Le 28 décembre de l’an passé, à la suite d’une longue maladie qui l’avait immobilisé à l’hôpital du Point G s’éteignait l’Amenokal des touarègues de Tombouctou, Mohamed El Mehdi Ag Attacher El Ansari. Après les obsèques et les ultimes hommages de la nation rendus à l’illustre disparu, les membres de sa famille ont désigné son neveu Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed, 45 ans inspecteur des douanes, pour lui succéder. Mais il restait une dernière étape à accomplir. Celle d’entériner la désignation du désormais Amenokal, Abdoul Magid. C’est ce qui vient d’être fait le 24 janvier dernier dans le camp des réfugiés de la Mauritanie, où se trouvent les chefs fractions de villages, les leaders d’opinions, les autorités religieuses, les conservateurs des cultures et de la tradition de la culture général des Kel Antessar.
Dans la déclaration signée par 122 personnalités l’on peut lire notamment « Nous soussignés apportons notre caution à la nomination de Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed, chef de la tribu générale des Kel Antessar, à la place de son oncle, le défunt Mohamed El Mehdi Ag Attacher El Ansari et prenons actes depuis le communiqué radiodiffusé en date du 4 janvier2015. Informons les chefs des tribus, autorités à tous les niveaux et administrés de la tribu qu’Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed dit Nasser est la seule référence au nom des Kel Antessar, nommé en lieu et place de son oncle ».
Il faudrait certainement rappeler que les Kel Ansar ou Kel Antessar sont une des grandes confédérations touarègues vivant au Mali, principalement dans la région de Tombouctou. L’espace des Kel Ansar se situe de la frontière mauritanienne au cercle de Bourem (région de Gao) en allant vers le Nord jusqu’à la frontière algérienne in Khalil. Il existe plusieurs fractions dites Kel Ansar et d’autres tribus Acherifen, Kel Arizaf, Kel Inagozmi, etc.
Les Kel Ansar ont la particularité d’être non seulement de grands lettrés, ce qui leur courage et leur bravoure. De fortes communautés Kel Ansar vivent à l’extérieur du Mali. Elles résident au Niger, en Algérie, en Arabie saoudite et en Libye.
Nord du Mali
Barkhane Anéantit un Groupe de Terroristes
Les militaires de l’opération française Barkhane poursuivent sans relâche leur traque des terroristes dans le Sahel particulièrement au nord de notre pays. C’est ainsi que dans la nuit du 30 au 31 janvier au cours d’une opération conduite au nord du mali suite à un renseignement d’opportunité, indique un communiqué du commandement, la forte Barkhane a décelé et mis hors de combat un groupe armé d’un douzaine de terroristes dans la zone est de l’Adrar des Ifoghas. De leur côtés, les forces françaises n’ont subi aucune perte, cette action poursuit le communiqué s’inscrit dans la continuité des opérations menées quotidiennement par la force Barkhane, en étroite relation avec les autorités maliennes, pour lutter conte les groupes armés terroristes. Dans le cadre de cette mission, les forces françaises alternent des opérations planifiées ou d’opportunités, combinant des actions au sol et dans la troisième dimension.
Rappelons que la force Barkhane regroupe 3.000 militaires qui agissent, aux côtés des pays partenaires du G5 Sahel, sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.
Banque Mondiale
Des consultations pour préciser la nouvelle stratégie pour le Mali
Le Groupe de la Banque mondiale lance cette semaine (9-11 février), à Bamako, « une série de consultations avec les représentants de tous les acteurs au développement du Mali », annonce un communiqué parvenu à la rédaction. Le communiqué citant Johannes Hoogeveen, responsable pour la préparation du diagnostic pour le Mali, explique : « L’objectif des consultations sur le diagnostic systématique pays (DSP) est d’aider le gouvernement à identifier les opportunités, les contraintes, les défis, les risques et les priorités. Ces consultations permettront une meilleure compréhension des enjeux majeurs du développement, en rapport avec le contexte actuel du Mali. Elles aideront également à identifier les domaines où l’appui du Groupe de la banque mondiale aurait le plus d’impact ».
Le gouvernement, les universitaires, les organisations de la société civile, les associations de femmes et de jeunes, les communautés locales, le secteur privé et les partenaires au développement, participeront aux consultations. Celles-ci permettront « de recueillir les points de vue de ces divers groupes représentatifs sur les façons d’en tirer les plus grands bénéfices et non de discuter du rôle du Groupe de la Banque mondiale pour tirer profit des opportunités de réduction de la pauvreté qui lui sont offertes ».
« Différentes réunions seront organisées afin de donner un espace suffisant aux groupes pour qu’ils expriment leurs points de vue et de tenter de comprendre les problèmes en profondeur », indique le communiqué qui précise qu’un «représentant des autorités sera invité à toutes les réunions ». A chaque réunion, la Banque résumera les objectifs du diagnostic systématique pays, présentera le diagnostic (les opportunités de réduction de la pauvreté) et soulèvera une série de questions. Les questions et thèmes prévus sont : agriculture ; développement du secteur privé ; capital humain ; risque et résilience ; et fragilité, sécurité et gouvernance.
Paul Noumba Um, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali le Tchad et le Niger, a explicité la philosophie de l’exercice : « Nous venons à l’écoute de tous les acteurs du développement du Mali afin de tenir compte de leurs préoccupations, et des priorités qui émergeront de ces consultations menées conjointement avec les autorités, pour élaborer notre cadre de partenariat-pays pour le Mali. Au-delà de ce que nous faisons déjà, il s’agit pour nous d’un exercice qui nous permettra de mieux soutenir les efforts du Mali pour son émergence et sortie de la crise ».
(Source : AMAP)