C’est le lundi 26 octobre 2015 que l’ex-directeur général de la police, l’inspecteur général Hamidou Kansaye a passé la main à son successeur le contrôleur général Moussa Ag Infahi. Le nouveau directeur général hérite d’une police sérieusement malade. Car cette police ne jouit plus de la confiance de la population malienne. Il devra donc travailler à redorer l’image de la police déjà ternie. Il devra aussi faire en sorte que cette police tant décriée soit respectueuse de la population, respectueuse des droits humains. Il devra également travailler afin d’instaurer la confiance entre cette police et la population. Aussi, le plus dur sera pour le nouveau directeur général l’instauration de la discipline au sein de la police afin de redresser ce corps qui en a tant besoin. Car sans discipline dans les rangs, rien n’est possible. Ça veut dire qu’il a du boulot devant lui.
Sacré Kansaye
Il nous est revenu que quelques jours avant son départ de la tête de la police nationale, l’ex-directeur général, l’inspecteur général Hamidou Kansaye, puisqu’il s’agit de lui, aurait pris une énorme décision par rapport au nouveau recrutement qui se passe actuellement. Cette décision concernerait, selon nos sources, les enfants des policiers en activité ou à la retraite. En effet, l’ex-directeur général de la police aurait pris la décision d’enlever les noms de tous les enfants de policiers sur la liste de recrutement à quelques jours seulement de son départ. Malgré les multiples interventions, l’inspecteur général Hamidou Kansaye s’est refusé à toute sollicitation. Sacré Kansaye !
Si Pr. Tièmoko Sangaré pouvait se taire…
Le président de l’Adéma/Pasj Pr. Tièmoko Sangaré a du mal à digérer la défaite de son parti à la faveur des élections législatives de 2013. Depuis un certain temps, il ne cesse de le rappeler. En effet, après la conférence de presse organisée au carrefour des jeunes de Bamako, où il avait déclaré que la victoire de l’Adéma avait été volée lors des dernières élections législatives, car les résultats obtenus par son parti ne reflétaient pas son nombre de députés à l’Assemblée nationale, le président du parti de l’abeille est revenu sur la même déclaration lors de sa visite dans la section VI, le samedi dernier, à la Cité des Enfants. Toujours le même refrain qui cache mal son amertume. Des déclarations d’indignation qui ne pourront plus rien changer. Il est temps que Pr. Sangaré se fasse une raison et attend impatiemment les communales et régionales, pour mieux jauger les capacités de son parti.
Bandiagara, Koro et Mopti quadrillés
L’opération est baptisée Seno, qui veut dire, en langue locale peule, sable, terre, terroir. Elle va durer au moins trois mois. Les troupes maliennes vont se concentrer au centre du pays, plus précisément en pays Dogon, le cœur du circuit touristique de cette partie du Mali. Essentiellement trois localités seront quadrillées : Bandiagara, Koro et Mopti. Dans ce secteur qui est une frontière avec le Burkina Faso, depuis quelques mois, des attaques attribuées aux jihadistes se sont multipliées et des victimes ont été recensées. «Sur le terrain, c’est la plus importante opération de l’armée malienne, après l’intervention militaire française de 2013, à pourchasser les jihadistes du Nord» explique un officier malien. Après le Nord, certains groupes armés ont pris la direction du centre et même du sud du pays. «Il faut les contenir, les stopper, les neutraliser», explique la même source militaire déjà citée. Composés de soldats de l’armée, de gendarmes et d’éléments de la Garde nationale, ces hommes dont le nombre n’est pas précisé, secret défense oblige, ont l’équipement militaire nécessaire assure une autre source au ministère de la Défense.
Le massacre continue à Tessalit
Trois civils ont été tués samedi dans l’explosion d’une mine dans les environs de Tessalit dans le nord, a annoncé un communiqué de la Mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusma) publié dimanche soir. Alors que la force de la Minusma se rendait sur les lieux, deux casques bleus ont été blessés, dont un sérieusement, suite à l’explosion d’une autre mine, à 5 km au sud du Camp de la Minusma à Tessalit, explique le communiqué. La Minusma n’a donné aucune indication sur la nationalité des casques bleus blessés et a “condamné fermement de tels actes ayant pour but de paralyser ses opérations sur le terrain et de toucher indistinctement le personnel des Nations Unies, ou des civils innocents”.
Le cri de cœur des humanitaires
Dans le nord du Mali, les organisations humanitaires internationales veulent pouvoir atterrir à Kidal. Pour cela, elles ont adressé une lettre ouverte aux autorités maliennes, onusiennes et aux représentations diplomatiques présentes à Bamako, afin de pouvoir accéder aux populations de façon plus rapide et surtout plus sûre. Pour se rendre à Kidal, les humanitaires organisent des convois routiers qui partent le plus souvent de Gao. Un problème logistique, compte tenu des distances à parcourir. Et un problème, surtout, de sécurité.
