“Trois membres des forces spéciales ont été blessés dans le cadre de l’opération Barkhane cette semaine”, a déclaré lors d’un point presse le porte-parole du ministère, Pierre Bayle. “Ils ont sauté sur une mine dans le nord du Mali” mardi en fin d’après-midi, a précisé le porte-parole de l’état-major français, le colonel Gilles Jaron.
Le ministère s’est refusé à toute précision sur l’état de gravité des blessés et les circonstances précises dans lesquelles ils ont été touchés.
L’opération Barkhane compte 3.000 militaires français, dont environ 1.300 au Mali. Elle est concentrée sur la lutte, notamment transfrontalière, contre les groupes jihadistes.
Elle a succédé à l’opération Serval, lancée en janvier 2013 pour traquer les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient depuis plus de neuf mois le nord du Mali.
Neuf soldats français sont morts au combat au Mali dans ces opérations, le dernier en juillet 2014 dans un attentat suicide.
Fin août, un soldat de 23 ans était par ailleurs décédé à la suite d’un “tir accidentel” effectué par l’un de ses camarades dans l’enceinte d’un camp de la force Barkhane, à Gao.
Des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin au sud du pays.
L’Allemagne envisage de renforcer son engagement au Mali (gouvernement)
“L’Allemagne porte un intérêt particulier, en terme de politique de sécurité, à la stabilisation du Mali. Pour y contribuer, les ministères de la Défense et des Affaires étrangères envisagent un soutien accru” à la Minusma, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de la Défense.
Le gouvernement allemand avait déjà annoncé la semaine dernière une contribution renforcée à une série de missions des Nations unies en Somalie, Haïti, au Mali et dans le sud du Soudan, sans en dévoiler tous les détails.
Jeudi matin, le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung affirme, sur la foi d’un “document interne”, que l’armée allemande pourrait envoyer début 2016 des troupes d’infanterie “principalement dans des zones où la menace est élevée”.
Il s’agirait, alors que l’Allemagne n’a pour l’heure fourni que sept officiers et deux sous-officiers à la Minusma, l’une des missions les plus dangereuses des Casques bleus, de prêter main forte aux quelque 600 soldats néerlandais engagés dans le nord du Mali.
Le ministère a précisé qu’aucune décision sur le principe d’un engagement renforcé, “ou sur ses éventuelles modalités”, n’avait été prise, confirmant seulement qu’une “mission d’exploration” avait été envoyée du 28 septembre au 5 octobre au Mali.
La Süddeutsche Zeitung évoque également l’envoi de drones de reconnaissance de type Luna X2000, une information non confirmée par le ministère de la Défense, et rappelle que le mandat actuel de l’Allemagne prévoit un plafond de 150 soldats engagés dans la Minusma.
L’Allemagne contribue également à la mission européenne de formation des soldats maliens dans le sud du pays, nettement moins dangereux, avec 200 soldats.
La délégation officielle a achevé sa mission dans le Nord
La mission technique d’une dizaine de jours venue de Bamako à la demande de la Coordination des mouvements de l’Azawad avait pour but d’évaluer les besoins urgents qui se posent aux populations du Nord du Mali en matière d’éducation, de santé et d’énergie. Une mission inédite depuis la crise, qui s’est déroulée sans incident. Ce dont les deux parties se réjouissent.
Cette mission officielle a eu lieu à la demande de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui a donc tout organisé pour que tout se passe bien, que ce soit à Kidal, mais aussi lors des déplacements des techniciens à Tessalit, Anefis ou encore Aguelhoc.
Et même si certains ont vu d’un mauvais œil ces Maliens de Bamako arriver, la peur s’est finalement peu à peu estompée, assure Zeid ag Mohamed, le représentant de la CMA qui accueillait la délégation. « Il y a un processus qui est enclenché donc plus il y a de missions qui viennent, plus la peur s’éloigne, explique-t-il. Il faut privilégier la technique d’ici qu’on mette en place une administration. Cette administration, elle comprendra toutes les parties et elle prendra en charge toutes les questions politiques et les décisions qui ne sont pas prises en ce moment. »
Les militaires évadés avaient des «complices»
Les militaires qui se sont échappés du camp 1, le samedi 10 octobre, avaient des complices. Parmi eux, des militaires accusés d’avoir participé à l’assassinat de Bérets rouges en 2012. L’un des militaires évadés a été arrêté. Et selon les premiers éléments de l’enquête, il cherchait probablement à quitter le Mali par le Sénégal voisin. Toujours de source proche de l’enquête, il aurait donné des informations intéressantes. Il aurait confirmé que cette évasion de moins 9 militaires n’a véritablement été possible que grâce à des complicités à l’intérieur même du camp où ils étaient détenus.
