Les frontières maliennes sont poreuses, très poreuses. Et c’est connu des plus hautes autorités du Mali. Mais, le comble a atteint son paroxysme à la frontière guinéenne où les trafiquants de tous acabits paradent impunément. Curieusement, ni l’administration douanière, ni la police, ni la gendarmerie ne semblent se préoccuper outre mesure. Seraient-elles en complicité avec les délinquants ? Tout semble l’indiquer.
En tout cas, il y a quelques jours seulement, un convoi de plus de quatre véhicules chargés de produits prohibés dont des armes a réussi à franchir Kourémalé, après de brèves négociations avec des individus qui appartiendraient à une autorité de répression de la fraude et de la contrebande. Le deal a certainement été violé par une partie qui fait d’ailleurs présentement l’objet de chantage et de harcèlement. Naïvement, les hommes en uniformes qui ont négocié le passage des véhicules suspects, menacent de porter l’affaire devant la gendarmerie du Camp I. Au bureau des douanes de Kourémalé, le climat est désormais tendu. Mais, au même moment, d’autres trafiquants de même nature s’apprêtent à tenter la même expérience pour plus de 50 véhicules. Des gabelous auraient déjà perçu leur part de bakchich, en attendant le début de l’opération.
Colère suite à l’assassinat de Kadhafi
Menace terroriste sur les intérêts occidentaux
Les représentations diplomatiques des pays membres de l’OTAN au Mali sont en alerte rouge depuis l’assassinat du Guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi. Selon nos sources, les services de renseignements occidentaux auraient reçu des informations relatives à une attaque imminente des intérêts occidentaux en territoires africains. Cette menace aurait été proférée par des irréductibles soutiens à Kadhafi. Dans notre pays, la marche programmée sur les Ambassades qui a finalement échoué, aurait été infiltrée par des terroristes qui juraient de récupérer la manifestation et d’en découdre avec les diplomates français. A rappeler que le président français Nicolas Sarkozy qui est à la base de l’initiative de la frappe contre Kadhafi, n’est pas aimé par la majorité des Maliens pour diverses raisons.
Police Nationale
Nécessaire nettoyage
Alors qu’elle est la structure la plus utile dans la répression de la délinquance sous toutes ses formes, la police nationale du Mali perd de plus en plus sa crédibilité à travers la racaille qui l’a infiltrée depuis un certains temps. La Direction générale semble n’avoir aucun pouvoir sur la nouvelle race. Tenez-vous bien ! Au cours d’une patrouille la semaine dernière, une équipe de policiers interpelle un groupe de jeunes filles pour un contrôle de routine. Elles étaient quatre. Chacune a présenté une pièce d’identité en règle. «Ça ne suffit pas !», cria le chef. «Il faut les fouiller», a-t-il instruit.
Les jeunes policiers se jettent systématiquement sur les infortunées et commencent à fouiller sous les jupes d’abord. «Elle s ne portent même pas de slips. Ce sont des putes», accuse un premier. Un autre répond : «regarde si elle ne sent pas la capote». Crise de nerf chez les pauvres dames. Elles furent rapidement embarquées, intimidées au moment où nous arrivions sur les lieux. Pourtant, ce n’était ni la Brigade des mœurs, ni la gendarmerie. Que sont elles devenues ?
Commissariat du 7ème Arrondissement
Le Commissaire jette les plaignants ensanglantés dehors
Le spectacle était tellement pathétique que personne n’a pu résister à ses sentiments d’émotion, le vendredi dernier, dans la matinée, en face même de la Mairie de la Commune VI. Une jeune fille, baignant dans le sang presque mourante, attendant l’ultime secours des Sapeurs pompiers.
La jeune fille que nous n’avons pas pu identifier serait venue au Commissariat du 7ème Arrondissement pour se plaindre contre son agresseur. Elle aurait reçu certainement une écoute attentive si elle n’était pas en si piteux état. Sans chercher à comprendre quoi que ce soit, ses interlocuteurs policiers lui auraient poliment demandé d’aller d’abord se soigner. Pour éviter qu’elle rende l’âme dans leurs locaux, elle fut conduite dans la rue où elle épuisa ses forces devant la Mairie.
Que s’est-il passé ? La police n’en pige que dalle. Pourquoi a-t-elle été agressée ? Qui sont ses agresseurs ? Vagues idées ! C’est ça aussi la flicaille.
Abdoulaye NIANGALY