Depuis que le paiement des bourses a commencé au niveau de la Faculté de droit privé, les éléments de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) se sont transformés en vigiles devant les guichets de retrait. En les voyant, on a l’impression qu’ils sont là pour sécuriser leurs militants afin d’effectuer leurs retraits dans les conditions les meilleures. Au contraire, c’est pour harceler les étudiants pour qu’ils les «gèrent», selon leur terme. Ces derniers sont appelés à leur donner 20.000 Fcfa pour ceux qui ont la bourse entière et 10.000 Fcfa pour ceux prennent les demies bourses. Ce qui fait dire aux plus avertis que cette Faculté renoue avec son passé, c’est-à-dire la magouille et le clientélisme, car ces retraits se passent sur fond de menaces et d’intimidations, sous les yeux des responsables.
Les étudiants vivent cette situation par la faute de la banque chargée de leurs transactions, car la majorité des cartes bancaires ne fonctionnent pas et les étudiants sont obligés de faire la queue devant les guichets. «C’est une situation qui profite au bureau de l’Aeem et interpelle les autorités universitaires à revoir leur collaboration avec les banques concernées», déplore un étudiant qui a requis l’anonymat.
Le démon de la violence
Depuis le renouvellement du bureau de l’Aeem, la Faculté de droit privé est devenue un champ de bataille entre deux camps rivaux : le camp d’Azouké et celui de Peulh. La dernière bataille de cette série de violences remonte au mardi 12 mai 2015. C’était lors d’une assemblée générale tenue par le clan de Peulh pour réclamer les bourses des étudiants. Assemblée générale au terme de laquelle ils ont décrété une grève de 48 heures. Ce qui n’était pas du goût des éléments d’Azouké. Du coup, ces derniers ont escaladé la «Colline du savoir» pour aller affronter leurs adversaires du clan Peulh avec des armes artisanales et des machettes. C’était un vrai film d’actions entre ces différents responsables estudiantins, avec de nombreux blessés dont certains grièvement. Ces affrontements entre étudiants sont devenus monnaie-courante et constituent aujourd’hui une autre épine dans les pieds des responsables de l’école malienne. En tout cas, cette violence rompt le pacte signé en 2008 entre l’Aeem et le gouvernement, et qui se voulait un accord de cessation de toutes formes de violence en milieu scolaire et universitaire.
Les femmes du Rpm exultent
Le gouvernement et certains groupes armés ont signé le vendredi 15 mai, au Centre international de conférence de Bamako, l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. 24 heures après cet événement historique, les femmes du Rassemblement pour le Mali (Rpm) se sont retrouvées sur l’esplanade du Cicb pour fêter cette signature à travers un grand meeting. Une occasion pour ces femmes du parti du tisserand de témoigner tout leur soutien au président IBK et à son gouvernement. C’est pourquoi la présidente des femmes du parti présidentiel, Mme Diawara Aïssata Touré, a salué IBK pour «sa constance dans la décision et la pertinence de sa vision sur cette question». Selon Mme Diawara Aïssata Touré, le Mali vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire, il ne pouvait en être autrement quand on sait que «le Mali est un pays des droits de l’homme, d’amour, de tolérance et de solidarité». Elle a aussi invité toutes les forces vives de la nation à se donner la main pour la mise en œuvre de «ce précieux accord».
La guerre pour le trône
C’est en principe les 24 et 25 mai que le Parti africain pour la solidarité et la justice (Pasj) doit tenir son congrès. Déjà, deux clans (ceux du Pr. Tiémoko Sangaré et de Moustaph Dicko) se battent pour le contrôle du parti au sortir dudit congrès. Mais, en attendant, la tension est dans l’air. Les partisans de l’ancien ministre de l’Education, Moustapha Dicko, revendiquent la majorité des militants et accusent le clan du président par intérim sortant, Pr. Tiémoko Sangaré, de se servir du nom d’IBK pour faire basculer la tendance en sa faveur. Il leur est surtout reproché de faire croire aux cadres «opportunistes» du parti que le président IBK a fait le choix de la «stabilité et de la fidélité». En attendant, la guerre bat son plein entre les deux clans et le week-end s’annonce chaud dans la grande famille Adéma-Pasj.
Un véhicule de la Minusma attaqué à Bamako
Le mercredi 20 mai, aux environs de 2h30, un homme armé a tenté de mettre le feu à un véhicule de la Minusma, garé devant la résidence de plusieurs personnels militaires de la Mission dans le quartier Faso Kanu à Bamako. Avant de prendre la fuite, l’assaillant a tiré sur le gardien qui a été blessé, sur la Maison onusienne ainsi que sur les voitures de la Minusma garées, toutes clairement identifiées «UN», causant des dommages matériels.
