Van Djan de Méguetan 3

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Nouveau gouvernement, 3ème version de Van Djan du Méguetan. La montagne n’a même pu accoucher d’une souris. Au total, ils sont 34 contre 32 pour l’équipe sortante ; 8 femmes contre 6 ; 9 entrants et 7 sortants. Le nombre de présidents de partis est désormais de 5 contre 4 dans l’ancienne équipe. Amadou Koïta (PS Yelen Koura) et le professeur Tiémoko Sangaré s’ajoutent au lot. Me Mountaga Tall remplace Choguel K. Maïga au ministère de la Communication. Me Konaté est à la tête du département de la justice pour remplacer Mme Sanogo Aminata Mallé. L’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique sont fusionnés et confiés au Pr. Assétou F. Samaké, précédemment ministre de la Recherche scientifique. Les ministres Me Mohamed Aly Bathily, Tiéman H. Coulibaly, Abdoulaye Diop, Abdoulaye I. Maïga, Thierno H. Diallo restent respectivement à leur poste. L’ancien membre de l’opposition et nouveau membre de la majorité, Amadou Koïta (Yelen Koura), obtient le départemental de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, après l’éclatement du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, qui reste dirigé par Mahamane Baby. Zahabi perd le ministère de la Réconciliation nationale au profit de Mohamed El Moctar.

Mêmes missions

Dans la nouvelle équipe gouvernementale, les cousins, les cousines et les coursiers se retrouvent. Oumou Sall Seck, petite sœur de Nina Walet Intallou, a pu placer son garçon de course Mohamed Ag Ali Ibrahim. K6 ou Kacus, comme l’appellent ses intimes, s’occupe du Développement industriel, un nouveau département made in IBK. Le vieux est venu au pouvoir sans un programme. Donc, à moins de trois ans, il nous a concocté un menu spécial : 4 ministres de l’environnement ; 3 ministres de la justice ; 3 ministres des finances ; 3 ministres de la défense ; 3 ministres des investissements ; 3 ministres de l’urbanisme ; 3 ministres des mines ; 3 ministres de la communication ; 3 ministres de la jeunesse. En plus de tout cela, dans la nouvelle architecture gouvernementale, il y a une coexistence terrible entre certains départements ministériels. Un ministère de l’hygiène publique et un autre de l’assainissement ; un ministère du développement industriel et un autre des investissements. Un gouvernement formé à une vitesse supersonique, dont certains membres ont été informés de leur nomination dans l’espace d’une petite heure. La plupart des ministres étaient sans information. Boubou Cissé des Finances, Kassoum Dénon de l’Agriculture et Diarra Raky Talla de la Fonction publique étaient les rares ministres qui continuaient à travailler.

La très contestée Nina

Le ministre du Développement industriel Mohamed Ag Ali Ibrahim dit K6 ou Kacus est l’homme à tout faire du maire de Goundam Oumou Sall Seck. Il n’a rien à voir avec la CMA, ni la plateforme. Tout le contraire de Nina membre du MNLA dont elle est la présidente des femmes. Elle était récemment à Kidal lors du forum d’avril avec sa sœur Oumou Sall Seck. Nina, qui est différente de la carte NINA, est tout le contraire de sa sœur. Elle a marché sur le drapeau du Mali à Kidal ; elle se dit prête à défendre son défunt père tué à Gossi. Elle est aussi la petite amie d’un membre influent du gouvernement actuel. Lequel est à l’origine de son divorce avec le neveu d’Houphouët Boigny. C’est la femme de ce dernier qui avait payé quelqu’un pour filmer une sortie de nos deux ministres. Nina fait partie des étudiants qui auraient acheté leur diplôme à la FSJP. Elle est titulaire d’un CAP en comptabilité (niveau DEF+2). Elle doit sa réussite à ses parents et a beaucoup usé de ses charmes pour se faire une place au soleil. Nina Walet Intallou n’aime pas le Mali. Enfin, les femmes de Zahabi et de son successeur Mohamed El Moctar sont des demi-sœurs. Feu Moulaye Haïdara est leur père : il fut le dernier ministre de l’Agriculture du Général Moussa Traoré. Les deux femmes sont aussi des sœurs de l’épouse d’Ould Mehdou. C’est donc au nom de la communauté arabe que Mohamed El Moctar est redevenu ministre : il était ministre de la Culture sous ATT.

