Terrorisme : Pourquoi l’attaque de la prison de Niono était prévisible

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© AFP par DR GAO : des prisonniers transfèrés à Bamako Mardi 26 février 2013

Au-delà du communiqué d’Ançar Eddine du 8 novembre annonçant la volonté du mouvement jihadiste de faire libérer tous ses combattants des prisons maliennes, le député Belco Bah élu à Niono justifie l’attaque de mardi matin à Niono.  Chez nos confrères de RFI, le député Belco Bah a estimé que le secteur de Niono est très vaste et très difficile à surveiller.

L’élu local juge les moyens militaires insuffisants face à des attaques de type guérilla. Il dit par exemple qu’entre Niono et la Mauritanie, situées à plus de 100 km de distance, on peut faire le déplacement sans traverser un seul village.

La prison, elle, se trouve à huit kilomètres de la ville de Niono et l’établissement pénitentiaire n’est contrôlé que par quelques gardiens. Ils ne peuvent ainsi pas défendre les lieux en cas d’assaut important, ajoute le député.

Enfin pour ce dernier, il faudrait que les détenus jihadistes soient transférés dans des prisons du Sud du pays. Car on ne connaît pas l’identité des assaillants, mais on sait que Niono est une zone de prédilection du Front de libération du Macina, un groupe allié aux islamistes d’Ançar Eddine.

Déjà, il y a un mois, les autorités avaient été pointées du doigt lorsque des jihadistes présumés avaient pris d’assaut la prison, la gendarmerie et une banque à Banamba, à seulement 140 kilomètres de Bamako.

MALI : Le FMI entrevoit une croissance de 5,3 en 2017

L’économie du Mali continue de croître à un rythme soutenu, avec une croissance prévue du PIB de 5,4 % pour 2016 et de 5,3 % pour 2017. Selon un communiqué du FMI, l’activité est soutenue à la fois par les dépenses d’investissement publiques et la politique accommodante de la banque centrale régionale (BCEAO).

La même source informe que l’inflation devrait diminuer à 0,5 % d’ici la fin décembre et devrait rester contenue à 1 %. Ces perspectives favorables sont cependant soumises à des risques à la baisse résultant principalement de la fragile situation sécuritaire du Mali.

Sur un autre plan, on apprend que le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la sixième revue des résultats enregistrés par le Mali au titre du programme économique appuyé par la Facilité élargie de crédit (Fec). Cette décision permet le décaissement immédiat de 19 millions de DTS (soit environ 25.8 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre du programme à ce jour à 60 millions de DTS (soit environ 81.3 millions de dollars EU). La décision du Conseil a été prise selon la procédure du défaut d’opposition.

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PROCES SANOGO : Trop d’attente pour les familles des victimes

Le procès du capitaine Amadou Haya Sanogo et de ses coaccusés risque de trainer en longueur. Ce qui commence à agacer les familles de victimes qui ont fait le déplacement jusqu’à Sikasso. Comme Cissé Fadimata Welegueme, l’une des représentantes des familles des victimes, qui a fait le déplacement de Bamako à Sikasso. Cette femme commence à sentir le poids de l’attente du procès qui tarde à rentrer dans le vif du sujet. En plus du poids financier, du coût de l’hébergement et de la restauration, Fadimata a du mal à supporter les zèles de la partie de la défense.

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1 commentaire

  1. Comment est-il possible de garder des djihadistes dans une prison située à huit kilomètres d’une ville qui elle même n’est pas sécurisée, avec seulement quelques gardiens armés de kalachnikov. Vraiment c’est la honte dans ce pays. Comment veut-on combattre les djihadistes avec des moyens aussi rudimentaires. C’est bien la preuve que tout est ridicule dans ce pays, le Président, les chefs militaires, le gouvernement et tous les autres. Voilà pourquoi les soldats détallent très rapidement. Pourquoi d’ailleurs doivent-ils s’exposer aux balles assassines des bandits, sacrifier leurs vies, tandis que les chefs militaires dorment tranquillement chez eux, sous le confort du climatiseur, laissant les enfants d’autrui à la merci des barbares, sans aucune possibilité de défendre leurs vies, ni celles des populations et des prisonniers qui se trouvent sous leur responsabilité. On ne plante pas une prison en plein désert par les temps qui courent, surtout s’il s’y trouve gardé un djihadiste, c’est de l’insouciance des responsables pénitentiaires et militaires, comme d’habitude.

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