Pour Amara Sidibé de l’association « Trop, c’est trop », ce « gouvernement n’est pas nouveau puisqu’il est composé majoritairement d’anciens membres ». Sur la Conférence d’Entente Nationale, il pense que c’est 1,5 milliard de gâché, car elle n’a pas permis de débattre des sujets de fond : sécurité, éducation, etc. Concernant les groupes armés, A. Sidibé dénonce le traitement de faveur qui leur est toujours accordé : « Ils viennent quand on leur donne de l’argent. On ne peut pas continuer à les amadouer, à les supplier. Cela doit cesser…La CMA dit toujours Non parce qu’on est vaincus… ». Belle dénonciation mais triste constat, tout se résumant aux derniers propos du militant de la société civile : « on est vaincus ».
IBK de plus en plus audible
Tout le monde l’a remarqué, quand IBK parle maintenant, on n’a plus besoin d’ébauche d’énergie pour tenter d’interpréter ce qu’il veut dire. On l’a constaté notamment à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Cité universitaire de Kabala, puis dernièrement sur RFI à l’occasion de l’élection d’Emmanuel Macron en France. Certains disent que cette prouesse verbale serait due à un appareil ; d’autres, plus cyniques, sont convaincus que le président choisit les occasions de « parler distinctement ou de façon sourde », selon que le sujet l’agrée ou pas. Allez savoir !
Grève du SNESUP :
La FSEG « sabote et provoque »
Le doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion fait tout pour agacer le SNESUP qui a décrété une grève illimitée depuis le 4 avril dernier. Il s’est appuyé sur des enseignants affiliés au SNEC et des fonctionnaires de l’administration pour poursuivre les cours et procéder aux évaluations. Comme si cela ne suffisait pas, « il fait venir la presse, la radio Klédu notamment, pour montrer à l’opinion qu’il trahit ces collègues. Mais ce n’est pas étonnant, car, comme l’a dit le philosophe, ‘’l’être social détermine la conscience sociale’’. D’ailleurs cela n’a aucun impact sur la grève qui est majoritairement respectée », ironise un syndicaliste qui ajoute que « les cours et évaluations ont été faits au rabais, car ils n’ont pas toujours été confiés à des gens ayant qualité à le faire. Sans compter que d’autres problèmes pourraient naître de cette trahison qui a consisté à attribuer les cours des titulaires à des professeurs d’un autre genre. Dans tous les cas, sa bonne conscience qui le pousserait à ne pas suivre le mot d’ordre de grève devrait l’amener, et avec lui tous les enseignants traîtres, à refuser les sacrifices que l’Etat voudrait éventuellement consentir aux grévistes. En ce moment ils pousseraient leur logique jusqu’au bout. Sinon ils devraient avoir du mal à se regarder dans une glace. Mais comme je l’ai dit plus tôt, ‘’l’être social détermine la conscience sociale’’, je crois que c’est de Karl Marx, et tout est dans ces quelques mots… ». Voilà qui est clair et qui montre la colère des militants du SNESUP dont le bureau exécutif devait poursuivre les négociations avec le gouvernement cette semaine.
La Rédaction