L’opération Ami Kane est sans budget, et elle n’aurait rien à voir avec le sommet Afrique-France. Et elle est financée par les maires des différentes communes. C’est ce qu’a dit le chef de cabinet du gouverneur du district de Bamako, Fatoma Coulibaly. L’opération mobilise chaque jour 800 agents des forces de l’ordre qui ne perçoivent que leur PJA ; aucune autre prime n’est payée. Des bonnes volontés ont mis à la disposition du gouvernorat des camions bennes, du carburant et du matériel de démolition. Selon plusieurs personnes, c’est grâce à Ami Kane que les forces de l’ordre interviennent sans prime, parce qu’aucun texte n’en prévoit pour les policiers et gardes dans ce genre d’opération. L’ancien gouverneur de Bamako a péché sur ce plan. Mieux, le gouvernorat n’a jamais pu identifier les lieux à démolir. C’est bon à savoir, les démolitions se font sur la base des listes fournies par les maires des 6 communes. Le gouverneur avait aussi demandé aux maires, il y a un mois, d’arrêter de prélever des taxes sur les propriétaires de kiosques devant être démolis.
Le tort d’Ami Kane
Le nouveau gouverneur du district de Bamako veut se faire apprécier par le fanatique de la France en s’attaquant aux plus faibles des citoyens. Oui, on dira “le président m’a instruit ” de lui faire plaisir, de rendre la ville aussi appréciable au goût de la France avant le sommet de France-Afrique. Mais, madame n’oublie pas ces pauvres sans défense matérielle nourrissent et payent les loyers pour de milliers d’individus. Alors, il devait y avoir une solution adéquate à cette situation, avant d’honorer la volonté aveugle d’un président qui déteste son peuple. Madame, votre nom est dans les archives. Ami Kane a agi sans les commerçants détaillants, sans demander au niveau de son cabinet le travail qui avait été préalablement fait. Les commerçants détaillants jurent n’avoir jamais été associés à cette opération. Le gouverneur sortant, Hadji Traoré, avait, selon eux, débuté un travail formidable dans la concertation. Ami Kane veut nous faire subir sa colère et faire plaisir à IBK, qui l’a déjà bien appréciée.
«Soltalisation et Courtalisation», des inventions maliennes !
Le Niger a investi 44 milliards pour construire un hôpital de référence pour les Nigériens (voir vidéo sur sahelien.com). Le Mali a préféré investir ces 44 milliards pour : (1) offrir un avion plus confortable à son président alors même que le Mali disposait déjà d’un avion qui a été utilisé par les présidents ATT et Dioncouda Traoré. (2) Rénover le Palais de son président. (3) Rénover la cour royale de Sébenikoro. L’une des conséquences de ce choix est que le Mali peut désormais être fier d’avoir un bel avion présidentiel, un beau Palais, une belle cour royale, mais aussi et surtout d’avoir inventé les mots SOLTALISER et COURTALISER. La soltalisation et la courtalisation sont des formes d’hospitalisation très particulières. La soltalisation consiste à hospitaliser les enfants à même le sol dans la cour de l’hôpital Gabriel Touré. La courtalisation consiste à hospitaliser les femmes enceintes ou allaitantes dans la cour du CSRéf de la commune V.
Yérédon Bougou saison 2 est là …
En début de semaine passée, Boubacar Sidibé, le grand réalisateur et producteur des meilleures séries télé au Mali, a annoncé que le tournage et le montage de la saison 2 de Yèrèdon bougou sont terminés. «Aujourd’hui, j’ai donné les PAD au programme de l’ORTM pour avis et éventuelle correction avant le début de la diffusion prévue pour lundi prochain. J’ai personnellement visionné les 20 PAD. À mon avis, ce n’est pas mal. Avec cette saison 2, j’espère sincèrement ne pas décevoir ceux qui m’ont fait confiance et qui ont apprécié les 64 épisodes de la première saison. Je vous remercie pour vos efforts et vous prie de transmettre ma sincère reconnaissance à tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à une grande prouesse technique et artistique, c’est-à-dire réaliser les 20 épisodes de la nouvelle saison en 25 jours (écriture, tournage et montage), un record. Je formule le vœu que cela soit le début d’une série de production avec cette équipe performante. Je vous souhaite une agréable fin de journée», nous a-t-il confié.
