En tout cas, trois directeurs des services de l’assiette, le directeur national des domaines et du cadastre et le directeur général des marchés publics et des délégations de service public, viennent d’être virés. Un autre coup de balai, c’est l’abrogation des décrets portant nomination des directeurs administratifs et financiers de la présidence de la République et de la primature.
L’information est tombée en fin d’après-midi hier à l’issue du traditionnel Conseil des ministres. Le directeur général des douanes, Amadou Togola, celui des impôts Dionkè Diarra, ont été limogés et remplacés respectivement par Modibo Maïga, inspecteur des douanes et Amadou Ba Aly Traoré, inspecteur des impôts. La direction nationale des domaines et du cadastre a aussi connu un changement à sa tête, c’est désormais Imirane Abdoulaye, ingénieur des constructions civiles, qui prend les reines. Par ailleurs Sidi El Moctar BA, inspecteur du Trésor dirige la direction nationale des marchés et des délégations de service public.
Dans la même foulée, le Conseil des ministres a procédé à l’abrogation des décrets portant nomination des directeurs administratifs et financiers de la présidence de la République et de la primature. En clair ces derniers ne sont plus en fonction à partir d’hier. Le grand nettoyage annoncé se poursuit-il ? Nous y reviendrons.
Assurance maladie obligatoire :
Siaka a-t-il pris des sous ?
Le secrétaire général de l’UNTM –Union nationale des travailleurs du Mali – se trouve présentement en très mauvaise posture avec l’affaire de l’Assurance Maladie Obligatoire. Il soutient ce que d’aucuns considèrent comme une aberration et un abus de la part de l’Etat, à savoir un prélèvement illégal sur le salaire des travailleurs sans leur accord.
Une situation que Siaka et certains de ses lieutenants cautionnent bizarrement. Eux qui sont pourtant censés -jusqu’à récemment en tout cas- défendre et protéger les intérêts des travailleurs. On se demande aujourd’hui dans les syndicats et au sein de l’administration ce qui fait courir Siaka et pourquoi il défend une chose que tous concernés rejettent avec force. Les explications et les accusations désormais fusent de partout. Et nombre de nos compatriotes n’hésitent pas à dire que le tout-puissant patron de l’UNTM est passé par la caisse et qu’il aurait pris des sous afin de se taire et fermer les yeux sur ce qui pourrait lui coûter cher en terme de crédibilité.
…Le ministre Cissé joue son avenir et son devenir
A peine installé, le nouveau ministre de la Solidarité est obligé de faire face à un dossier très sensible et de le gérer à hauteur de souhait, comme le dirait l’autre. Il s’agit de l’assurance maladie obligatoire. Aura-t-il la capacité nécessaire ? Nombre de nos compatriotes en doutent. Surtout depuis sa sortie hasardeuse et non convaincante du mardi soir sur les antennes de la télévision nationale. En effet ses propos ont été mal accueillis par les syndicats et les populations. Le fait pour lui -disent-ils – de dire que «tout le monde est dans son rôle» est un semblant de bras de fer qu’il voudrait engager avec eux. C’est ce qu’ils pensent désormais et c’est pour cela –à en croire les syndicats-, ils vont durcir un peu plus le ton les jours à venir.
Que va donc faire le ministre Cissé ? Va-t-il abdiquer ou va-t-il continuer à garder cette position qui consiste -comme il aime le dire- à rester dans son rôle ? Une chose est sûre, c’est qu’il joue là sa crédibilité, son avenir et son devenir. Lui dont le secrétaire général avait oublié de citer le nom à la lecture de la liste des nouveaux membres du gouvernement. Etait-ce prémonitoire ?
PRISE D’OTAGES
Alerte maximum !
A peine installé dans notre pays, le nouvel ambassadeur de France au Mali s’illustre par des pratiques dignes d’un débutant -il est à son premier poste en tant qu’ambassadeur-, et contrastant avec les manières dont procédaient tous ses prédécesseurs. Notre ambassadeur céderait facilement à la panique et serait quelqu’un qui croit en les rumeurs. Pour la première fois, en tout cas, les Maliens voient l’ambassade de France publier un tel communiqué, comme celui du 16 avril dernier. Dans lequel il est dit clairement que la menace de prise d’otages est insistante au Mali… et même à Bamako.
Et les Français fuient en catimini…
Conséquence du dernier communiqué de l’ambassade de France à Bamako : le nouvel ambassadeur donne raison à Bel Laden et lui donne un coup de main dans sa volonté de créer la panique au sein des Français partout où ils se trouvent à travers le monde. Dans le cas de notre pays, il faut dire que les réactions ne se font pas attendre. Les Français quittent notre pays en catimini et rentrent chez eux. En réalité, nos amis Français ont été invités à quitter carrément le territoire malien. Une première.
Pris de panique, certains abandonnent tout -alors qu’ils n’en avaient vraiment pas besoin-, ils laissent leurs affaires et n’ont même pas le temps de dire au-revoir. Certains sont rapatriés en catimini sans raison valable évoquée. Surtout les volontaires qui aident pourtant énormément les populations maliennes.
Sur le même sujet, cette déclaration du Quai d’Orsay est ahurissante : « Aucun endroit ne peut désormais plus être considéré comme sûr » au Mali, au Niger et en Mauritanie, avertit le Quai d’Orsay, qui « déconseille formellement » de voyager dans la moitié nord du Mali comme le font également les Etats-Unis et les pays européens. Une situation comparable à l’Irak. On se croirait dans un autre pays.