«On se déplace essentiellement en voiture, confirme Yannick Deville, chef de file du Fongim, qui regroupe l’ensemble des ONG internationales présentes au Mali. Ce qui pose beaucoup de problèmes en terme de sécurité du fait du banditisme, très présent dans cette région, et surtout quand on sait qu’à Kidal il n’y a pas de banques, donc ça veut dire qu’il faut amener le cash avec soi, et il n’y a pas de commerces, donc ça veut dire qu’il faut amener les médicaments, la papeterie, etc.». Sans parler de la menace des groupes jihadistes. «C’est une menace qui plane, même si les ONG ne sont pas ciblées, souligne-t-il. Mais c’est un danger qui existe en effet.»
La générosité de la Suisse
La Suisse contribue à l’aide au développement au Mali. Elle a indiqué qu’entre 2015 et 2017, elle verserait 71 millions d’euros soit 77,33 millions de FCFA, lors de la conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali. La manne sera investie principalement dans le nord du Mali, en proie à la pauvreté et l’instabilité, a indiqué jeudi à l’ATS un porte-parole du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). Des projets seront menés à Tombouctou et Sikasso, notamment, ainsi qu’auprès d’écoles maliennes.
Des membres du groupe terroriste Elmansour arrêtés à Tombouctou
Les opérations conjointes des Forces armées maliennes (Fama) et françaises de Barkhane se poursuivent, dans le nord du Mali. Du 9 au 15 octobre dernier, les forces mixtes ont engagé l’opération Doubalen III, à Rharous, dans la région de Tombouctou. Elle succède à Doubalen I et II, et a pour but de rechercher et de neutraliser les groupes armés terroristes. Les mares, les zones boisées et les endroits susceptibles de servir de cachette au groupe terroriste ont été fouillés. Des éléments du groupe terroriste Elmansour ont été arrêtés, au cours de cette mission. Selon l’armée, c’est ce groupe qui a attaqué le camp des gardes à Gourma-Rharous, tuant 10 militaires maliens, le 3 août dernier. Pour le Lt-Col Issa Coulibaly, commandant du GTIA-Waraba, cette opération est un succès, car elle a permis de repousser l’ennemi et de réduire sa mobilité. Par ailleurs, des soins médicaux et des vivres ont été apportés aux populations. Le maire d’Aglal, Nock Cissé, a salué cette présence militaire, qui est un «signe de sécurité et de paix». Partout où ils sont passés, Fama et Barkhane ont sollicité le soutien de la population.
Le défi de relever le taux de scolarisation à Kidal
Selon Ambery Ag Rhissa, membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad, l’éducation a été sérieusement affectée par le conflit. «Et ce n’est pas la première fois, on a vécu plusieurs conflits de 1963 à ce jour, qui ont largement affecté l’éduction des enfants dans la région de Kidal. Les enfants qui ne sont pas occupés dans un contexte de conflit, peuvent devenir une proie facile de toutes les mauvaises tendances», a-t-il indiqué.
À l’école Baye Ag Mahaha (BAM), les cours se poursuivent avec les quelques enseignants restés sur place, mais beaucoup reste à faire. «Il faut des enseignants qualifiés et former ceux qui ne le sont pas, ainsi que du matériel didactique et la réhabilitation de l’école», souligne l’instituteur Mohamed Ag Bika. Aujourd’hui, l’un des défis en matière d’éducation, selon Ambery Ag Rhissa, est de «relever le taux de scolarisation, notamment celui des filles malgré les pesanteurs culturelles qui existent dans la région, et faire en sorte qu’il n’y ait plus d’interruption du cycle scolaire».
Carton rouge à Mme Karantao Mariam Maïga
Ce qui se passe à Gao dépasse tout commentaire. Alors que l’ex-directrice de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Karantao Mariam Maïga, devrait passer la main à sa remplaçante, Mme Aïssata Sangho, elle se pavane encore à Bamako. Mme Karantao Mariam Maïga est-elle au-dessus de la loi ou pour qui se prend-t-elle ? Qu’attend Mme le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille pour sévir d’autant que c’est son autorité qui est contestée ? Comment une personne sous son autorité peut-elle refuser de respecter sa décision de mutation ? Et pour tenter d’annuler la décision de la nomination de sa remplaçante, l’ex-directrice a presque démangé au département. Et c’est à partir de Bamako qu’elle dirige les activités de la direction. Quelle audace ? Faut-il encore rappeler à l’ex-directrice que la fonction publique n’est pas une entreprise familiale où l’on peut tout se permettre. Elle qui mérite le carton rouge, a tout intérêt à se plier à la décision de son chef hiérarchique, à moins que Mme le ministre veuille faire marche arrière.
Fombus