Tour de Table : Le ministre Bathily déterminé à mettre de l’ordre

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Mohamed Ali Bathily
Mohamed Ali Bathily

Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mohamed Ali Bathily, a réitéré au cours d’une conférence de presse tenue dans les locaux de son département le lundi dernier toute sa détermination à mettre de l’ordre dans le foncier de notre pays. «Il faut que les problèmes du Mali soient gérés par les lois du Mali, et non par des considérations issues des groupes de pression ou des réseaux maffieux qui n’ont de foi que leur égoïsme. Quels que soient les états d’âme développés, la réalité est que les occupants illicites ont dépassé les bornes.»

Le ministre a également annoncé que l’opération de démolition des constructions illégales de Souleymanebougou, démarrée le jeudi 23 juillet, va bel et bien se poursuivre. «Nous avons intérêt à ce qu’il en soit ainsi, au risque d’appliquer un traitement inégal entre les citoyens», a-t-il ajouté. Le ministre Bathily a aussi expliqué que la suspension de l’opération a été décidée suite à des interventions sur lesquelles il n’a pas voulu donner des précisions.

L’opération est donc suspendue jusqu’à la fin de l’hivernage. Cependant, pour le ministre, évoquer le fait qu’il faut donner le temps aux habitants de trouver des logements ne tient pas la route, car la majorité des maisons de la zone sont en chantier, donc inhabitées.

Un début d’avenir reluisant

Plongée dans une crise structurelle et financière sans précédent depuis 2010, la société Transrail-SA prend une bouffée d’oxygène. Après plusieurs cadrages, l’industriel et actionnaire principal, Abbas Jaber (Groupe Advens), détenteur de 51% des actions, va casquer la bagatelle de 5 milliards de FCFA (10 millions de dollars) pour sortir du trou abyssal l’ultime et dernier fleuron ferroviaire d’intégration sénégalo-malien.

Les discussions entamées sur l’axe Paris-Dakar-Bamako sont concluantes. L’homme d’affaires Abbas Jaber se dit prêt au sortir du conseil d’administration, tenu le vendredi 24 juillet dernier à Bamako, à renflouer la caisse de 5 milliards de FCFA pour la relance des activités de l’entreprise. Les tractations sont allées très vite. Abbas Jaber ne s’est pas endormi sur ses lauriers malgré le non-respect des engagements pris par les États du Mali et du Sénégal à venir à la rescousse de cet outil d’intégration sous-régionale. À priori, l’urgence d’éviter à l’entreprise Transrail, poumon économique du corridor, d’être dans un trou de serrure, a poussé l’entrepreneur Jaber Abbas d’anticiper une injection financière d’un montant de 5 milliards de FCFA les jours à venir. À Paris, les lignes ont véritablement bougé. Selon Maïga, le PCA de Transrail, l’actionnaire majoritaire va mettre sur la table une enveloppe de 5 milliards de FCFA immédiatement pour l’achat des locomotives. Dans cette partie de poker, où les États n’ont pas joué avec efficacité et parcimonie leur partition de sauver l’entreprise, l’homme d’affaires Jaber Abbas a décidé de prendre lui-même des projectiles pour éviter un dépôt de bilan à Transrail. Ouf de soulagement du côté des travailleurs de l’entreprise qui entrevoient un début d’avenir reluisant en attendant le règlement progressif des difficultés de l’entreprise.

Les femmes au centre des débats

La deuxième édition du Forum de Bamako «Genre et Développement» s’est ouverte le mardi dernier à Bamako. Thème : «Emergence de l’Afrique à l’horizon 2035 : contraintes, défis et opportunités pour les femmes africaines». L’objectif du forum ouvert en présence du Premier ministre Modibo Kéita et organisé par la Fondation du Forum de Bamako, est de favoriser le métissage des connaissances et le partage des savoirs. Il s’agit aussi pour les organisateurs, de mener une réflexion prospective sur les défis et les contraintes structurelles qui entravent la participation effective des femmes à l’émergence à l’horizon 2035. Durant trois jours, plus de 300 participants dont 250 de l’espace francophone s’évertueront à faire un état des lieux des engagements des Etats, des organisations régionales et de la communauté internationale en faveur de la participation des femmes au développement du continent.