Alertée, la police malienne s’est déployée sur les lieux avec la sécurité de la Minusma pour mener les investigations initiales. Une équipe de Unmas, le service anti-mine de la Minusma, a été chargée de neutraliser deux grenades non explosées retrouvées sur place. Le gardien a été transporté dans un hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
La régionalisation comme moteur du développement
La salle de délibération de la mairie de Sangarébougou a abrité samedi 16 mai une conférence-débats organisée par l’Association des jeunes pour le développement de la commune rurale de Sangarébougou (Ajdcrs). C’était en présence des autorités de ladite commune.
«La régionalisation comme moteur du développement pour aller vers la paix durable et la réconciliation nationale» était au centre de cette conférence-débats animée par Ambroise Dakouo, chercheur et spécialiste en gouvernance à l’Institut du local-ARGA. Le conférencier a axé sa communication autour de 4 volets, notamment la décentralisation, ses acquis et ses faiblesses ; la gouvernance, la régionalisation et l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
S’agissant de la régionalisation, M. Dakouo a fait remarquer qu’elle pourrait être un moteur du développement en repensant les relations entre l’Etat central et les échelons territoriaux décentralisés, à savoir les régions, les cercles et communes. Et tout en répartissant au mieux les dépenses publiques et enfin, en dynamisant les économies locales entre les administrations publiques et le secteur privé local. Spécialiste en gouvernance, M. Dakouo s’est beaucoup appesanti sur la gouvernance. Selon lui, c’est la gouvernance légitime qui pourrait être la solution à la corruption dans notre pays.
La population affiche son soutien au Gatia
Les habitants de Ménaka sont à nouveau descendus dans la rue dimanche dernier pour demander le redéploiement de l’armée malienne dans la ville et pour soutenir le groupe armé pro-Bamako, le Gatia. Plusieurs rassemblements de ce type ont eu lieu ces dernières semaines, à Ménaka, mais aussi à Gao et Bamako, durant lesquels le rôle de la Minusma a été très critiqué.
La mission onusienne demande en effet au Gatia de quitter Ménaka, estimant que la conquête de la ville a été faite en violation du cessez-le-feu en cours. Une exigence souvent interprétée comme un soutien aux rebelles armés du Mnla et de ses alliés. Pour sa part, la Minusma «regrette que son impartialité soit mise en cause» tout en indiquant ne soutenir aucune des parties belligérantes. Elle évoque d’ailleurs de possibles sanctions contre «tous les violateurs du cessez-le-feu», à savoir le Gatia, mais aussi les groupes rebelles qui multiplient les attaques sur le terrain, depuis trois semaines.
Les rebelles cherchent notamment à reprendre Ménaka et se plaignent d’ailleurs de ce que les casques bleus les en empêchent. Tout comme la Minusma, les autorités maliennes appellent au respect du cessez-le-feu.
IBK remercie la médiation internationale pour la signature de l’accord de paix
Le président Ibrahim Boubacar Kéïta a remercié, lors de la cérémonie de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation organisée vendredi dernier à Bamako, la médiation internationale et invité l’Onu à faire preuve d’équité et de justice à l’égard du peuple malien. En effet, le gouvernement malien, des mouvements armés et la médiation internationale ont signé vendredi à Bamako l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. Accord paraphé auparavant à Alger, en l’absence des trois principaux groupes rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), à savoir le Mnla, le Hcua et la branche rebelle du Maa.
«L’armée malienne n’a jamais violé le cessez-le-feu. Il serait convenable que les Nations-Unies fassent preuve d’équité et de justice à cet égard», a laissé entendre IBK. Le président de la République a d’ailleurs invité les chefs du Mnla, du Hcua et leurs alliés à signer l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale. Une invite qui reste pour le moment sans réponse.
IBK apostrophe Hervé Ladsous
Lors de la cérémonie de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation par le gouvernement malien, plusieurs mouvements armés et la médiation internationale, le président IBK a apostrophé le chef des Opérations de maintien de la paix de l’Onu, Hervé Ladsous, qui avait lu un message du secrétaire général, Ban Ki-moon. Message dans lequel est écrit que «toutes les parties belligérantes ont violé le cessez-le-feu».
«Avons-nous jamais violé le cessez-le-feu ? Jamais ! Pour autant, M. Ladsous, il serait convenable que les Nations-Unies fassent preuve de justice et d’équité à cet égard-là», a-t-il lancé, exigeant «un peu de respect pour notre peuple». «Que l’accord doive rester ouvert, nous y sommes favorables, pourvu qu’il ne soit pas une prise en otage pour le Mali et pour la paix au Mali. Je suis très clair là-dessus», a ajouté le président de la République.
Oh petit journaleux.Vraiment honteux; le titre le DIKTAT DE LAEEM et on voit dans l'article la signature de l'accord, le minusma, le gatia……Retourne à l’école!!!!!!!!!!
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