Moins d’un mois après son ouverture, l’Université de Ségou (US) est fonctionnelle à 100%. Nous avons rencontré son Recteur, le Pr. Abdoulaye Traoré. Il nous a expliqué que le fonctionnement de la structure qu’il dirige se veut rigoureux et surtout veut répondre aux possibilités que le marché de l’emploi offre dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
En effet, les cours qui sont dispensés à l’Université de Ségou, sont repartis sur trois filières que sont l’agro-économie, l’hydro-agriculture, la production et la santé animale. Ce sont 362 étudiants qui sont actuellement sur les bancs de l’Université de Ségou. Au départ, ils étaient 415 à postuler. Et pour cause, contrairement au système classique que connaît l’Université du Mali, ici, on soumet des dossiers. Une commission est ensuite mise en place pour les étudier. Ce n’est pas tout. Les professeurs, venus de Bamako, ont été choisis après avis d’appel à candidature. Les cours, eux, sont de type ABC (Apprentissage basé sur la compétence). En d’autres termes, les 50% des horaires sont dédiées aux Travaux personnels de l’étudiant (TPE) et environ 40% à la théorie. Avec les différentes structures agro-sylvo-pastorales de la région de Ségou, les étudiants ont donc la possibilité d’être en contact avec le terrain. Autre innovation que les cadres de l’Université de Ségou ont introduite dans le cursus est la flexibilité des filières. A en croire le Recteur, «les filières ne sont pas figées. Si, après évaluation on constate qu’une filière n’a pas de débouchés sur le marché de l’emploi au Mali, on la met en veilleuse pour ne pas continuer à fabriquer des chômeurs». D’ailleurs, pour les futurs diplômés, on a déjà pensé au suivi. C’est dans ce cadre qu’un marché de l’emploi sera lancé en mars.
Dernière minute :
Le Chef du village et le CB de Hombori lâchement assassinés
Au moment où nous mettions sous presse, nous avons appris, vers 20 heures, que le Chef de village de Hombori et le Commandant de Brigade de la même localité ont été froidement abattus par des inconnus. Vraisemblablement, les assassins ne sont autres que les bandits armés du MNLA.
Selon nos informateurs, un autre gendarme est porté disparu, c’est-à-dire qu’ils l’ont pris comme otage. Hombori est en alerte maximale. Les populations sont inquiètes et d’autres personnes ont déjà quitté la ville à destination de Sévaré et Bamako. Une fois de plus, les forces militaires du MNLA viennent de frapper un grand coup en tapant au cœur du Mali. Ce crime odieux ne devra pas rester impuni. Pour l’instant, nous nous inclinons devant la mémoire des disparus. Que la terre leur soit légère et que leur âme repose en paix.
Chahana Takiou