Un guichet spécial pour les cas urgents

De même qu’il ne sera plus autorisé de prendre plus d’un passeport en cinq ans. D’autre part, il est prévu plusieurs guichets afin de raccourcir le temps d’attente tant pour le dépôt que pour le retrait. En plus, un guichet spécial sera ouvert pour les cas d’urgence : malades en attente d’évacuation sanitaire à l’étranger (avec documents à l’appui), étudiants boursiers, agents de l’Etat en mission.

Afin que le dispositif mis en place fonctionne normalement, le gouvernement a prévu des sanctions à l’endroit des agents qui délivrent des faux documents en vue de l’obtention du passeport. Un système de contrôle interne sera également mis en place au sein des services de l’immigration. À ce niveau, tout agent pris pour fraude sera purement et simplement licencié, selon le ministre porte-parole du gouvernement.

L’opération Barkhane change de tête(s)

Fin de mission pour le général Jean-Pierre Palasset et le colonel Denis Mistral, les deux «patrons» de l’opération Barkhane, menée par l’armée française dans la zone sahélienne pour lutter contre le terrorisme. Après un an à la tête de l’opération militaire française Barkhane déclenchée simultanément dans cinq pays sahéliens (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad), les deux officiers sont appelés à de nouvelles fonctions. Le général Jean-Pierre Palasset devrait rejoindre la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), où il pourrait remplacer Frédéric Beth (le frère d’Emmanuel Beth, l’ancien ambassadeur au Burkina) en tant que directeur de cabinet.

Équivalence des diplômes

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) veut définir des points de références ou des critères visant à mettre en adéquation les qualifications universitaires et professionnelles au niveau régional, rapporte un communiqué de la direction de la communication de l’Institution.

Pour la Cédéao, la reconnaissance bilatérale et multilatérale des diplômes et leur équivalence est avant tout une priorité. Car elle participe également de la libre circulation des personnes et contribuera inéluctablement à conduire l’Institution vers la formalisation d’une Cédéao des peuples, à l’horizon 2020, tel que souhaité par les chefs d’État et de gouvernement de la communauté.

Faut-il le rappeler, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao a adopté en janvier 2013 la Convention de la Cédéao sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes, grades, certificats et autres titres dans les États membres.

Le souci de Soumaïla Cissé

Le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, et aussi président de l’Union pour  la République et  la démocratie (Urd), a invité la communauté internationale, à plus de vigilance pour des élections transparentes en Afrique. Il s’exprimait samedi à Conakry en marge de l’investiture de son homologue guinéen, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, comme candidat à l’élection présidentielle du 11 octobre prochain.

Soumaïla Cissé a, dans son discours, plaidé en faveur de l’aide de la communauté internationale afin, dit-il, qu’il y ait plus de transparence dans les élections en Afrique, qu’il y ait plus de contrôle dans les bureaux de vote, dans les urnes, que le dépouillement se fasse dans de bonnes conditions.

Fin des longues files d’attente devant les guichets

Dans le cadre des réformes du système national d’enseignement supérieur, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a lancé, jeudi 23 juillet dernier, les inscriptions en ligne pour les étudiants.

«Campus Mali, c’est aussi l’assurance que chaque bachelier aura accès à toute l’information sur chacune des formations et pourra s’y porter candidat jusqu’à la date limite des inscriptions. À cet égard, il apparaît comme un outil de simplification de la réinscription des étudiants actuels et assure une meilleure organisation des rentrées universitaires que nous voulons plus moderne, plus efficace, plus juste», a déclaré le ministre de tutelle, Me Mountaga Tall.

