après plusieurs années d’absence dans le système éducatif malien, le certificat d’études primaires, communément désigné par l’acronyme ‘CEP’, est sur le point d’effectuer son retour et de connaître par conséquent le même sort que la méthode syllabique longtemps abandonnée puis réintroduite à nouveau. En tout cas, la décision se mijote et pourrait intervenir dès l’année prochaine, à en croire des sources bien introduites dans le système pédagogique malien. Les motivations d’un tel virage ne sont pas totalement connues. Mais, selon les mêmes indiscrétions, elles devraient découler de la considération selon laquelle l’élève malien, à la différence des autres de la sous-région, passe neuf longues années sur les bancs avant de connaître son premier examen. En outre, la méthode en vigueur n’aura visiblement pas été concluante après une demi-décennie d’expérimentation.
Le retour d’Ange Dakouo débute mal à Tominian
Irrésistible l’ancien député de Tominian ! L’étiquette et la condition d’opposant, n’ont pas empêché le candidat de l’Urd de surclasser les uns après les autres ses différents concurrents à la députation partielle de sa localité. Mais l’usage qu’il compte faire de son succès, le profit qu’il entend en tirer, semble de loin moins glorieux, a en croire des confidences dignes de foi. Aussitôt élu, en effet, le nouveau député s’est illustré par un comportement très peu digne des suffrages dont il est investi et qui frisait le plébiscite à certains endroits. Il a notamment effectué une entrée fracassante lors de l’installation de certains conseils communaux du cercle de Tominian en se singularisant par des actes de corruption aux couleurs inédites pour le compte de son camp politique. Nos sources affirment que le député Ange n’a pas hésité à arroser d’argent la famille d’un élu municipal dont la voix lui était nécessaire pour acquérir la majorité dans une des communes de son bastion. Et, faute d’avoir gain de cause, il n’a pu renoncer à la fortune octroyée et l’a fait restituer par les bénéficiaires après s’être heurté au refus catégorique du conseiller municipal de faire défection à son camp politique. Le corrupteur contre l’incorruptible, est-on tenté de dire.
Le lourd tribut des Bamakois au Sommet
Qui a financé la France-Afrique ? Cette est une énigme pour le Malien lambda, même si l’on sait que les intérêts français en Afrique ont quand même un coût. Mais à défaut de le savoir, les concitoyens son loin d’ignorer que sans avoir directement à la tirelire, ils paient un tribut inestimable aux efforts consentis par l’Etat pour la réussite de l’événement. Les déguerpissements massifs et les pertes occasionnées à l’économie de milliers de ménages ne sont pas les seuls préjudices et torts infligés aux Bamakois. Durant toute semaine précédant le jour ‘J’ du sommet, les usagers des voies publiques ont été soumis à un rythme d’exploitation d’autant plus coûteux qu’il consiste à les faire constamment dévier de leurs trajets habituels. En plus des efforts et épreuves physiques et nerveuses inhérentes aux dites mesures coercitives, les embouteillages et les surplus de distance créés sont naturellement insupportables par la bourse de la majorité des citoyens. Dans une ville où la rentabilisation des mouvements et le rendement économique sont tributaires d’une consommation optimale du carburant.
La Rédaction