Près de 40 000 tonnes d’engrais importés auraient des effets néfastes sur les cultures, mais aussi sur la santé des consommateurs. Les associations paysannes demandent des comptes au gouvernement de même que l’Association des consommateurs maliens (Ascoma). «Même les céréales, la salade, tout est concerné par cette question parce que ce sont des produits utilisés dans l’agriculture qui sont en cause. Donc, on est menacé au plus profond de notre existence. Les maladies qu’on ne peut pas guérir, la détérioration du sol, c’est tout un système qui est là, qui est très compromettant pour la survie même des populations», lance cette association.
«Arrangement secrétaire», l’opposition sort de son silence
L’opposition estime qu’en signant ces documents, le gouvernement a fragilisé le Mali. Pour elle, la Plate-forme a raison de rejeter ces textes qui répondent aux exigences de la CMA. Et appelle le président de la République à sortir de son silence pour donner des explications au peuple malien.
Bathily bourdonne
Au cours d’une journée d’échanges avec les directeurs régionaux relevant de son département, l’actuel ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières dit tout sauf l’essentiel. À travers ses verbiages, il effraye certains directeurs régionaux, comme si l’Etat a donné le pouvoir à certains individus pour créer des conflits sociaux. «Ceux qui ont l’habitude de partir dans mon bureau me connaissent et connaissent ma rigueur sur ces questions», dit-il. En oubliant que tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. Après son bras de fer avec les juges, quand il était ministre de la Justice et Garde des Sceaux, les bobards de Bathily pleuvent maintenant sur les sociétés immobilières. Pour lui, c’est par l’intimidation et le papotage qu’on règle les questions administratives. L’exemple de l’administration judiciaire ne lui a rien servi de leçon. Vos actes sont des forfaitures, dit-il, en s’adressant aux agents fonciers et le ministre met en garde tous ceux qui violent la loi. «La conséquence sera la suspension de l’agent fautif de ses fonctions et la suspension de son salaire», martèle-t-il. En tout cas, Bathily est attendu au tournant !
Sanction pour la majorité présidentielle
Le dimanche 31 mai dernier, les électeurs de la commune V étaient appelés aux urnes pour élire le député qui remplacera Oumou Simbo Keïta à Bagadadji. À la grande surprise, les électeurs ont décidé de bouder les urnes. Selon la Cour constitutionnelle, le taux de participation était de 8,05%. Pour certains observateurs de la scène politique malienne, cette abstention s’explique par la déception du peuple malien en raison du manque de vision des partis politiques et de la gestion patrimoniale du pays. Plus de 77% des Maliens ont voté pour le président IBK en 2013. En moins de deux ans, plus 158 milliards de Fcfa ont été détournés du trésor public, selon le rapport général du Végal.
Pour un habitant de la commune V, il a refusé de voter parce qu’il ne fait plus confiance aux hommes politiques dont la spécialité est la transhumance politique. Il conclut par ces mots : «Au Mali, tout le monde est avec le pouvoir, sans conviction politique». À en croire des spécialistes, cette abstention est une sanction pour la majorité présidentielle. Dans une coalition derrière la candidature de Mme Togola Jacqueline Nana pour le «takokélène», elle n’a obtenu que 22% après la validation des résultats par la Cour constitutionnelle. Toute chose que les observateurs considèrent comme une sanction pure et simple. La majorité, qualifiée par le président de dolosive et moribonde, trouve ainsi son explication dans les élections législatives partielles de la commune V.
Sortie de crise : le partage du gâteau se précise
Le partage du gâteau de l’après-accord se précise car plusieurs responsables des mouvements armés du Nord sont pressentis pour faire leur entrée dans le nouveau gouvernement. Pour dire qu’au Mali, il faut prendre les armes pour avoir une place ministérielle. Toute chose qui encourage l’impunité dans notre pays. Même au sein des groupes armés, la tension monte dans la perspective du partage de gâteau de l’après-crise, au détriment des populations qui vivent dans des conditions déplorables. Chacun vise ses intérêts égocentriques au nom de ces mêmes populations, sans songer aux enfants dont l’avenir est sacrifié (pas d’école pendant quatre ans) et à ces milliers de réfugiés qui sont en train de lancer des cris d’alarme. Il revient aux autorités maliennes d’analyser les causes profondes de la recrudescence des rébellions au Nord et de chercher des mécanismes pour mettre fin à cette répétition de violences dans le septentrion de notre pays, au lieu de faire la promotion des postes.
Insécurité à Bamako : l’Etat démissionne, la population se fait justice !
Depuis un certain temps, Bamako vit au rythme d’une insécurité grandissante qui a d’ailleurs atteint son paroxysme. Il ne se passe pas un seul jour sans qu’on ne signale des cas de vols, d’extorsions de motos par des bandits suivis d’agressions armées…
Jamais, la population de Bamako ne s’est sentie laissée pour compte en matière de sécurité, si ce n’est ces derniers temps. Si auparavant la population était victime de vols nocturnes de motos et autres objets de valeur à domicile, force est de regretter que cette pratique a pris une autre tournure, c’est-à-dire une autre forme. L’extorsion de motos a ravi la vedette et cela est devenu le quotidien d’une population paisible qui ne demande qu’à jouir de sa liberté de mouvement, en toute sécurité.
La différence fondamentale se situe au niveau du mode opératoire des voleurs. Si le vol consiste à soustraire de façon frauduleuse les biens appartenant à autrui, cependant l’extorsion est accompagnée par la menace d’un danger certain et réel. Cette situation a visiblement instauré un climat de méfiance entre population et l’autorité chargée de la sécurité. Et pour cause : les voleurs pris en flagrant délit, emmenés dans les commissariats de police ou dans les brigades, sortent pour la plupart d’entre eux le lendemain et se moquent souvent de leurs victimes.
En tout état de cause, la population a commencé à répondre en comblant le vide laissé par les autorités. La réaction d’une population terrorisée par ce phénomène est aujourd’hui l’application pure et simple de l’article communément appelé 320 (briller vif un voleur en l’aspergeant d’essence payée à 300 Fcfa, avec une boîte d’allumettes à 20 Fcfa). C’est pourquoi nous assistons tous les jours à des lynchages de voleurs. Aujourd’hui, dès qu’ils sont appréhendés par la foule, au lieu de les conduire dans les commissariats, ils sont brûlés vifs par cette même foule.
Cette réaction est le résultat d’une crise de confiance entre l’Etat et la population. Cette forme de justice, qu’on appelle encore la justice vindicative, traduit une fois de plus l’impuissance du ministre en charge de la Sécurité à apporter une réponse adéquate à ce mal qui empêche les motocyclistes de dormir ou de vaquer librement à leurs occupations.
L’Etat doit se réveiller de son lourd sommeil pour répondre à la détresse de sa population. En effet, si l’Etat continue d’observer ce silence coupable ou de démission qui ne dit pas son nom, beaucoup d’innocents seront victimes d’erreurs d’appréciation de la part d’une population excédée.
La Rédaction
l’association des consommateurs s’est le médecin après la mort sinon elle n’existe que de nom
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