La mort d’un patriote
Dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août 2016, 4 individus sur motos ont éliminé le capitaine Hammatta Ag Oumalha à son domicile à Hamabangou, un des quartiers de Tombouctou. 4 coups, 4 balles et 4 individus vers 21h ont rendu la ville triste car les tirs ont été bien entendus par bon nombre d’habitants de ce quartier. Le corps a été transporté à la morgue. La ville de Tombouctou a rendu un dernier hommage au capitaine Hamata Ag Oumalha. En plus des militaires, des autorités administratives et politiques de la région de Tombouctou, le chef du conseil général de la Tribu Kel Ansar Abdoul Majid Ag Mohamed était de la cérémonie. Le défunt capitaine est né vers 1959 à Djéné dans le cercle de Douentza, région de Mopti. Il a été enrôlé dans l’armée comme engagé volontaire le 19 juillet 1979, et nommé soldat de 2ème classe. Le patriotisme et l’abnégation au travail bien fait ont permis au jeune soldat de gravir les grades ci-après : caporal en avril 1984, caporal-chef en octobre 1984, sergent à titre exceptionnel en juin 92, sergent-chef en janvier 94, adjudant en 96, adjudant-chef en janvier 2000. Grâce à sa détermination, son courage et son dévouement, il sera distingué par ses supérieurs hiérarchiques, promu sous-lieutenant en 2006, puis lieutenant en 2008, et passera capitaine le 1er octobre 2011. Le capitaine assassiné a été décoré de la médaille de la croix militaire par ses supérieurs venus pour la circonstance. Une communauté inconsolable et compagnons d’armes l’ont accompagné à sa dernière demeure au cimetière ancestral de TIMBAGANA, situé entre Acharane et Essakane. Il laisse derrière lui 11 enfants et deux veuves.
L’association des personnes de petite taille, une taille de moins
De son vrai nom Matalla Arby, il est natif du cercle de Diré, dans la région de Tombouctou. ABEY-BONNE, pour ses parents de par sa rigueur et son diktat qui font de lui une personnalité respectable. Agostino, pour ses intimes, va se forger une place dans la culture afin d’écarter tout complexe et prouver que la créature humaine est une ressource, nonobstant la taille, le sexe, la forme ou l’âge, contributive à la société. D’abord, il sera sélectionné à Diré pour les semaines régionales. Ainsi, Tombouctou découvre un mystère à l’homme et le retira de son cercle de naissance. Avec le gouverneur de l’époque, Lamine Diarra, qui décida de le maintenir dans une pièce où il jouera le rôle du génie. Ses premiers séjours à Tombouctou, c’est dans la famille Diarra à Bellefarandi ; ensuite, il sera fidèle à d’autres camarades comme Soubakar Babaya et feu Cheybany Mohamed Khatra qui finiront par l’amener autour d’eux. Ainsi, Agostino partagera la même chambre que Shaya Moulaye, et TURBO, il se fait une place dans l’orchestre régional comme choriste, ensuite chanteur solo, et finira par mettre un album sur le marché dédié à PAPA LETSGO, le prince du site Tin-Baradjen. À Tombouctou, Agostino a toujours crié haut et fort le nom d’une femme qui a su l’adopter comme fils, Nanamoy Alassane Alkaya, décédée d’ailleurs. La disparition de celle-ci est la cause du déplacement de l’homme vers le sud. Né en 1971, ABEY connaîtra le parcours d’un homme normal, scolarisé et tendre avec tous. Avant sa mort, il avait déménagé à Bamako. Membre de l’association des personnes de petite taille, il a été victime le 2 août d’un AVC et acheminé aux urgences où il rendra l’âme le 04 août 2016.