Dimanche 4 septembre 2016, IBK a bouclé la 3ème année d’exercice de son pouvoir. Occasion pour pas mal de Maliens de donner leur avis, comme Modibo Traoré dit le ‘’Futur maire’’. Pour lui, chaque Malien connaît les réalités concernant le bilan du président, en âme et en conscience. C’est un bilan à multiples couleurs : la couleur noir, la couleur rouge, la couleur blanche… «Auparavant, je disais que c’est un bilan mitigé, mais je dis bien, aujourd’hui, c’est n’est plus le cas. La couleur noire montre l’obscurité de la situation de Kidal, toujours occupé ; le contenu flou de l’accord militaire entre le Mali et la France. La couleur rouge montre le sang versé sur le territoire national du Mali, nos braves soldats, les civils tué… La couleur blanche indique le bonheur de la famille d’IBK, de son entourage, sans oublier celui de son ‘’ami’’, le président français François Hollande (le père de la Nation malienne). Vraiment, c’est dommage ! Mes constats ne sont pas contre la personnalité d’IBK, mais contre sa gestion. Je suis contre 3 ans d’humiliation, ses multiples voyages à l’extérieur pour un résultat zéro ; 3 ans de beaux discours, aucun acte posé ; 3 ans de retard socio-économique, de désordre total ; 3 ans de partage de gâteau. Pour moi, il est temps que le président IBK change son système de gouvernance. Qu’il accepte les critiques car un président n’est pas un chiffon ! Qu’il mette l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ! Qu’il vise l’intérêt collectif des Maliens. Qu’Allah bénisse le Mali».
Sales 48 heures à Boni
72 heures après l’attaque perpétrée à Bébi contre un convoi d’approvisionnement de l’armée, à une dizaine de kilomètres de Boni dans le cercle de Douentza, des hommes armés ont finalement pris Boni, sans combats. De sources locales, c’est vers 15h30 que les hommes armés sont rentrés à Boni. “Plusieurs hommes armés viennent d’entrer à Boni sur des motos’’, explique un témoin joint par téléphone. Ils sont venus sans combattre, car l’armée qui était venue en renfort, est repartie à Sevaré. Elle a été suivie ce matin par les agents de la gendarmerie locale”. Plutôt, dans la matinée de ce vendredi 2 septembre 2016, des sources concordantes nous avaient notifié que les gendarmes de Boni ont tous regagné Sevaré, parce qu’ils ne se sentaient pas en sécurité. Mercredi dernier, c’est à dix kilomètres de Boni qu’un convoi de l’armée, en partance pour Sevaré, a été pris à partie. L’attaque-surprise jusqu’ici non revendiquée, a fait quatre morts au sein des Forces armées régulières. Sur leur passage, les assaillants ont brûlé un camion militaire et emporté avec eux un important butin de guerre appartenant à l’armée. En plus, trois éléments de l’armée sont portés disparus.
La colère générale
Nous avons perdu la plus grande partie du Nord (Taoudéni, Kidal et certaines communes de Ménaka). Actuellement, c’est le centre du pays qui a commencé avec les ‘’replis tactiques’’. Après Nampala, Ténenkou, Mondoro et Boni, à quelle localité le tour ? Le Mali va mal ; le Mali risque de devenir la Somalie, si la politique nationale de sécurité ne change pas. Certains Maliens proposent le départ à la retraite de tous les généraux de notre armée ; la fermeture sans condition de l’EUTM ; l’interdiction aux leaders des partis politiques de commander le ministère de la Défense ; d’interdire aux hommes en armes l’accès aux réseaux sociaux ; de déshabiller tous les militaires qui auraient choisi de replier au lieu de mourir pour la Patrie. Sans oublier d’exécuter tous les responsables impliqués dans la corruption ou les détournements des deniers publics ; de prendre en charge toutes les familles des hommes morts pour le Mali ; d’impliquer toutes les couches dans la recherche de l’information et la lutte contre l’ennemi de la Mère-Patrie.
La route de l’espoir
Depuis 50 ans, les communautés de la région de Tombouctou nourrissaient le rêve du bitumage de leur route. Cette œuvre gigantesque est le fruit d’énormes sacrifices consentis par les forces armées et de sécurité ainsi que leur alliée de la Minusma. Aujourd’hui, l’axe Niafunké-Tombouctou se pratique (170 km) en moins de 2 heures ; Diré-Goundam -35 km- en 15 mn. Un immense soulagement pour des populations qui n’ont que trop souffert de l’enclavement. L’un des plus grands ouvrages entièrement reconstruit, c’est le pont de Tonka, qui permet désormais l’accès aux gros porteurs et facilitera le passage des animaux qui viennent du pâturage. Des ressentis des routiers, tous ont exprimé leur joie ; la joie pour la durée de vie de leurs véhicules ; la joie de dire au revoir aux escaliers ; et enfin la joie de transporter en toute sécurité les personnes et leurs biens. Le 17 de ce mois, la deuxième phase, à savoir Léré-Niafunké, commencera par le lancement des travaux. Autres grands chantiers en cours, la route Tombouctou-Kabara longue de 7 km et celle de Kabara-Koriomé sur une distance de 11 km. Les travaux de la route Tombouctou-Douentza sont prévus en janvier 2017.
