C’est, semble-t-il, effectif depuis hier jeudi. La voie routière liant Sévaré à Gao a repris du service. C’est en tout cas l’information qui nous a été donnée par de nombreux chauffeurs qui indiquent que nos forces armées sont déployées tout le long du trajet. C’est dire que la menace du Mujao indiquant d’avoir miné tout le trajet n’était pas fondée. Ce n’était qu’une partie de la voie qui a été minée et qui a causé les dégâts.
Redéploiement au nord
Deux poids, deux mesures !
A la suite du putsch du 22 mars 2012, il a été indiqué que les forces armées et de sécurité ne seront plus gérées au bon vouloir de qui que ce soit. Ce qui devrait dire qu’il n’y aura plus de favoritisme. Malheureusement, moins d’un an après, rien ne semble changer. Car, au moment où Gao, Tombouctou et Kidal tombaient, certains porteurs d’uniformes venaient d’être déployés au Nord seulement trois mois. Tout le monde ayant fui les terroristes, avec la nouvelle situation, c’est le retour progressif de l’administration qui est en cours.
Cependant, les princes du jour sont en train d’empêcher amis, frères ou proches de retourner au Nord. Ce sont les sans bras longs qui en font encore les frais. Surtout du côté de la gendarmerie. Cette nouvelle situation est aussi une autre poudrière qui s’ajoute à celle des bérets rouges. Alors, si justice ne se fait pas, bonjour les dégâts.
Comité de Suivi des reformes des forces de défense et de sécurité
Bonjour M. le Président
C’est officiel depuis le mercredi 13 février. Capitaine Amadou Haya Sanogo est le président du Comite de Suivi des Reformes des Forces de Défense et de Sécurité. Il a été renvoyé par le président par intérim Pr. Dioncounda Traoré en présence des Chefs des Institutions de la République, du Premier ministre et des membres du gouvernement ainsi que de la hiérarchie militaire.
En cette occasion solennelle, le Pr. A levé toute équivoque : «ce comité n’est pas une émanation du coup d’Etat ou du CNRDRE. Le Capitaine est avec des militaires et des civils capables de donner une nouvelle image et un nouveau souffle à notre armée. Le choix de l’homme, c’est un formateur.»
Soulignons que ce comité est opérationnel depuis quelques mois. Cette cérémonie ne fait que le renforcer et le consolider dans ses actions. Choisi de gaieté de cœur par le Président Traoré, le Capitaine Sanogo n’a eu d’autres mots à dire que : «A la fin de la transition, je ne compte plus être le chef de ce comité…», comme s’il n’était pas dans la même dynamique que les politiques qui dirigent aujourd’hui le pays. Pourtant, il a reconnu leur mérite. Il ne s’agit plus de souffler le chaud et le froid, la dynamique est de bâtir une Nation forte avec une Armée républicaine forte. Bonjour et merci le Président !
