La France a annulé pour 43 milliards de francs CFA, soit 64,8 millions d’euros, de dette du Mali. Paris détenait cette créance auprès de Bamako depuis 1984, une “dette monétaire” dont le montant initial était de 229 millions d’euros et qui faisait suite à l’entrée du pays dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Elle était traitée depuis 2007 par un mécanisme d’annulation-conversion avec une date d’échéance en 2019. Le ministre malien de l’Economie et des Finances Mamadou Igor Diarra avait demandé lors de la dernière réunion des ministres de la zone franc à son homologue français Michel Sapin, un mécanisme plus simple à gérer pour l’administration malienne. “La meilleure façon de simplifier, c’est d’annuler”, a déclaré M. Sapin en annonçant jeudi au président du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, l’annulation sèche du solde de dette restant, selon un message transmis à l’AFP.
Des casques bleus “affamés”
Les rations des casques bleus suédois basés à Tombouctou au Mali ont été augmentées, après qu’ils se sont plaints d’être affamés. Le lieutenant-colonel Carl Magnus Svensson a déclaré à la BBC que les rations alimentaires sont passées de 1,800 calories par jour à 4,000-4,500. Un soldat a indiqué au journal suédois Dagens Nyheter qu’il avait perdu au moins de 80 kilos au Mali.
La correspondante de la BBC Alex Duval Smith, présente à Bamako, affirme que 250 soldats suédois font partie de la force de maintien de la paix, comprenant 10,000 hommes au total. La pénurie alimentaire a été auparavant signalée par les troupes tchadiennes, protestant au fil des mois contre le manque de nourriture fraîche dans les rations des Nations-Unies, a indiqué la correspondante. Selon le journal Dagens Nyheter, les soldats suédois se sont amaigris à tel point que leurs cages thoraciques étaient apparentes.
Le lieutenant-colonel Svensson a dit à la BBC que les Suédois ont été obligés de faire eux-mêmes à manger et “qu’ils souhaitaient plus de fruits et légumes”. Il a ajouté qu’il était primordial pour les soldats de ne pas acheter de provisions aux commerçants, pouvant priver à leur tour les civils de nourriture fraîche.
La situation sécuritaire se détériore à nouveau
Deux ans après l’intervention française au Mali, la situation sécuritaire se détériore à nouveau dans le nord du pays, et notamment à Gao, où les terroristes mènent des attaques récurrentes. Notre correspondant à Bamako David Baché s’est rendu sur place.
Ces attaques ont même augmenté ces derniers mois : en quelques semaines, des roquettes ont visé la ville de Gao, tuant une jeune femme. Des explosifs ont également été retrouvés dans le centre de la ville, un camion humanitaire est tombé dans une embuscade, et son chauffeur a été tué. Sans dresser la longue liste de ces attaques, il faut rappeler que les groupes jihadistes qui avaient occupé le nord du Mali pendant près d’un an en 2012 (Aqmi et leurs alliés) ont été délogés par l’intervention française de janvier 2013.
Depuis, ils mènent des attaques terroristes contre les forces militaires étrangères (la France et les Casques bleus de la Minusma), contre l’armée malienne, mais aussi contre les civils.
L’avancée des droits des femmes piétine
Au Mali, difficile de faire avancer les droits des femmes malgré le combat mené par les organisations et associations féminines en vue de changer les choses. À titre d’exemple : sur 29 ministres, il n’y a que trois femmes et 14 femmes sur 147 députés. À tous les niveaux des instances de prise de décision, les femmes maliennes sont sous-représentées. Fort de ce constat, un projet de loi visant à renverser la tendance a été validé en Conseil des ministres. Mais depuis des mois, le texte est bloqué, sous l’influence de mouvements religieux.
Le macaron pour se consoler
C’est l’ancienne ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, qui défendra les couleurs du Rassemblement pour le Mali (Rpm) aux élections législatives partielles en commune V du district de Bamako.