«Le tort d’Ali»
Au Mali, de façon générale, plusieurs soutiens se sont manifestés envers Ondimba Ali Bongo à l’issue de la présidentielle. Sur les réseaux sociaux, les jeunes maliens le soutiennent dans leur grande majorité. Certains disent que c’est parce qu’Ali Bongo s’est attaqué aux intérêts français, que la France ne veut plus de Bongo. Ali Bongo a osé faire un redressement fiscal au groupe pétrolier français Total, qui devra verser près de 800 milliards à l’Etat gabonais. Ali Bongo a retiré le contrat d’exploitation du bois gabonais à la France en imposant désormais la transformation de cette matière première au Gabon pour donner de l’emploi aux jeunes. En plus, il a reversé sa part d’héritage aux jeunes gabonais. Par contre, d’autres jeunes sont contre le pouvoir cinquantenaire de la famille Bongo. Mais ils sont peu nombreux.
Du concret en 2 ans
En 2 ans, Akon a fait plus pour l’Afrique que toutes les ONG occidentales présentes depuis 30 ans. De nombreux villages, écoles et centres de santé dans des zones rurales ont l’électricité pour la première fois ! De nos jours, plus de 600 millions d’Africains n’ont encore pas accès à l’électricité, tandis que 3,5 millions de personnes meurent chaque jour après avoir inhalé des gaz toxiques résultant d’incendies provoqués par l’éclairage des maisons. Réalisant que l’accès à l’électricité constituait l’un des éléments clefs pour améliorer la qualité de vie des Africains, Akon a décidé d’intervenir en créant sa propre association : Akon Lighting Africa. Ainsi, le rappeur et ses deux partenaires, Thiong Niang, militant politique sénégalais, et Samba Bathily, entrepreneur malien et PDG de la société d’énergie solaire Solektra International, ont décidé que les communautés rurales africaines avaient besoin d’énergies renouvelables, fournies par des professionnels africains pleinement qualifiés.
Le constat du ministre
«Suite aux rumeurs sur les réseaux sociaux faisant mention de la non-fonctionnalité depuis une semaine des blocs opératoires au CHU du Point G, pour cause de rupture d’oxygène médical entraînant mort d’hommes, je me suis rendue ce mercredi 31 août vers 15h 30 à l’hôpital du Point G. Après avoir rendu visite à certains malades en compagnie du Directeur Rentrant de l’hôpital, le constat suivant a été fait : 40 obus d’oxygène médical ont été livrés ce mercredi 31 août 2016 vers 10h du matin (à signaler que 35 obus avaient été livrés la semaine passée) ; aucun cas de décès dû au manque d’oxygène n’a été signalé ; il y a eu certes des perturbations dans l’exécution des programmes opératoires sans pourtant entraîner la fermeture des blocs opératoires. En définitive, cette situation est liée à une accumulation d’impayés de factures de 2011 à nos jours. Des mesures ont été prises pour y remédier en collaboration la direction de l’hôpital dont : -le changement de directeur depuis le 20 juillet 2016 (la passation a eu lieu le 30 août 2016) ; – la construction et l’équipement en générateurs d’oxygène (dont les travaux ont commencé en mai 2016, et la réception est prévue pour le mois de septembre 2016) ; – l’évaluation des besoins de l’hôpital du Point G en oxygène médical de trois mois dont la facture sera prise en charge par la DFM du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. Ce délai permettra au département de faire faire le point des impayés afin de leurs apurements. Nous avons pris bonne note des commentaires des uns et des autres et osons espérer que ces quelques informations vont éclairer la lanterne des internautes.»
La cyber-attaque ivoirienne
Le piratage subi par les serveurs informatiques de la CENAP a désormais un nom et un visage. Yeo Sihifowa Namogoh, assisté de Jean Marc Zoe, Paul Marie Adjitin, Ange Bertin Bagui Ange, Womedo Ghislain Gao et Affoue Anick Konan, tous étant des ressortissants de la Côte d’Ivoire. Impossible de les interroger car ils sont actuellement en fuite et activement recherchés par les polices des deux pays. Outre les mouvements intrusifs détectés sur les serveurs informatiques de la CENAP (tentatives d’intrusion puis attaques pour paralyser le système), les policiers chargés de l’enquête ont fait le recoupement avec des connections IP démasquées ainsi que des allers-retours entre le Gabon et la Côte d’Ivoire entrepris par les cybercriminels sous la couverture d’un visa touristique. Cette affaire met à jour un nouveau maillon de la stratégie de déstabilisation manigancée par Ping après l’affaire Mamadi Diané. Certains pensent aussi que la Côte d’Ivoire est devenu un pays exportateur de la fraude électorale ; cela se voit à travers les différentes élections organisées en Afrique francophone.
Soumi en quelques mots
Découvrez la vision de Soumy et son patriotisme sans égal pour le Mali. En 1984, Soumaïla Cissé rentre au pays et intègre la Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT), colonne vertébrale de l’agriculture et de l’économie du pays, comme coordinateur des projets Mali-Sud. Au contact des paysans, des éleveurs, des artisans et du monde rural, il a appris à gérer la plus grande société nationale, en assurant le développement de la filière coton, principale source de revenus du pays, dans une approche de développement rural intégré. Il fut Directeur des programmes et du contrôle de gestion, puis Directeur général, par intérim de la CMDT en 1991. C’est l’année de l’avènement démocratique. Au mois de mai de la même année, il fonde avec d’éminentes personnalités du pays, l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA). Moins d’un an plus tard, Alpha Oumar Konaré, candidat de l’ADEMA, est élu à la Magistrature suprême du pays. Il amène Soumaïla Cissé, à ses côtés, et le nomme, en 1992, Secrétaire général de la Présidence de la République pour s’occuper de la gestion des affaires publiques et des grands dossiers.
La rédaction