 

Les adieux de Choguel

Avant la passation de service entre lui et son complice du Coppo, l’enfant terrible de la politique malienne a tenu à faire une rencontre de remerciement avec tous les membres de son cabinet. C’était le vendredi 08 juillet 2016. L’ensemble des membres de son cabinet étaient au rendez-vous. «Nous partons avec le sentiment d’avoir donné le meilleur de nous-mêmes», a déclaré le ministre Choguel Maïga, lors de cette réunion d’adieux, tenue dans la salle de conférence du ministère de la Communication et de l’Economie numérique. C’est de façon éloquente et sans détours, qu’il a remercié tous ceux qui l’ont accompagné pendant les mois qu’il venait de passer avec eux. Dans une salle très calme où on pouvait entendre le vol d’une mouche. Le personnel a aussi remercié son désormais ex-patron. «Merci donc à tous ceux qui nous ont accompagnés dans cette exaltante mission. Comme disait un auteur : ‘Un leader a une mission à remplir. Il doit, non pas s’imaginer qu’il peut rendre les gens heureux, mais chercher à marquer son passage. Merci Monsieur le Ministre’». Voiture de service garée, il est conduit par son fils, en direction de Baco-djicoroni ACI, où se trouve son domicile.

Péril sur le sommet Afrique-France

La nomination de Nina Walet Intallou a été très contestée par la CMA. À Bamako les gens ont tiré à boulets rouges sur elle à travers les réseaux sociaux. Elle-même dit qu’elle siège au gouvernement à titre personnel, et pour la paix au Mali. C’est une première au Mali car elle serait fonctionnaire de catégorie B. Sa nomination comme ministre de l’Artisanat et du Tourisme pose problème, d’autant qu’elle doit s’occuper de l’hébergement des hôtes du Mali lors du sommet Afrique-France. On est à 6 mois de l’événement. Selon les hôteliers, beaucoup de progrès ont été réalisés. Mais avec la nomination de Nina, il y a des inquiétudes. Le temps qu’elle mette en place son cabinet, pour se mettre au travail, cela pourrait prendre beaucoup de temps, et donc faire traîner les choses. Le président de la République et son Premier ministre n’ont certainement pas tenu compte de cet aspect en détachant l’artisanat et le tourisme de la culture. Certaines chaînes hôtelières très actives dans l’organisation du sommet lèvent la voix, pas contre Nina Walet, mais contre les autorités maliennes qui viennent de freiner le cours des événements. En sus, d’aucuns pensent que cette ex-rebelle va former un cabinet pour répondre d’abord aux besoins de ses parents, amis et alliés, avant de faire face à l’organisation du sommet Afrique-France que le Mali abrite en janvier 2017.

Chacun célèbre l’Aïd el Fitr de son côté ?

