Le Professeur Tiemoko Sangaré, président de l’Adema-Pasj, saura-t-il résister aux vagues du futur congrès de la Ruche ? Rien n’est moins sûr, à en juger par les signes avant-coureurs et signaux en provenance du renouvellement des structures du parti. Alors qu’on prête à l’ancien ministre de la Défense l’intention de rempiler pour la tête du CE aux fins de porter une candidature naturelle de la Ruche, les soutiens s’écroulent les uns après les autres sous ses pieds, y compris dans les bastions les plus plausibles. C’est le cas de la section des Abeilles à Sikasso où son camarade membre du CE, Adama Noumpounon Diarra, en plus de rafler la mise comme secrétaire général, s’est en outre imposé comme le porte-étendard de cette structure pour la succession du président sortant de l’Adema. Par-delà la capitale de l’unique région politiquement opérationnelle du Kenedougou, aucune autre structure ne s’annonce pour l’heure acquise pour les ambitions du Professeur Tiemoko Sangaré alors que les celles-ci, qu’il s’agisse de la présidence du parti ou de la candidature présidentielle, sont censées émerger de la région d’origine des différents postulants. Comme quoi, le chemin s’annonce boueux pour le président sortant du PASJ, qui fait face à une multitude de concurrents plus ou moins déclarés depuis le déclenchement des hostilités par Mme Konté Fatoumata Doumbia.
Entre Bah N’Daou et Hassimi Goita, le clash est-il évitable ?
Le torchon brûle entre le président de la Transition et son vice-président, les colonels Bah N’Daw et Assimi Goïta. Le malaise entre les deux hommes n’est pas ouvertement déclaré, mais elle est visible et lisible sur un intrigant changement de décor à Koulouba. Nos sources indiquent, en clair, que le chef des putschistes n’est plus le bienvenu au conseil des ministres où les mesures individuelles auraient été même suspendues, vraisemblablement pour échapper à sa grande influence sur les nominations. C’est pour déjouer les interférences du vice-président, dit-on, que le président avait profité d’une précédente sortie à l’extérieur pour prendre à témoin la communauté internationale et les garants de la Charte de Transition malienne sur les menaces que fait peser sur sa souveraineté les agissements du Colonel Goita. Leurs bisbilles déteignent évidemment sur le fonctionnement de la Transition, au point que certains de ses acteurs sont à pied d’œuvre pour calmer la tension entre les colonels Assimi Goita et Bah N’Daw. On parle notamment d’une médiation de Malick Diaw qui fait actuellement des pieds et des mains pour éviter le clash. Quelle que soit l’issue de sa démarche, l’évolution des rapports entre les deux têtes du pouvoir aura confirmé l’adage comme quoi le pouvoir ne se consigne pas.
Adema P.A.S.J, seulement 13 sections renouvelées
Dur est le chemin qui mène aux assises annoncées de la Ruche. Alors que la tenue des différents conclaves – celui du parti dans son ensemble ainsi que ceux des femmes et des jeunes – étaient tous attendus pour ce mois de mars, les préalables peine à être effectifs dans la plupart des structures. Selon nos sources, seulement 13 sections sur plus de la cinquantaine sont à jour dans le processus de renouvellement de leurs structures respectives. En cause, dans la plupart des cas, les difficultés qu’éprouvent le PASJ à assurer la prise en charge financière du processus par ces temps de vaches maigres où le principe même de l’aide publique aux partis politiques est vigoureusement remis en cause dans l’opinion. Mais il y a aussi la part des calculs et stratagèmes politiques. En effet, dans nombre d’autres cas, le retard criant est imputable au jeu de positionnement des délégués et autres acteurs déterminants dans la bataille pour le sommet de la Ruche qui fait déjà rage au sein de la Ruche. Sans oublier les endroits où l‘activité politique est totalement mise en berne par l’insécurité.
Rassemblées par la Rédaction