En effet, après son éviction du gouvernement en janvier dernier, Mme Togola Jacqueline Marie Nana voudrait se consoler avec le macaron. En tout cas, il nous est revenu que la section V du Rpm a pris la décision la semaine dernière de porter son choix sur l’ancienne ministre de l’Education nationale, Togola Jacqueline Marie Nana, pour aller à la conquête de la place vacante laissée par Oumou Simbo Kéita, décédée le 24 février 2015. Selon toute vraisemblance, les Tisserands s’apprêtent à investir l’ancienne patronne de l’Education nationale.
Il faut rappeler qu’elle devrait affronter d’autres candidats notamment Boubou Diallo de l’Urd aux législatives partielles en Commune V, dont le premier et le second tour sont prévus respectivement le 31 mai et le 21 juin 2015.
Démocratie en sens inverse
Depuis un certain temps, certains députés de surcroît de la majorité présidentielle sont opposés au président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé ; lesquels demandent son départ du perchoir. Ces frondeurs sont décidés de tout mettre en œuvre pour le faire partir de son poste de président. Dans leur manœuvre, ils reprochent au président de l’institution sa gestion opaque des fonds de souveraineté et surtout de l’attribution de certains marchés de l’Assemblée nationale à sa fille chérie, notamment des marchés de tapis, moquettes, rideaux et autres meubles de l’institution. Dans leur entreprise, ils auraient même adressé, selon certaines indiscrétions, une lettre confidentielle au président de la République pour l’informer des pratiques peu orthodoxes de l’honorable Issiaka Sidibé. En tout cas, issu d’une majorité totalement acquise à la cause du président de la République, et sous l’influence du prince du jour, l’honorable Karim Kéita, son beau-fils, aurait parié de voir Issiaka Sidibé traité de tous les noms d’oiseaux et accusé de tous les péchés d’Israël par des députés de son propre camp. C’est vraiment la démocratie en sens inverse.
Les engagements du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique
Les états généraux de la santé se sont tenus la semaine dernière au Centre international de conférence de Bamako. À l’issue de trois jours de débat, les participants ont formulé des recommandations pertinentes pour renforcer notre système sanitaire. En effet, à propos de l’insuffisance dans le fonctionnement des organes des ASACO (assemblée générale, conseil d’administration et comité de surveillance), les participants demandent le respect scrupuleux des statuts et règlements en veillant à appliquer des sanctions pour les contrevenants et récompenser le mérite. En ce qui concerne le problème du bénévolat, de l’absence de recevabilité des CSCOM et le faible exercice de la tutelle, il a été recommandé d’instituer des mécanismes de motivation financière pour les membres des ASACO. En lien avec la forte syndicalisation des hôpitaux, les participants ont demandé de renforcer l’autorité de l’Etat au niveau des hôpitaux. Concernant la méconnaissance de la loi hospitalière et de la charte du malade par les praticiens et les usagers, la méconnaissance des coûts de prestations et des médicaments, les acteurs ont recommandé l’appropriation et la dissémination des textes de la loi hospitalière et de la charte par les praticiens et les usagers de toutes les structures socio-sanitaires et d’afficher les coûts de prestations. Parlant du non-respect du code de la déontologie et d’éthique dans l’exercice médical, il a été question de renforcer les ordres professionnels pour faire respecter le code de déontologie et d’éthique. Quant au favoritisme dans l’accueil des malades, les participants exigent le principe d’égalité des usagers devant le service public. Pour sa part, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a pris l’engagement d’appliquer les recommandations issues de ces états généraux de la santé.
Les Aigles doivent assumer leur leadership dans le groupe C
Effectué le 8 avril au Caire (Egypte), le tirage au sort de la 31e phase finale de la Can «Gabon 2017» a placé le Mali dans le groupe C avec la Guinée Equatoriale (pays hôte de la dernière édition), le Bénin et le Soudan du Sud. Un tirage que les observateurs trouvent peu compliqué pour le Mali. Même s’il n’y a plus de petits poucets dans les éliminatoires. Pour se qualifier, les Aigles doivent finir à la première place de ce groupe C, dans le pire des cas, être l’un des deux meilleurs deuxièmes de cette phase éliminatoire.