Ce portail électronique ne concerne pas que les universités et grandes écoles de Bamako. Il permettra à l’université de Ségou aussi de bénéficier des avantages des nouvelles technologies de l’information.

Le futur chef rebelle

Né vers 1955 dans une famille noble d’éleveurs de la tribu des Ifoghas au nord-est du Mali, Iyad Ag Ghali a un parcours digne de l’Odyssée. Âgé d’à peine vingt ans dans les années 1980, il prend la route de la Libye comme de nombreux Touaregs qui fuient le chômage et les terribles sécheresses qui dévastent la région. Là-bas, le futur chef rebelle enchaîne les jobs à la sauvette, jardinier, gardien de voitures, avant d’intégrer, comme des milliers d’autres Touaregs, la légion islamique de Kadhafi. «À l’époque, s’enrôler dans l’armée libyenne représentait une possibilité de se former au combat dans l’optique d’une future rébellion», explique Pierre Boilley, directeur du Centre d’étude des mondes africains qui a connu Iyad Ag Ghali. Au Liban, où on l’envoie combattre les milices chrétiennes, puis sur le terrain tchadien, Iyad s’initie donc à l’art de la guerre.

C’est en combattant aguerri qu’il revient au pays lorsque Kadhafi démantèle la légion en 1987. Il troque alors son uniforme militaire pour celui de la rébellion touareg dont il va devenir une icône. À la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA), il lance sa première action d’envergure le 28 juin 1990 : un assaut contre la gendarmerie de la ville de Ménaka.

 

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3 COMMENTAIRES

  1. “Le ministre Bathily déterminé à mettre de l’ordre”

    A mon avis, après le scandale qu’il a suscité et la situation bancale dans laquelle il a placé Zonkeba, il a surtout intérêt à mettre de l’ordre……….. dans ses tiroirs et dans ses armoires EN VUE DU REMANIEMENT QUI S’ANNONCE! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

    Au fait, comme le Grand et L’Immense Zonkeba (PSL) a interrompu l’opération 24h après (pour cause dhivernage subit! 😆 😆 ), attendra-t-il aussi la fin de l’hivernage pour éjecter Bathily? :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

    La question se pose et les paris sont ouverts! 😆 😆 😆

  2. Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Me Mohamed Bathily a rompu le silence dans l’affaire de démolition des constructions anarchiques sur le patrimoine de l’Agence de cession immobilière (ACI) au quartier de Souleymanebougou. « Je ne vois pas la raison d’un tollé autour de notre acte administratif. Tant que la nécessité s’impose, le département le fera demain. Si je dois gérer le bien de l’Etat, je le ferai au repère de la loi », a-t-il rappelé au cours d’un point de presse tenu hier après-midi.
    Pour informer l’opinion nationale et internationale sur les bien-fondés de l’opération de démolition enclenchée jeudi dernier des maisons « illégalement érigées sur le site de Souleymanebougou ACI en
    Commune I, le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a confié hier lundi les journalistes au département. D’entrée de jeu, Mohamed Aly Bathily a précisé que les maisons ciblées sont « celles construites dans l’emprise des marigots, du fleuve et sur le site de la zone ACI de Souleymanebougou ». « L’utilisation des domaines public et privé de l’Etat obéit aux règles et principes fixés par la loi, qui ont pour objet d’assurer aussi bien la sécurité publique que la protection des biens des personnes physiques et morales. J’ai été investi de la mission d’appliquer le code domanial et foncier », a souligné le ministre dans son intervention préliminaire, avant de préciser que son département avait effectué une visite le 30 juin 2015 pour « le constat ». Et aux dires du ministre, « la délégation qui l’accompagnait, a relevé l’occupation des servitudes du cours d’eau et le morcellement du terrain de 4 ha de ladite zone attribuée en son temps par l’Etat du Mali au Frère Guide de Libye ».
    « Les autorités locales et communales, en complicité avec les bénéficiaires qui ont activement sollicité ces attributions, ont investi la zone au prix de graves atteintes aux lois et règlements sur
    le foncier, l’urbanisme et la construction ainsi qu’au droit de propriété. Ils ont ignoré la dénonciation des attributions et occupations illicites et ont refusé d’obtempérer aux sommations adressées pour arrêter les travaux… », a expliqué Me Bathily en rappelant que « le gouvernement de la République du Mali, qui réalise sans cesse des programmes de logements sociaux, a souci du peuple malien dont il s’emploie à améliorer les conditions de vie ».

