« Kidal, la guerre, l’’élction présidentielle » ! Ce sont là les principaux sujets qui demeurent aujourd’hui la préoccupation du citoyen lambda. Pour manifester leur mécontentement ont bravé l’ « état d’urgence » en battant le pavé vendredi et samedi derniers. D’autres acteurs ne pensent pas moins que ces manifestants. Eux se sont contentés de conférences de presse pour s’exprimer.
« Anw- tôrô-là » ou « Y’en a marre »
Vendredi et samedi dernier en effet, des groupes de jeunes ont manifesté à la fois contre le prolongement de l’Etat d’Urgence, la situation à Kidal et l’organisation des futures élections. Une association répondant au nom de «anw tôrôlà» (« y’en a marre » comme au Sénégal) s’est en effet fait entendre. Ces jeunes issus pour la plupart de la commune II et des vieux quartiers en général, ne souhaitent pas la candidature de tous ceux-là comptables du bilan du Mali de 1992 à nos jours. Ils prévoient d’autres manifestations.
La COPAM : « L’état d’urgence est liberticide »
D’autres associations et regroupements politiques ne sont pas restés en marge. il s’agit des mouvements MP22, Yèrè Wolo Ton, IBK 2012 regroupés au sein de la COPAM. C’est ceux-là qui avaient prévu de marcher le samedi dernier 08 Juin. Ils allaient battre le pavé pour trois raisons: Plaider la cause des orpailleurs expulsés des sites de Foroko et de Kobadani, ; dénoncer la gestion qu’ils jugent « catastrophique » du pays et soutenir le sieur Oumar Mariko qui est actuellement en déphasage avec la justice malienne. A l’image du 21 Mai 2012, C’est un grand soulèvement qui était prévu n’eut été le prolongement de la durée de l’état d’urgence, elle aurait fait tache d’huile.
« L’état d’urgence est liberticide » ! C’est l la conviction du Pr Dicko qui a animé une conférence de presse le jeudi dernier 06 juin à la maison de la presse. Le président de la COPAM a dénoncé l’aspect illégal de ce processus mis en place par les autorités de la transition depuis e 10 janvier 2013, lequel doit normalement prendre fin le 05 juillet. Ce, après avoir été prolongé à deux reprises.
Le COREN : « Le MNLA doit payer de ces crimes.»
Lors d’une assemblée générale tenue ce vendredi 07 juin au CICB, les responsables du collectif des ressortissants du nord (COREN) ont réitéré leur opposition à tout processus de négociation avec le MNLA. A cette rencontre, ont pris part d’autres regroupements parmi lesquels le FDR et les formations politiques CNAS-Faso yèrè, UM-RDA, M+RAMATA, UDD et le CNID.
Tous ces regroupements ont murmuré leur mécontentement face à la gestion actuelle du pays. Ils ont tous juré de boycotter l’élection présidentielle si le gouvernement s’entête à l’organiser avant que l’armée malienne parvienne à Kidal. A travers les échanges, des intervenants ont même souhaité que le MNLA, au lieu des négociations, soit puni devant la justice pour tous les actes qu’il a commis au nord du nord du Mali.
Le FPR « Ce sont des élections bâclées »
Aux yeux de M. Bakary Mariko, président du FPR, le scrutin du 28 juillet prochain ne sera pas à la hauteur des souhaits. « Car rien n’est encore prêt pour aller aux urnes», s’explique-t-il à la faveur d’une conférence de presse organisée ce vendredi 07 juin à la maison de la presse. Par là M. Mariko accuse le ministre Moussa Sinko Coulibaly d’avoir « bluffé » le peuple malien. « Le ministre Coulibaly, a-t-il déclaré, n’est même pas conscient des réalités du terrain électoral.»
Le FPR, c‘est e Front Pour le Refus. Selon M. Bakary Mariko, ce regroupement a été créé en France depuis 2006 contre l’ « Accord d’Alger». M. Mariko est le porte- parole du défunt CNRDRE en Europe. Il est aussi président du Mouvement des jeunes pour la Démocratie, la Paix et la Solidarité (MJDPS).
Le parti CODEM « Nous espérions que Kidal sera libéré avant le 28 juillet. »
C’était samedi 08 juin à la maison de la presse lors de la cérémonie d’appel à candidature de Housseini Amion Guido par le regroupement des jeunes pour le Développement du Mali.
Couplée à une conférence débat dont le thème était « Jeunesse et politique », cette cérémonie a été l’occasion de faire la linière sur l’actualité sociopolitique de notre pays. Selon Mahmoud Konaké, vice-président à la Codem, son parti ne partira pas aux élections sans la présence de l’armée malienne à Kidal : « Pour la Codem, nous espérons que Kidal sera libéré avant le 28 juillet » et si tel n’est « il n’y aura pas d’élections» a martelé M. Konaké.
Rassemblés par Djibi et B.S. Diarra
Monsieur Bakary MARIKO, vient tater le pouls sur le terrain
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