Le Mali est le seul pays à avoir célébré la fête de Ramadan le mardi 05 juillet. Les pays voisins comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, au-delà l’Arabie Saoudite et presque tout le reste de la communauté musulmane l’ont fêtée le mercredi 06 juillet 2016. Le jeune Hadji Traoré dans une explication sur sa page Facebook trouve cela anormal. «Un pays où chaque personne est un savant malgré cette pléthore de marabouts, où tout le monde se prend pour tuteur de la République, ne daigne mettre en place une commission digne de ce nom. Ladite commission d’observation de la lune et de fixation de la date des fêtes musulmanes au Mali a-t-elle vraiment un rôle ; est-elle  capable de cadrer ses fidèles pour une célébration harmonieuse de ramadan sur tout le territoire malien ? Comment est-ce que dans un même pays les musulmans ne fêtent pas ensemble pour une date unique et pour tous… ? Presque chaque année l’histoire (d’observation de lune) se répète, confusion au sein des musulmans où chaque secte a son jour de fête… Il est temps de trouver un moyen objectivement valable pour le bien de la communauté. Il est clair que l’islam et le prophète demandent d’observer à l’œil nu pour déterminer les débuts et fins de mois : «Jeûnez à la vision de son croissant et rompez le jeûne à la vision de son croissant (de la fin du mois)». Cependant, ils ne nous interdisent pas pour autant de réunir les conditions qui nous éloignent de toute possibilité d’erreur d’appréciation. Encore une fois, l’œil nu n’est-il pas dépassé pour observer le croissant de lune en ce 21ème siècle où des outils modernes peuvent en un clic afficher avec certitude toutes les références de l’année. Quand la science nous offre les moyens, pourquoi l’homme veut-il s’en priver ?»

Sale temps pour les Noirs

Cette semaine les Noirs du monde en ont eu pour leur compte. Un frère tué en Italie, une sœur en Inde, deux frères aux États-Unis en l’espace de 72 heures. Tous des crimes qui ont rapport avec la couleur de peau.  De l’Asie aux Amériques en passant par l’Europe, les Noirs sont méprisés, brutalisés  et violentés partout. Et pourtant, ils sont les peuples les plus tolérants envers ceux qui ne les ressemblent pas. Difficile de rester composé devant autant d’horreur. Difficile de ne pas haïr en retour. Difficile de ne pas vouloir vengeance et rétribution. Difficile de fermer les yeux et dormir. Difficile d’imaginer que ces victimes peuvent être nous, nos parents, amis et enfants. Difficile de savoir que le 1 milliard que nous sommes avons 6 milliards d’autres comme ennemis juste parce que notre peau a la chance d’être plus saine et plus apte à résister au soleil. Difficile de faire semblant devant les autres et de prôner un discours de paix et d’amour qui pousse ces derniers à nous voir comme des idiots et des faibles. Difficile d’oublier le passé lugubre de notre histoire de domination et de massacres quand le présent le reflète et le futur présage pire. Difficile, encore plus difficile, et totalement insoutenable que de 1 milliard que nous sommes, moins d’1 million jugent nécessaire de se battre pour notre survie.

Le souhait de Bilal

Bilal Ag Achérif aurait demandé la tête d’El hadji Gamou ou son extradition hors du Mali contre la paix. Il serait retourné dans ses falaises avec un pactole variant entre 200 et 500 millions Fcfa et la promesse d’avoir, par un de ses alliés, la primature du Grand Hippopotame. Tout cela lors de son séjour bamakois où tapis rouge lui a été déroulé et tous les salons ouverts. Les Imghad et alliés ont opposé une fin de non-recevoir à cette requête. Le PM nigérien, M. Brigi, a été invité la semaine dernière à Bamako pour convaincre Gamou de partir pour laisser libre cours aux cousins d’Iyad. Refus des Imghad qui sont invités à Niamey dans les prochains jours pour d’autres conciliabules. Pour clore momentanément ce chapitre, il aurait été promis aux Ifoghas que l’administration de la région (Kidal) leur sera donnée sans partage et que ceux qui sont supposés demeurer éternellement des vassaux croiseront les bras pour les regarder faire. D’ailleurs à croire un chuchotement qui a frappé un pavillon d’une des larges oreilles du berger en mal de pâturages, les tensions actuelles à Kidal ont pour source la CMA et son principal composant le HCUA. Ils auraient créé des postes de contrôle aux entrées et sorties de la ville et font payer les transporteurs principalement des Imghad et leurs alliés. Les Imghad auraient dit “kalakala” (non pour les non tamashqtophones”. Voilà pourquoi ça bout aux pieds des falaises, pardon de l’Adrar.

La Rédaction

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