Les deux jeunes français tués au nord du Mali, à la suite d’affrontements entre les forces spéciales françaises et les terroristes d’AQMI, vont continuer à hanter le secteur touristique du Mali, puisque les autorités de Paris viennent de décréter zone rouge le nord du Mali et zone orange le reste du pays c’est dire toute la partie sud de notre pays. Ce qui laisse entendre que l’industrie touristique malienne est en voie d’achèvement pour de bon. Une mauvaise passe pour le pays qui compte sur le secteur touristique pour apporter de l’argent frais à l’économie nationale.
Ce qui vient de se passer en Tunisie est un avertissement pour tous les dirigeants d’Afrique qui doivent s’attendre désormais à un exemple pareil de la part de leur peuple, en cas de mauvaise gouvernance.
Les combats de la rue en Tunisie ont été brefs, meurtriers et ont porté un coup décisif au régime dictatorial de Zine El Abidine Ben Ali, venu au pouvoir suite à un coup d’Etat en 1987. Il a imposé un régime policier très répressif à son peuple qu’il a privé de la liberté de parole et celle de la presse tout en s’adonnant, lui et ses proches, à un pillage systématique de l’économie nationale du pays.
La conséquence a été foudroyante pour lui, puisque le peuple tunisien s’est levé comme un seul homme pour provoquer sa chute et son exil en Arabie Saoudite. Ainsi, prend fin la dictature du clan Ben Ali Trabelsi qui s’était illustré par un accaparement de tous les secteurs juteux de l’économie tunisienne. Tous les pays limitrophes de la Tunisie sont avertis de même que le reste de l’Afrique.
La démission de l’Etat face à la crise économique, ajoutée à la mauvaise gouvernace sont à la base du soulèvement en Tunisie. Les citoyens exacerbés par la misère ont pris le chemin de la rue pour balayer un pouvoir qui n’en faisait à sa tête.
Le vacarme, qui a pris naissance en Tunisie, plane désormais sur la tête de tous ceux qui pensent qu’ils peuvent continuer à régner sur leur peuple indéfiniment tout en torpillant ses intérêts et violant ses droits.