    Le rappel de Bathily !
    Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a rappelé que le 13 octobre 1947 le titre foncier n°1368, d’une superficie totale de 85 ha 13 a 97 ca a été créé à Souleymanebougou, Commune rurale de N’Gabakoro-Droit. Ce titre foncier mère a donné naissance au TF 0050 du Cercle de Kati. Le reliquat a été mis à la disposition de l’ACI par le gouvernement, suivant un mandat en date du 12 janvier 2002. Il fait une superficie de 63 ha 26 a 10 ca entièrement aménagée par l’ACI en exécution de son mandat. Le 9 juin 2008, le préfet de Kati, Ibrahima Mamadou Sylla, par lettre n°88/CKTI-Dom demandait à l’ACI de lui fournir des informations « sur une parcelle longeant le marigot Farakoba ».
    En réponse à cette demande, il a été indiqué que « cette bande empiète sur le lotissement de l’ACI. Cette situation a été confirmée par une nouvelle expertise. Ainsi, le site a été aménagé et des parcelles ont été créées pour être vendues. Malgré la réponse claire qui lui a été donnée, le préfet de Kati a procédé à la création de ses propres parcelles qu’il a cédées à plusieurs personnes. Ce
    fut là le point de départ d’une occupation illicite des lieux. L’ACI s’est adjoint les services d’un huissier de justice afin de constater l’effectivité de la cession de ses terrains par le préfet Ibrahima
    Sylla. Elle a également porté plainte auprès du commissariat du 12earrondissement de Bamako, suivant la lettre n°000210 du 8 juin 2010 ».
    Avant cette procédure, la direction régionale des Domaines et du Cadastre, par la lettre n°08-0395/DRDC-Koulikoro, a saisi le gouverneur de région pour lui indiquer, notamment le 27 octobre 2008 que le programme immobilier de l’ACI est bien contenu dans les limites du TF 1368 », a-t-il fait savoir.
    Pour le ministre, la réclamation des droits coutumiers formulée par le collectif des autochtones de Titibougou est devenue sans objet dans la mesure où la procédure d’immatriculation a été engagée et close sans opposition depuis 1947. Les espaces, objet de convoitise par diverses personnes, situées le long du marigot Farakoba, constituent en réalité la servitude prévue lors des opérations de délimitation du TF 1368. « L’ensemble de ces précautions n’a pas empêché les bénéficiaires des parcelles illégalement attribuées de poursuivre leurs occupations des lieux. De nouvelles sommations d’interpellation leur ont été faites le 6 mai 2014 par l’huissier de justice Maître Aliou Traoré. Face à cette situation d’inégalité, le ministère était obligé de mettre de l’ordre pour la bonne application de la loi. Puisque l’Etat une construction juridique. Il est inadmissible d’entretenir une la situation d’inégalité. L’Etat ne cédera pas aux groupes de pression qui agissent contre la loi. Les travaux vont continuer et l’Etat a déjà porté plainte contre les acteurs. Si je dois gérer le bien public, je le
    ferai au repère de la loi. Et nous n’avons pas regretté de notre acte administratif », a-t-il dénoncé.
    Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a saisi l’opportunité pour appeler au sens des responsabilités des autorités administratives et à l’esprit patriotique des administrés.

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