Après cette évasion spectaculaire, l’Association des parents de militaires Bérets rouges disparus est montée au créneau pour demander que l’Etat retrouve très rapidement des hommes en fuite, dont certains sont accusés d’avoir participé à l’assassinat de leurs parents.
Fin des exonérations à l’importation de matériaux de construction
Au Mali, le gouvernement a annoncé la semaine dernière la fin des exonérations de droits de douane sur l’importation des matériaux de construction. L’objectif, c’est de favoriser les entreprises nationales et de soutenir le développement de l’industrie dans notre pays. Une décision saluée par les organisations professionnelles maliennes.
L’Algérie et Sao Tomé et Principe appellent les Maliens pour la mise en œuvre “rigoureuse” de l’accord de paix
L’Algérie et Sao Tomé et Principe ont lancé lundi à Alger un appel à toutes les parties maliennes afin de veiller à “la stricte” et “rigoureuse” mise en œuvre de l’accord de paix et de la réconciliation au Mali et exhorté la communauté internationale à accompagner le Mali dans ses efforts de développement économique et social.
Le Premier ministre de Sao Tomé et Principe, Patrice Emery Trovoada, a félicité à cette occasion l’Algérie pour ses efforts de médiation qui se sont soldés par la signature à Bamako de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali par le gouvernement malien et les mouvements du Nord, a précisé le communiqué commun sanctionnant la visite en Algérie du Premier ministre de Sao Tomé et Principe, M. Trovoada.
Le maire de Gao rétabli dans ses fonctions
Suspendu le 29 juillet 2015 par le ministre de l’Administre territoriale pour trois mois, le maire de Gao Sadou Harouna Diallo a été rétabli dans ses fonctions. En effet, la Section administrative de la Cour suprême, en son audience du 8 septembre 2015, a ordonné le sursis de la décision du ministre de l’Administration territoriale portant suspension du maire de Gao, Sadou Diallo.
L’information a été donnée par le conseil de l’élu municipal, Me Malicki Ibrahim, lors d’une rencontre avec la presse le samedi 10 octobre 2015. Face à cette situation que certains qualifient de cabale politique orchestrée et exécutée par le ministre Maïga, le maire Sadou Harouna Diallo a saisi, par l’intermédiaire de son conseil, la Section administrative de la Cour suprême pour, à défaut de l’annuler purement et simplement, surseoir à l’exécution de sa suspension. Ce recours devrait être traité 10 jours après la saisine de la Cour. Mais, selon Me Malicki Ibrahim, cela n’a pas été possible suite à une forte pression de l’Exécutif. C’est ainsi que l’avocat salue le courage de la Cour pour avoir rendu en toute indépendance la justice.
Le taux de scolarisation a baissé au Mali entre 2011 et 2014
Le taux brut de scolarisation a baissé au cours de ces trois dernières années au Mali, plus précisément dans le nord du pays. Selon l’ONG Plan International Mali, au primaire, le taux est passé de 81,5% en 2011 à 70,1% en 2014, avec un taux de scolarisation des filles allant de 74,0% à 64,0% pour la même période, et celui des garçons est passé de 89,1% en 2011 et 76,4% en 2014.
Au fondamental 2, il est passé de 54,8% en 2011 à 50,9% en 2014, avec un taux de scolarisation des filles qui va de 46,0% en 2011 à 44,3% en 2014. Pour ce qui est des garçons, le taux est passé de 63,9% à 57,7% en 2014. Ces différentes régressions sont liées aux disparités entre les régions, elles-mêmes affectées par la crise sécuritaire. Ceci a entraîné le déplacement massif des populations, la destruction des structures scolaires, le déplacement des élèves et des enseignants. Il existe également certaines contraintes socioculturelles, religieuses comme les mariages et grossesses précoces, la pauvreté des ménages, qui freinent l’éducation des filles.
Booster la Polio hors de nos frontières
En prélude à la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite prévue du 16 au 19 octobre 2015, les acteurs ont initié le mercredi dernier à la Maison de la presse, une session d’orientation avec les journalistes. Cette campagne concerne les enfants de 0 à 5 ans. L’objectif de la rencontre était de dégager ensemble des pistes de réflexion pour le bon déroulement de la campagne et d’échanger avec les hommes de médias sur les statistiques et les données. Selon Souleymane Haïdara du CNIECS et ses collaborateurs, il faut intensifier la campagne afin d’empêcher la propagation de la maladie. C’est pour quoi, il est demandé aux parents de faire vacciner les enfants.