Face aux sanctions prises le 9 janvier 2022 à Accra (Ghana) par la Cédéao et l’Uémoa contre le Mali, Kemi Seba (président de l’Ong Urgences panafricanistes/chroniqueur Tv) avait appelé le lendemain (10 janvier 2022) à une mobilisation internationale le samedi 22 janvier 2022 pour soutenir notre pays. Et il n’a pas été certaine déçu puisque des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses capitales africaines ainsi qu’en Europe. La communauté malienne et africaine d’Allemagne a par exemple manifesté samedi dernier devant la Chancellerie du Mali à Berlin pour apporter son soutien aux autorités de la Transition et contre les sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa. Et l’ambassadrice du Mali en Allemagne, Mme Oumou Sall Seck, a tenu un discours responsable devant les manifestants.
La diaspora africaine a aussi manifesté le même jour en Belgique et à Paris pour soutenir le peuple malien. Tout comme plusieurs rassemblements ont eu lieu sur le continent, notamment au Ghana, en République de Guinée, au Tchad, au Burkina Faso, en Mauritanie, à Douala (Cameroun), Centre Afrique… pour dénoncer ces sanctions jugées «injustes» et «inhumaines» car visant à asphyxier économiquement le Mali. Interdite au Burkina Faso, la manifestation y a été émaillée d’incidents
Présent au Cameroun dans le cadre de la CAN 2021, le ministre de la Jeunesse et des Sports (chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne) a participé au meeting populaire organisé par la communauté malienne à Douala en guise de soutien aux autorités de la transition du Mali au Consulat général du Mali dans cette ville.
Au nom des plus hautes autorités du Mali, M. Mossa Ag Attaher a invité la communauté malienne «à rester mobilisée et debout dans l’unité et dans la sérénité, car le Mali, n’en déplaise aux détracteurs, monte en puissance dans tous ses différents segments» !
SOLIDARITE : Solidaris223 célèbre l’armée avec les orphelins du Centre Nelson Mandela
Dans le cadre de la célébration du 61e anniversaire de l’Armée malienne, les responsables de l’association Solidaris223 ont rendu visite «à nos amis», c’est-à-dire les enfants du Centre Nelson Mandela de Banankabougou (commune VI du district de Bamako). Ils leur ont non seulement consacré leur temps, mais ils sont aussi naturellement arrivés les bras chargés de cadeaux (lait, sucre, pattes alimentaires, huile, couches, chips, savons…) afin de leur redonner du sourire. «Ces denrées alimentaires ont été offertes par une âme généreuse», confie un responsable de l’association. Et d’ajouter, «ce fut aussi notre manière de rendre hommage aux vaillants soldats de l’Armée malienne».
SANCTIONS CEDEAO-UEMOA : La République de Guinée réaffirme son soutien au Mali
Une forte délégation guinéenne a participé aux obsèques de l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita vendredi dernier (21 janvier 2022). Le même jour, elle a été reçue en fin de journée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. Conduite par le Secrétaire général de la présidence guinéenne, Colonel Amara Camara, la délégation tenait à rassurer les autorités de la Transition quant à la disponibilité totale de la Guinée à soutenir le Mali dans cette épreuve que lui a imposée la Cédéao. «C’est un devoir pour nous d’être là aujourd’hui. Ne pas être là, c’est ignorer l’histoire de ces deux pays. Les Guinéens n’ont pas oublié que le Mali, sous feu Ibrahim Boubacar Kéita, a refusé de fermer ses frontières à la Guinée confrontée en son temps à l’épidémie d’Ebola», a indiqué le Colonel Camara.
Le Premier ministre a rappelé, si besoin en était, les liens historiques qui lient nos deux pays. Ainsi, jadis, toutes les opérations stratégiques du Mali passaient par le port de la Guinée prouvant du coup cette expression légendaire qui dit que «le Mali et la guinée sont deux poumons d’un même corps». Cette rencontre intervient quelques jours seulement après la visite d’une forte délégation malienne à Conakry. «Nous attendons les conclusions de ces travaux pour une mise en œuvre rapide. Le Mali ne sera jamais isolé. L’objectif de ces sanctions, à la fois illégales et illégitimes, n’est rien d’autre qu’une grossière manœuvre de déstabilisation de la Transition», a souligné le Chef du gouvernement.